ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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se fait lorsqu'une proposition recommence par lè même mot par lequel la proposition précédente finit. Par exemple:

Sit Tityrus, Orpheus, Orpheus in sylvis, &c. Virg. Ecl. viij. v. 55.
Et encore,

Addit se sociam, timidisque supervenit AEgle, AEgle Naïadum pulcherrima. Virg. Ecl. vj. v. 20.

Il y a une autre figure qu'on appelle épanadiplose, qui se fait, lorsque de deux propositions corrélatives, l'une commence & l'autre finit par le même mot.

Crescit amor nummi quantum ipsa pecunia crescit.
Juvenal, xiv. v. 138. Et Virgile au premier Liv. de l'Enéide, v. 754.

Multa super Priamo rogitans, super Hectore multa. (F)

ANADOLI HISSARI ou DENI HISSAR

* ANADOLI HISSARI ou DENI HISSAR. s. m. (Geog. & Hist.) nom que les Tures donnent à celui des châteaux de l'Hellespont ou des Dardanelles, qui est en Asie. D'Herbelot, Bibl. Orient.

ANADROME

* ANADROME. s. m. (en Medecine.) transport de l'humeur morbifique des parties inferieures aux superieures. Cet accident est d'un mauvais présage, selon Hipocrate. (N)

ANADYOMENE

* ANADYOMENE, de A'NADUWMENP, qui se leve ou sort en se levant. (Hist. anc.) nom d'un tableau de Venus sortant des eaux, peint par Apelle, & qu'Auguste fit placer dans le Temple de César son pere adoptif. Le tems en ayant alteré la partie inferieure, on dit qu'il ne se trouva personne qui osât le retoucher. J'en suis étonné. N'y avoit - il donc point à Rome de Peintre mauvais ou médiocre? Les hommes communs sont toûjours prêts à continuer ce que les hommes extraordinaires ont entrepris; & ce ne sera jamais un barbouilleur qui se croira incapable de finir ou de retoucher un tableau de Raphaël.

ANAETIS, ANETIS, ANAITIS

* ANAETIS, ANETIS, ANAITIS, s. f. (Myth.) Déesse adorée jadis par les Lydiens, les Armeniens, & les Perses. Son culte défendoit de rien entreprendre que sous ses auspices; c'est pourquoi dans les contrées voisines de la Scythie, les assemblées importantes & les délibérations sur les grandes affaires se faisoient dans son temple. Les filles les plus belles & les mieux nées lui étoient coracrées: la partie la plus essentielle de leur service consistoit à rendre heureux les hommes pieux qui venoient offrir des sacrifices à la Déesse. Cette prostitution religieuse, loin de les deshonorer, les rendoit an contraire plus considérées & plus exposées aux propositions de mariage. L'estime qu'on faisoit d'elles se mesuroit sur l'attachement qu'elles avoient marqué pour le culte plaisant d'Anetis. La fête de cette divinité se célébroit tous les ans: dans ce jour on promenoit sa statue, & ses dévots & dévotes redoubloient de ferveur. On tient que cette fête fut instituée en mémoire de la victoire que Cyrus, Roi de Perse, remporta sur les Saces, peuples de Scythie. Cyrus les vainquit par un stratagème si singulier, que je ne puis me dispenser d'en faire mention: ce Prince feignit d'abandonner son camp & de s'enfuir; aussi - tôt les Saces s'y précipiterent & se jetterent sur le vin & les viandes que Cyrus y avoit laissés à dessein. Cyrus revint sur eux, les trouva ivres & épars, & les défit. On appelloit aussi la fête d'Anetis, la solennité des Saces. Pline dit que sa statue fut la premiere qu'on eût faite d'or, & qu'elle fut bïisée dans la guerre d'Antoine contre les Parthes. Les Lydiens adoroient une Diane sous le nom d'Anetis, à ce que disent Hérodote, Strabon, & Pausanias. Strab. lib. II. 12. 15. Paus. in Lacon. Plin. l. LIII. c. iv. Coel. Rhodig. l. XVIII. c. xxix. Plusieurs soldats s'enrichirent des morceaux de la statue d'Anoetis: on raconte qu'un d'eux, qui s'étoit établi à Boulogne en Italie, eut l'honneur de recevoir un jour Auguste dans sa maison & de lui donner à souper. Est - il vrai, lui demanda ce Prince pendant le repas, que celui qui porta les premiers coups à la Déesse, perdit la vûe, l'usage des membres, & mourut sur le champ? Si cela étoit, lui répondit le soldat, je n'aurois pas l'avantage de voir Auguste chez moi; ce fut moi qui le premier frappai la statue, & je m'en trouve bien; si je possede quelque chose, j'en ai l'obligation à la bonne Déesse, & c'est d'une de ses jambes, Seigneur, que vous soupez.

ANAFE ou AFFA

* ANAFE ou AFFA, (Géog. mod.) ville de la province de Temesne, au Royaume de Fez en Afrique, sur la côte de l'Océan atlantique. Alfonse Roi de Portugal, la ruina, pour mettre fin aux courses que ses habitans faisoient sur les Chrétiens.

ANAGALLIDASTRUM

ANAGALLIDASTRUM, (Hist. nat.) genre de plante qui ne differe du mouron, qu'en ce que ses feuilles sont placées alternativement le long de la tige, & que ses fleurs sont découpées en quatre parties. Micheli, Nova plant. genera. Voyez Mouron. (I)

ANAGALLIS

ANAGALLIS, voyez Mouron.

ANAGARSKAIE

* ANAGARSKAIE, (Géog. mod.) ville des Moscovites de la grande Tartarie, dans la province de Dauria, à l'orient du lac Baycal, aux sources de la riviere d'Amur. Long. 118. lat. sep tentrionale 58. Wits, Carte de Tartar.

ANAGHELOME

* ANAGHELOME, (Géog. mod.) petite ville d'Irlande, dans la Province d'Ulster ou d'Ultonie, Comté de Dowane, sur le Ban.

ANAGLYPHE

ANAGLYPHE, s. m. (Anatom.) d'A'NAGLUFW, je grave, nom qu'Herophile donnoit à une portion du quatrieme ventricule du cerveau, & que les Anatomistes modernes appellent calamus scriptorius. Voyez Calamus scriptorius. (L)

ANAGNIE ou AGNANI

* ANAGNIE ou AGNANI, (Géog. anc. & mod.) ville d'Italie, dans l'Etat Ecclésiastique, & la Campagne de Rome; elle est ancienne & fut célebre entre celles des Herniques. Elle est aujourd'hui presque ruinée. Ce fut là que Boniface VIII. fut pris le 7 Septembre 1303 par Colonne & Nogaret.

ANAGNOSTE

* ANAGNOSTE, s. m. (Hist. anc.) nom que les Romains donnoient à celui de leurs domestiques qui lisoit pendant le repas. Les hommes puissans avoient des anagnostes, & ces esclaves furent en grand crédit sous l'Empereur Claude.

ANAGOGIE

ANAGOGIE, s. f. (Théol.) ravissement ou élévation de l'ame vers les choses célestes & éternelles, ou pensées & explications par lesquelles on éleve l'ame vers ces choses. Voyez Extase, &c. Ce mot est formé dugrec A'NA\, sursum, en haut, & d'A'GWGH\, conduite, du verbe GW, duco, c'est - à - dire, mouvement qui conduit aux choses d'en - haut, qui éleve l'ame à la contemplation des choses divines. (G)

ANAGOGIQUE

ANAGOGIQUE, adj. transportant. (Théolog.) c'est - à - dive, tout ce qui éleve l'esprit humain vers les choses éternelles & divines, & particulierement celles qui concernent la vie future. V. Anagogie. Ce nom, comme le précédent, est dérivé du Grec, & est principalement employé en parlant des divers sens de l'Ecriture. Le fens anagogique est un sens mystique de quelque passage de l'Ecriture, qui regarde l'éternité ou la vie à venir. Ainsi, le mot Jerusatem, qui dans le sens litteral signifie une ville de Palestine, la capitale de la Judée. pris dans un sens anagogique, fignisie la patrie celeste, le terme où nous devons tendre. Voyez Litteral & Sens. (G)

ANAGRAMME

* ANAGRAMME, s. f. (Belles - Lettres.) transposition des lettres d'un nom avec un arrangement ou combinaison de ces mêmes lettres, d'où il résulte un sens avantageux ou desavantageux à la personne à qui appartient ce nom. Voyez Nom.

Ce mot est formé du grec A'NA\, en arriere, & de GRAMMA, lettre, c'est - à - dire, lettre transposée ou prise à rebours.

Ainsi l'anagramme de logica est caligo, celle de Lor

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