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Méthode curative. Cependant on ne connoît point de méthode curative particuliere pour le traitement des fievres rémittentes; il faut se conduire ici suivant les regles prescrites pour la guérison des fievres en général; & quand la fievre rémittente est symptomatique, sa cure dépend uniquement de la maladie dont elle émane.
On peut distinguer deux especes de fievres salubres;
celles qui sont simplement dépuratoires, & celles qui
régulierement critiques, se guérissent à jour préfix,
par coction ou par évacuation purulente. Voyez
Mais il y a, selon moi, des fievres salubres, ou pour mieux dire, salutaires, relativement à elles - mêmes & à leurs effets avantageux; car quoique la fievre soit souvent funeste aux hommes, elle n'est pas toûjours le sergent de la mort, comme l'appelle un de nos poëtes, qui avoit puisé cette idée dans la doctrine des medecins de son tems & de son pays. Aujourd'hui on ne peut ignorer que plusieurs fievres intermittentes, & sur - tout la fievre tierce & la fievre quarte, ne soient des fievres plus communément salutaires que nuisibles: en effet, toutes les fois que ces sortes de fievres parcourent leurs périodes sans trop de violence; toutes les fois qu'elles n'attaquent point des gens d'un âge décrépit & dont les forces soient épuisées, elles purifient merveilleusement le sang, résolvent puissamment les engorgemens des visceres, atténuent & mettent dehors les matieres morbifiques, dessechent les nerfs trop humectés, & raffermissent ceux qui sont trop relâchés.
C'est la seule action du mouvement fébrile, excité dans le genre musculaire, qui chasse par les excrétoires destinés à telles ou telles évacuations, la quantité surabondante de sérosité acre, circulante dans les humeurs ou dans quelque organe, comme on le voit dans les fievres catarrheuses & scarlatines.
La fievre est encore salutaire par elle - même dans des maux inaccessibles aux secrets de la Medecine. Elle appaise, par exemple, les douleurs des hypochondres, quand elles ne sont point accompagnées d'inflammation, & elle soulage la passion iliaque causée par la difficulté d'uriner.
Les maladies produites par des obstructions & par la viscosité des humeurs, se guérissent heureusement par le secours de la fievre, qui fait diviser & résoudre les liqueurs épaissies ou croupissantes, les préparer & les disposer à l'excrétion plus salutairement que ne le peut faire le plus habile praticien. Voilà pourquoi dans les obstructions considérables, c'est un mauvais signe, lorsque le mouvement fébrile n'est point proportionné à sa cause.
Si donc le génie du medecin consiste à arrêter une fievre pernicieuse, il ne consiste pas moins à soûtenir une fievre salutaire. Il doit faire plus, il doit l'allumer quand elle est trop lente, afin qu'elle travaille encore mieux à délivrer le corps des atteintes qui lui de<cb->
Ces taches, plus fréquentes dans l'âge tendre que dans aucun tems de la vie, ont coûtume de paroître sur le visage, & quelquefois même couvrent tout le corps. Elles commencent d'ordinaire le trois ou le quatrieme jour d'une petite fievre, deviennent insensiblement plus larges, subsistent peu de tems, & s'évanoüissent en ne laissant sur la peau que quelques écailles farineuses.
Cette maladie paroît avoir son siége dans les vaisseaux de la transpiration, & pour cause une dépravation bilieuse déposée sur la peau par un mouvement fébrile, en conséquence de la chaleur de la saison ou du tempérament. Alors cette matiere dispersée dans la circulation avant l'éruption, & portée au - dehors par le secours de la fievre, produit extérieurement sur la peau un leger sentiment de douleur & de chaleur, & intérieurement quelqu'anxiété, jointe à une petite toux assez fréquente. Si dans cet état l'on faisoit rentrer la matiere morbifique, le mal ne seroit pas sans danger; mais la nature montre le chemin de la guérison: elle ne demande que les diluens, de legers diaphorétiques, un régime cenvenable, une chaleur moderée, & l'abstinence des remedes échauffans. Au reste, les fievres scarlatines sont les plus douces de toutes les fievres exanthémateuses; il est très - rare qu'elles soient suivies de dépôts intérieurs.
Ses signes. Dans cette fievre les urines déposent un sédiment briqueté, dont les molécules rouges, adhérentes à l'urinal en forme de crystaux, y tiennent fortement, tandis qu'il se forme sur l'urine une pellicule qui s'attache au bord du vaisseau, quand on l'incline. C'est à cet indice & aux autres symptomes du scorbut, qu'on reconnoît l'espece de fievre dont il s'agit ici, laquelle est ordinairement plus fatigante que dangereuse.
Mais il y a néanmoins des fievres scorbutiques continues, malignes, contagieuses & cruelles. De telles fievres produisent des vomissemens, des diarrhées, des dyssenteries, des anxiétés, des taches noires, l'abattement des forces; la putréfaction du foie, de la rate, du pancréas, du mésentere; l'atrophie, la phthisie, la mort.
Cure. Cependant, quelle que soit la nature de ces
sortes de fievres, on doit toûjours les traiter par les
anti - scorbutiques opposés à l'espece particuliere de
scorbut dont le malade est attaqué, & à l'acrimonie
dominante, saline, muriatique, acide, alkaline, fétide,
huileuse ou rancide. Voyez
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