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On a remarqué avec raison ci - dessus, que la fornication se prend dans l'Ecriture non - seulement pour une union illégitime, mais encore pour signifier l'idolâtrie & l'hérésie, qui sont regardées comme des fornications sptrituelles, comme une espece de copulation, s'il est permis de parler de la sorte, avec l'esprit de ténebres. Cette distinction peut servir à expliquer certains passages de l'Ecriture contre la fornication, & à les concilier avec d'autres. (O)
Les forts different des villes fortifiées, non - seulement parce qu'ils renferment un espace plus petit, mais encore parce qu'ils ne sont ordinairement occupés ou habités que par des gens de guerre. Ce sont des especes de petites citadelles destinées à garder des passages importans, comme le fort des Barraux. Ils servent encore à occuper des hauteurs sur lesquelles l'ennemi pourroit s'établir avantageusement, à couvrir des écluses, des têtes de chaussées, &c. Tel est le fort de Scarpe auprès de Doüay, celui de Nieulay à Calais, de saint François à Aire, &c.
Lorsque la ligne de défense de ces forts a 120 toises, ou environ, on les appelle forts royaux. (Q)
Lorsque les forts de campagne sont triangulaires ou
quarrés, & qu'ils sont ouverts d'un côté, on leur
donne le nom de redoutes. Voyez
La grandeur des forts de campagne varie suivant l'usage auquel on les destine; mais leur ligne de défense doit toûjours être plus petite que celle des villes fortifiées. On peut la fixer entre 40 & 60 toises au plus, ce qui est à - peu - près la plus grande longueur que l'on peut donner aux côtés de ces forts. Ils sont formés d'un fossé de 10 ou 12 piés de profondeur sur 15 ou 18 de largeur; d'un parapet de huit ou neuf piés d'épaisseur & de sept de hauteur, & assez ordinairement d'un chemin couvert, palissadé lorsqu'on a la commodité de le faire.
Pour construire un fort de campagne triangulaire, décrivez d'abord un triangle équilatéral. Divisez chacun de ses côtés en trois parties égales; prolongez une de ces parties au - delà du triangle, & faites ce prolongement égal à cette partie. Tirez ensuite de son extrémité au sommet de l'angle opposé au côté prolongé, la ligne de défense. Faites la gorge égale au tiers du côté, & élevez le flanc de maniere qu'il fasse un angle à - peu - près de 100 degrés, avec les deux autres tiers du même côté. Faites après cela la même chose sur les autres côtés du triangle; & il sera fortifié par trois demi - bastions. Il y a des auteurs qui fortifient le triangle avec des bastions entiers; mais les angles de ces bastions se trouvent alors si aigus, qu'ils n'ont aucune solidité.
La fortification du quarré avec des demi - bastions se fait de la même maniere que celle du triangle; excepté qu'au lieu de diviser le côté en trois parties égales, on le partage en quatre, & que le prolongement de chaque côté est pris du quart de ce côté, de même que la gorge du demi - bastion.
Cette sorte de fortification donne des angles morts ou rentrans, qui ne sont pas défendus; mais le peu d'élévation des forts de campagne rend ces angles bien moins défectueux ou préjudiciables que dans les villes de guerre, parce que l'espace qui n'est pas défendu se trouve alors beaucoup plus petit.
Parmi les forts de campagne, il y en a qu'on nomme forts à étoile, parce qu'ils en ont à - peu - près la figure. Ils sont formés de quatre, cinq, ou six côtés qui donnent autant d'angles saillans & rentrans.
Pour faire un fort en étoile qui soit exagonal ou qui ait six angles rentrans, il faut d'abord décrire un triangle équilatéral, diviser chaque côté en trois parties égales des deux extrémités de la partie du milieu de chaque côté & de son intervalle, décrire deux arcs qui se coupent dans un point en - dehors le triangle; tirant de ce point des lignes aux centres de ces arcs, on aura le fort tracé.
Si l'on veut un fort pentagonal à étoile, on commencera
par décrire un pentagone de la grandeur
qu'on jugera nécessaire; on divisera ensuite chaque
côté en deux également, & du point du milieu on
élevera une perpendiculaire en - dedans le pentagone.
On donnera à cette perpendiculaire le quart du
côté; & par son extrémité on tirera aux angles du
pentagone des lignes qui formeront les angles rentrans
de ce polygone.
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