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Amurat I. Empereur des Turcs, prit cette ville sur les Empereurs Grecs en 1362; & elle fut la capitale de l'Empire Ottoman jusqu'à la prise de Constantinople en 1453.
Les dieux, dit Platon dans le Banquet, avoient d'abord formé l'homme d'une figure ronde, avec deux corps & deux sexes. Cetout bisarre étoit d'une force extraordinaire qui le rendit insolent. L'androgyne résolut de faire la guerre aux dieux. Jupiter irrité l'alloit détruire: mais fâché de faire périr en même tems le genre humain, il se contenta d'affoiblir l'androgyne en le séparant en deux moitiés. Il ordonna à Apollon de perfectionner ces deux demi - corps, & d'étendre la peau, afin que toute leur surface en fût couverte. Apollon obéit & la noüa au nombril. Si cette moitié se révolte, elle sera encore sous - divisée par une section qui ne lui laissera qu'une des parties qu'elle a doubles; & ce quart d'homme sera anéanti, s'il persiste dans sa méchanceté. L'idée de ces androgynes pourroit bien avoir été empruntée du passage de Moyse, où cet historien de la naissance du monde dit qu'Eve étoit l'os des os & la chair de la chair d'Adam. Quoi qu'il en soit, la fable de Platon a été très - ingénieusement employée par un de nos Poëtes que ses malheurs ont rendu presque aussi célebre que ses vers. Il attribue avec le Philosophe ancien, le penchant qui entraîne un des sexes vers l'autre à l'ardeur naturelle qu'ont les moitiés de l'androgyne pour se rejoindre; & l'inconstance à la difficulté qu'a chaque moitié de rencontrer sa semblable. Une femme nous paroît - elle aimable, nous la prenons sur le champ pour cette moitié, avec laquelle nous n'eussions fait qu'un tout, sans l'insolence du premier androgyne.
Le coeur nous dit: ah! la voilà, c'est elle: Mais à l'épreuve, hélas ce ne l'est point!
Albert le Grand avoit, dit - on, fait un androïde. Nous en avons vû un à Paris en 1738, dans le Flûteur automate de M. Vaucanson, aujourd'hui de l'Académie Royale des Sciences.
L'Auteur publia cette année 1738, un Mémoire approuvé avec éloge par la même Académie: il y fait la description de son Flûteur, que tout Paris a été voir en foule. Nous insérerons ici la plus grande partie de ce Mémoire, qui nous a paru digne d'être conservé.
La figure est de cinq piés & demi de hauteur environ, assise sur un bout de roche, placée sur un piéd'estal quarré, de quatre piés & demi de haut sur trois piés & demi de large.
A la face antérieure du pié - d'estal (le panneau étant ouvert) on voit à la droite un mouvement, qui à la faveur de plusieurs roues, fait tourner en - dessous un axe d'acier de deux piés six pouces de long, coudé en six endroits dans sa longueur par égale distance, mais en sens différens. A chaque coude sont attachés des cordons qui aboutissent à l'extrémité des panneaux supérieurs de six soufflets de deux piés & demi de long sur six pouces de large, rangés dans le fond du pié - d'estal, où leur panneau intérieur est attaché à demeure; de sorte que l'axe tournant, les six soufflets se haussent & s'abaissent successivement les uns après les autres.
A la face postérieure, au - dessus de chaque soufflet, est une double poulie, dont les diametres sont inégaux; savoir, l'un de trois pouces, & l'autre d'un pouce & demi; & cela pour donner plus de levée aux soufflets, parce que les cordons qui y sont attachés vont se rouler sur le plus grand diametre de la poulie, & ceux qui sont attachés à l'axe qui les tire, se roulent sur le petit.
Sur le grand diametre de trois de ces poulies du côté droit, se roulent aussi trois cordons, qui par le moyen de plusieurs petites poulies, aboutissent aux panneaux supérieurs de trois soufflets placés sur le haut du bâti, à la face antérieure & supérieure.
La tension qui se fait à chaque cordon, lorsqu'il commence à tirer le panneau du soufflet où il est attaché, fait mouvoir un levier placé au - dessus, entre l'axe & les doubles poulies, dans la région moyenne & inférieure du bâti. Ce levier, par différens renvois, aboutit à la soûpape qui se trouve au - dessous du panneau inférieur de chaque soufflet, & la soûtient levée, afin que l'air y entre sans aucune résistance, tandis que le panneau supérieur en s'élevant, en augmente la capacité. Par ce moyen, outre la force que l'on gagne, on évite le bruit que fait ordinairement cette soûpape, causé par le tremblement que l'air occasionne en entrant dans le soufflet: ainsi les neuf soufflets sont mûs sans secousse, sans bruit, & avec peu de force.
Ces ne>f soufflets communiquent leur vent dans
trois tuyaux différens & séparés. Chaque tuyau reçoit
celui de trois soufflets; les trois qui sont dans le
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