ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 6:656

ils en mettent un bout dans le feu, afin de le souder de la longueur de deux pouces & quelques lignes; cet endroit soudé reçoit sous le marteau la figure d'une feuille de myrte, en le rendant comme elle large par son milieu, & le diminuant par ses deux extrémités. Il est plat d'un côté, & de l'autre il a une vive - arrête faite à la lime, qui de sa base se continue jusqu'à la pointe. Les côtés de la vive - arrête vont en arrondissant se terminer à deux tranchans fort mousses, qui font les parties latérales de la feuille de myrte. On observe que la longueur de cette premiere partie de l'instrument n'excede pas deux pouces, ni sa largeur cinq lignes; & on lui donne une douce courbure, dont la convexité regarde le côté plane, & la cavité presque insensible, le côté de la vive - arrête.

La seconde partie de la feuille de myrte, & qui lui sert de manche, est une pincette formée par les deux morceaux de fer appliqués l'un contre l'autre, & qui ne sont soudés qu'à l'endroit qui caractérise la feuille de myrte. Ces deux morceaux de fer vont en diminuant jusqu'à leur extrémité, & sont limés d'une maniere à les rendre élastiques: ils s'écartent l'un de l'autre par leur propre ressort, qui est encore augmenté par une courburé qu'on donne à chaque branche de la pincette, à l'extrémité intérieure desquelles on a fait des rainures transversales, pour que l'instrument serre plus exactement. Cet instrument est gravé à la Planche I. fig. 3. Il doit avoir cinq pouces quatre ou cinq lignes de long, & les branches, deux à trois lignes de large. (Y)

Feuille de sauge

Feuille de sauge, (Manege, Maréch.) instrument de maréchallerie. Sorte de bistouri dont la forme indique les usages, & auquel nous avons recours lorsqu'il s'agit dans des parties caves & profondes, de couper & d'enlever des chairs superflues, de quelque espece qu'elles puissent être.

La longueur de la lame est d'environ trois pouces. Celle du manche qui lui est adapté par soie ou par quelqu'autre monture fixe, est à - peu - près la même. Cette même lame est pointue; elle a deux tranchans bombés également en - dedans & en - dehors; elle est recourbée sur plat, dès le tiers de sa longueur, à compter depuis le manche, suivant la même courbe que celle du bombement de ses tranchans. Cette courbe est l'arc d'un cercle d'environ cinq pouces de rayon. La plus grande largeur de la lame se rencontre à la naissance de la courbure, & ne passe pas huit lignes. Sa surface concave, relativement à sa courbure sur plat, est divisée en deux pans égaux & semblables, depuis le manche jusqu'à la pointe, par une arrête formée par la naissance des deux biseaux qui constituent les tranchans de droite & de gauche. Cette arrête près du manche, a un peu plus d'une ligne de hauteur perpendiculaire, & là se rencontre la plus grande épaisseur de la lame, qui va constamment en décroissant insensiblement jusqu'à sa pointe. Sa surface convexe, toûjours relativement à sa courbure sur plat, est droite dans le sens de sa largeur, ou plûtôt un peu - creusée par la rondeur de la meule. Quant aux côtés, ce n'est que depuis le milieu jusqu'à l'extrémité de la lame, qu'ils sont ordinairement affilés & réellement tranchans. (e)

Feuille de Scie

Feuille de Scie, en Blason, signifie une piece de l'écusson, comme fasce, pal, ou autre semblable, qui est édentée seulement d'un côté; ainsi nommée, parce qu'elle ressemble à une scie, comme l'explique le mot françois.

Feuille

Feuille, (Commerce.) signifie en termes de messageries & de voitures publiques, l'extrait ou duplicata des registres de voyage, que portent avec eux les Cochers, Charretiers & Voituriers, & qui leur tient lieu de lettres de voiture. On les appelle feuilles, parce que ces extraits sont écrits sur des feuilles volantes de papier. Elles doivent être toutes conformes aux registres, & porter la quantité, poids & qualité des marchandises, le nom & la qualité des personnes qui sont voiturées par les coches, carrosses, &c. C'est ordinairement sur ces feuilles que ceux à qui les ballots, marchandises & denrées sont adressés, mettent leur décharge au bas des articles qui les concernent, ce qu'on appelle décharger la feuille. Dictionn. de Comm. de Trév. & de Chambers. (G)

Feuilles

Feuilles, s. f. en Architecture, ornement de sculpture, imité de celle de chêne, de laurier, d'acanthe, de persil, &c. qui servent à la décoration des bâtimens tant intérieurs qu'extérieurs. Ces feuilles sont connues en général sous le nom de refend, parce qu'elles sont refendues & différentes de celles qu'on appelle feuilles d'eau, parce que ces dernieres ne sont qu'ondulées. Voyez l'article Sculpture. (P)

Feuille à dos

Feuille à dos, en terme de Brodeur au métier, ce sont des feuilles que le dessein représente à demi-pliées, & dont on ne voit que le dessous. Ces feuilles sont brodées pour l'ordinaire, d'un point fendu en commençant la nervure, comme dans les autres feuilles, & formant les nuances de la même maniere. V. Point fendu.

Feuille

Feuille, en terme d'Eventailliste, c'est une feuille de papier préparée pour recevoir la peinture & les autres ornemens dont on a coûtume de la décorer. Cette feuille est coupée de façon qu'elle forme un demi - cercle régulier. Voyez l'article Eventail, & les figures de l'éventailliste.

Feuille de Fer blanc

Feuille de Fer blanc, (Ferblantier.) c'est du fer réduit en feuille, & blanchi avec l'étain. Feuille de fer noir, c'est le même fer, qui n'a point été étamé. On l'appelle aussi de la tôle, quand on lui a laissé une certaine épaisseur.

Feuille de Refend

Feuille de Refend, (Jardinage.) est un double bec de corbin que l'on refend dans le milieu pour la variété, imitant les feuilles d'achante & de persil. (K)

Feuille

Feuille, (Marqueterie.) se dit de ces menues pieces de bois précieux & de diverses couleurs, que les Ebénistes ou Menuisiers de placage ont réduites en lames d'environ d'une ligne d'épaisseur, avec la scie à refendre. Voyez Marqueterie.

Feuille

Feuille à mettre sous les pierres, (Metteur - en - oeuvre.) C'est une feuille d'argent battu, mince à - peu - près comme une feuille de papier, & brunie ensuite d'un bruni extrèmement doux & vif: on met de cette feuille blanche sous les pierres blanches, pour y donner du brillant, & on teint cette même feuille de toutes couleurs, pour mettre sous les pierres de couleur; il y a un art à bien couper sa feuille, & à la bien disposer dans le chaton; car il y a des pierres, & surtout des pierres de couleur, qui perdent beaucoup à n'être pas bien mises sur la feuille.

Feuille

Feuille, en terme de Miroitier, c'est une couche d'étain, de vif - argent, &c. que l'on applique sur le derriere d'un miroir, afin qu'il refléchisse les rayons de lumiere avec plus d'abondance. Voyez Etamer.

Feuille

Feuille, terme d'Orfévre, se dit de tout ornement représentant feuille de persil, de choux ou autres, que l'on applique sur divers ouvrages d'orfévrerie, comme chandelier, éguiere, écuelle & autres. On se sert aussi de ce terme pour exprimer en gravûre de certains ornemens délicats, qui ont quelque similitude avec les feuilles de la nature, par les rouleaux, les revers & les refentes dont elles sont remplies.

Feuille de Papier

Feuille de Papier, (Papetier.) c'est du papier qui après être sorti du moule & avoir été collé & seché, se plie en deux feuillets. Il faut vingt - cinq feuilles pour composer une main de papier. V. Papier.

Feuille d'Eau

* Feuille d'Eau, (Serrurerie.) c'est une pieced'ornement qui se place sur les rouleaux ou dedans, aux grands ouvrages de serrurerie (par grands ouvrages, on entend les balcons, les grilles ornées, &c.). Cette sorte de feuille est la plus simple dans tout l'orne<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.