ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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liv. payables au bout d'un an, au denier 20, il faut prendre [omission: formula; to see, consult fac-similé version] & non pas 95 l. comme l'on paye ordinairement. En effet il saute aux yeux que 95 liv. au bout d'un an doivent produire seulement 99 liv. 15 s. au den. 20, & non pas 100 liv. M. Deparcieux a déjà fait cette remarque, pag. 10 & 11 de son essai sur les probabilités de la durée de la vie humaine. La raison arithmétique de cette fausse opération, c'est que les banquiers prennent [omission: formula; to see, consult fac-similé version] pour la même chose que 100 (1 - 1/20): or [omission: formula; to see, consult fac-similé version] est un peu plus grand que 1 - 1/20, puisque 1 est un peu plus grand que 1 - 1/400. (O)

ESCOPE

ESCOPE, s. f. (Marine.) c'est un brin de bois d'une très - médiocre grosseur, dont on se sert à jetter de l'eau de la mer le long du vaisseau, pour le laver & pour mouiller les voiles; il est creusé par le bout & tient de la ligne droite & de la courbe, ayant un manche assez long. (Q)

Escope, Ecope, Escoupe

Escope, Ecope, Escoupe, s. f. (Marine.) c'est une sorte de petite pelle creuse, avec laquelle on puise & on jette l'eau qui entre dans une chaloupe ou dans un canot; elle a le manche très - court, & il n'y en a que ce que la main peut empoigner. (Q)

ESCORTE

ESCORTE, s. f. en terme de guerre, se dit d'une troupe qui accompagne un officier ou un convoi pour l'empêcher d'être pris par l'ennemi. Voyez Convoi.

Les escortes doivent être proportionnées aux différens corps de troupes qu'elles peuvent avoir à combattre. Si elles sont à la suite d'un convoi, elles doivent être partie à la tête, à la queue, & sur les aîles; elles doivent aussi envoyer des détachemens en avant & sur les aîles pour examiner s'il n'y a point quelques embuscades à craindre de la part de l'ennemi. (Q)

Escorte

Escorte (droit d') (Droit public & Histoire.) jus conducendi; c'est le droit qu'ont plusieurs princes d'Allemagne d'escorter moyennant une somme d'argent les marchands qui voyagent avec leurs marchandises; il y a des princes de l'Empire qui ont le droit d'escorter même sur le territoire des autres. Ce droit tire son origine des tems où l'Allemagne étoit infestée de tyrans & de brigands qui en rendoient les routes peu sûres. Suivant les lois, celui qui a le droit d'escorter sur le territoire d'un autre, a aussi celui de punir les délits qui se commettent sur la voie publique; & si pour ce droit on joüit du droit de péage, vectigal, on est tenu d'indemniser des pertes qu'on a souffertes. ( - )

ESCOT

ESCOT, s. m. (Marine.) C'est l'angle le plus bas de la voile latine, qui est triangulaire. (Z)

ESCOTS

ESCOTS, s. m. pl. (Ardoisieres.) C'est ainsi que l'on appelle au fond de ces carrieres des petits morceaux d'ardoise qui sont restés attachés à un banc, après qu'on en a séparé une grande piece, & qu'on en détache ensuite pour être employés. Voyez l'art. Ardoise.

ESCOUADE

ESCOUADE, s. f. dans l'Art militaire, se dit d'un petit nombre de fantassins ou de soldats à pié. Une compagnie d'infanterie est ordinairement divisée en trois escoüades; ce mot n'est en usage que parmi l'infanterie & non point dans la cavalerie. On dit aussi, une escoüade de guet. (Q)

Escouade Brisée

Escouade Brisée, c'est dans l'Art militaire une escoüade composée de soldats de différentes compagnies.

ESCOUSSOIR

ESCOUSSOIR, voyez Echanvroir.

ESCRIME

ESCRIME, s. f. L'art de se défendre ou de se servir de l'épée pour blesser son ennemi, & se ga<cb-> rantir soi - même de ses coups. Voy. Epée & Garde.

L'escrime est un des exercices qu'on apprend dans les académies, &c. Voyez Exercice, & Académie. Le maître d'escrime s'appelle ordinairement parmi nous, maître en fait d'armes.

L'art de l'escrime s'acquiert en faisant des armes avec des fleurets appellés en latin rudes; c'est pourquoi on appelle l'escrime, gladiatura rudiaria. Voyez Gladiateur.

On prétend que l'escrime est en si haute estine dans les Indes orientales, qu'il n'est permis qu'aux princes & aux nobles de s'adonner à cet exercice. Ils portent une marque ou une distinction sur leurs armes qu'on nomme dans leur langue esaru, que les rois eux - mêmes leur donnent avec beaucoup de cérémonie, de même que les marques de distinction de nos ordres de chevalerie.

Montaigne nous apprend que de son tems toute la noblesse évitoit avec soin la réputation de savoir faire des armes, comme une chose capable de corrompre les bonnes moeurs. Voyez Dict. de Trévoux & Chambers.

Le mot escrime nous donne en général l'idée de combat entre deux personnes; il désigne sur - tout le combat de l'épée, qui est fi familier aux François, qu'ils en ont fait une science qui a ses principes & ses regles. Le maître d'escrime commence par rompre le corps aux différentes attitudes qu'il doit affecter, pour rendre les articulations faciles, & donner de la souplesse dans les mouvemens; ensuite il apprend à exécuter les mouvemens du bras & sur - tout de la main, qui portent les coups à l'ennemi ou qui tendent à éloigner les siens; les premiers se nomment bottes, les seconds parades: il enseigne ensuite à mêler ces mouvemens pour tromper l'ennemi par de fausses attaques, ce qu'on nomme feintes; enfin il vous apprend à vous servir à propos des feintes & des parades. Cette partie de l'art s'appelle assaut, & est vraiment l'image d'un combat. Voici en abrégé les élémens de l'escrime.

Dans la premiere attitude dans laquelle on se dispose à recevoir son ennemi ou à se lancer sur lui, le combattant doit avoir son pié gauche fermement appuyé sur la terre, & tourné de façon à favoriser la marche ordinaire, le pié droit tourné de façon à favoriser une marche sur le côté: les deux piés par ce moyen forment un angle droit ouvert par les pointes des souliers, & ils doivent être à trois, quatre ou cinq semelles l'un de l'autre disposés sur la même ligne; de sorte cependant que si on veut faire passer le pié droit derriere le gauche, les deux talons ne puissent se choquer.

Les deux genoux doivent être un peu pliés, contre le principe de plusieurs qui font seulement plier la jambe gauche & font roidir la droite.

Le bassin dans l'attitude que j'adopte étant également fléchi sur les deux os fémur, l'équilibre sera gardé, toutes les parties seront dans l'état de souplesse convenable, & les impulsions données se communiqueront & plus facilement, & plus rapidement.

Le tronc doit tomber à plomb sur le bassin; il doit être efface & suivre dans sa direction le pié droit: la tête doit se mouvoir librement sur le tronc, sans se pancher d'aucun côté; la vûe doit se fixer au moins autant sur les mouvemens de l'adversaire que sur ses yeux.

Le bras droit ou le bras armé doit être étendu de façon à conserver une liberté entiere dans les mouvemens des articles: ce précepte est de la derniere conséquence, & fort opposé à celui de plusieurs maîtres qui font roidir le bras & le font tendre le plus qu'ils peuvent; méthode condamnable; car le combattant exécute ses mouvemens par les rotations

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