Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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CLOQUE. n. f. T. d'Arboriculture. Boursouflure
qui attaque les feuilles de certains
arbres et particulièrement du pêcher.

Par extension, il se dit aussi d'une Ampoule,
d'une boursouflure sur la peau.

CLORE. (Ce verbe, aux temps simples, n'est
guère usité, outre l'infinitif, qu'aux trois personnes
du singulier du présent de l'indicatif :
Je clos, tu clos, il clôt; à la 2° personne du
singulier de l'impératif : Clos; et au participe
passé : Clos, close.) v. tr. Fermer, faire que ce
qui était ouvert ne le soit plus. Clore les
passages. Clore les yeux. Il s'est présenté chez
elle mais il a trouvé porte close. Chambre bien
close.

Fig., Clore la bouche à quelqu'un, L'empêcher
de parler, ou le réduire à ne pouvoir
répondre.

Clore l'oeil, la paupière, S'endormir. Il avait
à peine clos l'oeil que le bruit l'éveilla. Il n'a
pu clore l'oeil de toute la nuit.

Il est quelquefois intransitif, avec le sens
de Se fermer, être fermé. Cette porte, cette
fenêtre ne clôt pas bien.

Employé transitivement, il signifie aussi
Enfermer et entourer, environner de haies,
de murs, de fossés, etc. Clore un jardin, un
parc. Clore un bourg, une ville. Clore de haies,
de murailles. Se clore
signifie Enfermer sa
propriété en l'entourant d'une haie, d'un mur,
etc. Un propriétaire a le droit de se clore. Jardin
clos de murs. Villa close.

Il signifie encore figurément Arrêter,
terminer. Clore une négociation. Clore un
inventaire. Clore un marché. Clore un procès-
verbal. Clore un rôle, un compte.

Il signifie particulièrement Déclarer terminé.
Clore une discussion. Clore le débat dans
une assemblée délibérante. Clore l'incident.
Clore la session des Chambres.

Le participe passé de ce verbe entre dans
un grand nombre d'expressions figurées, À
huis clos, Champ clos, Lettre close, Bouche
close.
Voyez HUIS, CHAMP, LETTRE et BOUCHE.

Un propriétaire est obligé de tenir son locataire
clos et couvert,
Il est obligé de lui donner,
de lui entretenir son logement en bon état
de clôture et de couverture. Fig., Se tenir
clos et couvert,
Se tenir en lieu de sûreté, de
peur d'être pris.

Nuit close, Le moment où la nuit devient
complète. Nous arrivâmes à nuit close, à la
nuit close.

Pâques closes, Le dimanche de Quasimodo
où se terminent les fêtes de Pâques.

CLOS. n. m. Espace de terre cultivé et
fermé de murs ou de haies, de fossés, etc.
Un clos de vingt arpents. Clos de vigne. Clos
d'arbres fruitiers.

CLOSEAU. n. m. Petit clos.

CLOSERIE. n. f. Petit domaine clos.

CLÔTURE. n. f. Enceinte de murs, de
haies, etc. Faire une clôture autour d'un
bois, d'un pré, etc. La clôture de ce parc est
endommagée en beaucoup d'endroits. Mur de
clôture. Ce jardin n'a qu'une clôture de haies.

Il signifie aussi figurément Obligation que
les religieuses cloîtrées ont de ne point sortir
de leur monastère. Faire voeu de clôture.
Garder clôture. Garder, rompre la clôture.

Il se dit encore figurément de l'Action
d'arrêter, de terminer une chose, ou de
déclarer qu'elle est terminée. La clôture d'un
compte, d'une liste, d'un procès-verbal. La
clôture d'une assemblée. La clôture d'une session.
La clôture des débats dans une affaire
criminelle. La clôture d'une discussion parlementaire,

ou simplement La clôture. Demander
la clôture. Parler pour la clôture, contre la
clôture. La clôture fut prononcée à une très
forte majorité.

Il signifie aussi Suspension temporaire
d'une série de représentations, de conférences,
etc. La clôture d'un carême. La clôture
d'un théâtre. On donnera telles pièces pour
la clôture.

CLOU. n. m. Petite tige de fer ou d'autre
métal, qui a une pointe et ordinairement une
tête et qui sert à fixer ou à pendre quelque
chose. Clou bien pointu. Clou doré. Clou à tête,
sans tête, à grosse tête, étêté. Clou à crochet.
Clou à mettre sous des souliers. Attacher avec
des clous. Ficher, cogner, enfoncer, faire entrer
un clou. Arracher un clou. Pendre quelque
chose à un clou. River un clou. Rabattre un
clou. Le fer de ce cheval ne tient qu'à un clou.

Clous d'or, clous d'argent, clous d'acier,
Petites pointes d'or, d'argent ou d'acier,
dont on pique des boîtes, des étuis, etc.,
pour les orner.

Cela ne tient ni à fer ni à clou. Voyez FER.

Fig., Il ne tient ni à clou ni à cheville, se
dit de Quelqu'un dont la santé est très délicate.

Il ne manque pas un clou à cette maison,
Il n'y manque rien.

Popul., Mettre une chose au clou, Renoncer
à s'en servir, et aussi La mettre en gage au
Mont-de-Piété.

Pop., Être au clou, en termes militaires,
Être puni de la salle de police.

Fig. et fam., Compter les clous de la porte,
Attendre longtemps à une porte.

Fig. et fam., Être gras comme un cent de
clous,
Être fort maigre. On dit aujourd'hui
Être maigre comme un clou.

Fig. et fam., River à quelqu'un son clou,
Lui répondre fortement, vertement, de
manière qu'il n'ait rien à répliquer. S'il me
vient dire cela, je lui riverai son clou.

Fig. et fam., Un clou chasse l'autre. Voyez
CHASSER.

Fig. et fam., Cela ne vaut pas un clou,
Cela ne vaut rien.

Fig. et fam., C'est le clou de la fête, C'est
la partie la plus attrayante d'un spectacle,
ce à quoi le succès semble attaché.

En termes de Botanique, Clou de girofle.
Voyez GIROFLE.

Il est employé aussi comme Nom vulgaire
du furoncle. Il lui est venu un clou. Son clou
est percé, a percé.

CLOUAGE. n. m. Action de clouer. Le
clouage d'une caisse.

CLOUEMENT. n. m. Action de clouer. Il
ne s'emploie guère que dans cette expression,
Le clouement du Christ.

CLOUER. v. tr. Fixer avec des clous.
Clouer des pentures de portes, de fenêtres.
Clouer des planches, des lattes, des ardoises.
Clouer une caisse.

Fig. et fam., Clouer la bouche, Réduire quelqu'un
au silence.

Il signifie quelquefois par extension Fixer
d'une manière quelconque un objet contre
un autre, sur un autre. Il le saisit à la gorge
et d'un coup d'épée le cloua, le tint cloué contre
la muraille.

Il signifie aussi figurément Assujettir
quelqu'un, le fixer dans une résidence, un
état, une position. Son emploi le cloue à Paris.
Une maladie cruelle me cloue dans mon lit.
Cet homme ne s'en ira pas, il est cloué sur sa
chaise. Il est cloué sur son ouvrage, sur ses
livres. Il est toujours cloué à son bureau.

Ce cavalier est cloué sur son cheval, Il s'y
tient ferme, il ne quitte point la selle, quelque
violents que soient les mouvements de son
cheval.

CLOUTER. v. tr. Garnir un objet de clous
pour l'orner. Clouter une boîte, un étui.

CLOUTERIE. n. f. Fabrique ou Commerce
de clous.

CLOUTIER. n. m. Celui qui fabrique ou qui
vend des clous.

CLOVISSE. n. f. Sorte de coquillage alimentaire.

CLOWN. (On prononce Clounn.) n. m.
Acteur qui, dans les cirques, fait des exercices
d'équilibre et de souplesse tout en jouant
un rôle bouffon. Il a la souplesse d'un clown.
Farces de clown.

CLOWNERIE. n. f. Farce ou tour de clown.

CLOYÈRE. n. f. Espèce de panier dans
lequel on expédie le poisson et spécialement
les huîtres. On dit plutôt BOURRICHE.

CLUB. n. m. Mot emprunté de l'anglais.
Société de personnes qui s'assemblaient à
jours fixes pour discuter des affaires publiques.
Le club des Cordeliers, des Jacobins.
Fermer un club.

Il s'applique à Certains cercles où des gens
du monde viennent causer, jouer, lire, etc.
Le Jockey-Club.

Il se dit aussi d'une Réunion de personnes
qui s'assemblent pour quelque but commun.
Le Club alpin.

CLUB. n. m. T. de Sport. Canne à spatule,
en bois ou en acier, servant à frapper les
balles au jeu de Golf. On dit aussi CROSSE.

CLUBISTE. n. m. Celui qui fréquentait
les clubs politiques.

CLYSOIR. n. m. Espèce de long entonnoir
fait de toile imperméable ou de caoutchouc
qui sert à prendre des lavements.
Il ne s'emploie plus guère.

CLYSOPOMPE. n. m. Clysoir à pompe.

CLYSTÈRE. n. m. Médicament liquide
qu'on introduit dans le corps par le fondement,
à l'aide d'une seringue ou d'un clysopompe.
Prendre un clystère. Donner un clystère.
Rendre un clystère.
On dit plus ordinairement
aujourd'hui LAVEMENT.

CNÉMIDES. n. f. pl. T. d'Antiquité grecque.
Hautes jambières que portaient les guerriers
grecs sur le devant des jambes.

CO. Préfixe qui signifie Avec, ensemble, et
sert à former, dans la langue spéciale du Droit
ou des affaires, un certain nombre de mots
composés : Coassurance, Coauteur, Coéducation,
Coinculpé, Coliquidateur,
etc. Les plus usités
seulement sont indiqués ci-après.

COACCUSÉ, ÉE. n. T. de Jurisprudence
criminelle
. Celui, celle qui est accusé avec un ou
plusieurs autres. Ses coaccusés le chargent
beaucoup.

COACQUÉREUR. n. m. Celui avec qui
l'on acquiert en commun.

COACTIF, IVE. adj. T. didactique. Qui a
droit ou pouvoir de contraindre. Puissance
coactive. Pouvoir coactif.

COACTION. n. f. T. didactique. Contrainte,
violence qui ôte la liberté du choix. User de
coaction. La coaction prouvée détruit l'acte.

COADJUTEUR. n. m. Celui qui est adjoint
à un prélat, pour l'aider à remplir ses fonctions,
et qui est ordinairement destiné à lui
succéder après sa mort. Coadjuteur d'un archevêque,
d'un évêque. Coadjuteur de l'archevêché,
de l'évêché de... Il a été fait coadjuteur. Il faut
qu'un coadjuteur soit sacré sous le titre d'un
autre évêché.

Parmi les Religieux, il se dit de Certains
Pères ou Frères qui ont différentes fonctions,
selon la différence des ordres. Le Père coadjuteur.
Le frère coadjuteur.

COADJUTORERIE. n. f. Charge et dignité
de coadjuteur ou de coadjutrice. La coadjutorerie
d'un archevêché, d'un évêché, d'une
abbaye. On lui a donné, il a eu la coadjutorerie
de...

COADJUTRICE. n. f. Religieuse adjointe
à une abbesse ou prieure pour les fonctions
de sa place et qui est ordinairement destinée
à lui succéder après sa mort.

COAGULATION. n. f. T. de Chimie ou de
Biologie
. Action de se coaguler ou Résultat

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