ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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tous deux fils & freres de Rois, prit aussi - tôt la même
qualité; & à leur exemple, les fils & petits - fils de
Rois en France, en Angleterre, & dans le Nord,
ont aussi pris ce titre. C'est ainsi que l'ont porté
Monsieur Philippe de France, frere unique du Roi
Louis XIV. & son fils Philippe, Régent du Royaume, sous la minorité du Roi; & l'on donna aussi le
titre d'Altesse Royale à la Princesse sa Douairiere: au
lieu qu'on ne donne que le titre d'Altesse Sérénissime,
aux Princes des Maisons de Condé & de Conti.
On ne donne point le titre d'Altesse Royale à Monseigneur le Dauphin, à cause du grand nombre de
Princes qui le prennent; cependant Louis XIV.
agréa que les Cardinaux en écrivant à Monseigneur
le Dauphin, le traitassent de Sérénissime Altesse Royale,
parce que le tour de la phrase Italienne veut que l'on
donne quelque titre en cette langue, & qu'apres celui
de Majesté, il n'y en a point de plus relevé que
celui d'Altesse Royale.
La Czarine aujourd'hui régnante, en désignant
pour son successeur au throne de Russie, le Prince
de Holstein, lui a donné le titre d'Altesse Impériale.
Les Princes de la Maison de Rohan ont aussi le
titre d'Altesse; & ceux d'entre eux qui sont Cardinaux, tels que M. le Cardinal de Soubise, Evêquie
de Strasbourg, prennent le titre d'Altesse Eminentissime. (G)
Altesse
* Altesse, s. f. nom que donnent les Fleuristes à
un oeillet d'un violet brun, qui de carné qu'il paroît
d'abord, passe ensuite au blanc de lait.
ALTEX
* ALTEX, ville maritime d'Espagne, au Royaume de Valence, sur la Méditerranée. Long. 18. 4.
lat. 38. 40.
ALTHE
ALTHE A - FRUTEX, ou GUIMAUVE ROYALE, s. f. (Jardinage.) arbrisseau peu élevé, dont le
bois est jaunâtre; ses feuilles ressemblent à celles de
la vigne, & ses fleurs sont en forme de clochettes,
tantôt blanches, tantôt couleur de rose, tantôt violettes.
Son fruit est plat & arrondi en pastille, avec
des capsules qui en renferment la graine. On l'emploie
dans les plates - bandes, & on l'éleve de graine
en l'arrosant souvent, parce qu'il aime naturellement
les lieux humides. (K)
ALTIMÉTRIE
ALTIMÉTRIE, s. f. (Géom.) c'est l'art de mesurer
les hauteurs, soit accessibles, soit inaccessibles.
Ce mot est composé du Latin altus, haut, & du
Grec ME>TRON, mesure.
L'altimétrie est une partie de la Géométrie pratique,
qui enseigne à mesurer des lignes perpendiculaires
& obliques, soit en hauteur ou en profondeur.
Voyez Géométrie, Hauteur, &c. (E)
ALTIN
ALTIN, s. m. (Commerce.) monnoie d'argent de
Moscovie, qui vaut trois copées, & la copée vaut
quinze sous deux deniers. Ainsi l'altin vaut quarantecinq
sous six deniers de France. Voyez Copée.
Altin
* Altin, ville & Royaume de même nom, en
Afrique, dans la grande Tartarie, proche l'Obi.
Long. 108. 3.
ALTKIRCK
* ALTKIRCK, ville de France, dans le Sundgow.
ALTOIN
ALTOIN, s. m. (Commerce.) monnoie, nom que
l'on donne au sequin dans plusieurs Provinces des
Etats du Grand - Seigneur, particulierement en Hongrie. Voyez Sequin.
ALTORF
* ALTORF, ville d'Allemagne, dans le cercle de
Franconie, au territoire de Nuremberg. Long. 28.
57. lat. 49. 25.
ALTUS
ALTUS, en Musique. Voyez Haute - contre.
ALTZEY
* ALTZEY, ville d'Allemagne, dans le bas Palatinat, capitale du territoire de même nom. Long.
25. lat. 49. 44.
ALUCO
* ALUCO, nom d'un oiseau dont il est parlé
dans Belloni, Aldrovande, & Jonston. C'est une espece
de hibou dont la grandeur varie; il est gros,
tantôt comme un chapon, tantôt comme un pigeon;
son plumage est plombé & marqueté de blanc; il a
la tête grosse, couronnée de plumes, & sans oreilles
apparentes; son bec est blanc, ses yeux grands,
noirs, & couverts de plumes qui les renfoncent; ses
pattes velues & armées de serres longues & crochues.
Il habite les ruines, les cavernes, le creux
des chênes; il rode la nuit dans les champs; il vit de
rats & d'oiseaux; il a le gosier très - large, & son cri
est lugubre; sa chair contient beaucoup de sel volatil
& d'huile; son sang desséché & pulvérisé, est
bon dans l'asthme; sa cervelle fait agglutiner les
plaies. La dose de sang pulvérisé est depuis un demiscrupule
jusqu'à deux scrupules.
ALUDE
* ALUDE, s. f. basane colorée, qui a l'envers
velu, & dont on se sert pour couvrir les livres. Voyez
Basane.
ALUDEL
ALUDEL, s. m. terme de Chimie, qui se dit des
vaisseaux qui servent à sublimer les fleurs des minéraux.
Voyez Sublimation, &c.
Les aludels consistent dans une suite de tuyaux de
terre ou de fayence, ou plutôt ce sont des pots ajustés
les uns sur les autres, qui vont en diminuant à
mesure qu'ils s'élevent; ces especes de pots sont sans
fond, si ce n'est le dernier qui sert de chapiteau
aveugle.
Le premier aludel s'ajuste sur un pot qui est placé
dans le fourneau; & c'est dans ce pot d'en - bas qu'on
met la matiere qui doit être sublimée. En un mot les
aludels sont ouverts par les deux bouts, à l'exception
du premier & du dernier: le premier est fermé
par son fond, & le dernier est fermé par son sommet.
On employe plus ou moins d'aludels selon que les
fleurs qu'on y veut sublimer doivent monter plus ou
moins haut.
Voyez Pl. 4. Chim. fig. 8. aludel ou pot oval ouvert
par les deux bouts. Fig. 9. aludels montés sur un fourneau
aa; b porte du cendrier; c porte du soyer;
dd regîtres du fourneau; e pot qui est au milieu des
charbons ardens, & qui contient la matiere mise en
sublimation; f premier aludel percé d'une porte
gg par laquelle on jette de la matiere; h 3e. aludel,
i 4e. aludel, k 5e. aludel fait en chapiteau aveugle
& tubulé; l bouchon qui ferme le tube. (M).
ALVEATILUM
ALVEATILUM, en Anatomie, est la même chose
que la conque. Voyez Conque. (L)
ALVE DE TORMES
* ALVE DE TORMES, ville d'Espagne, au
Royaume de Léon, dans le territoire de Salamanque,
sur la rive septentrionale de la riviere de Tormes.
Long. 12. lat. 41.
ALVÉOLAIRE
ALVÉOLAIRE, adj. f. en Anatomie, apophyse ou
arcade de l'os maxillaire, dans l'épaisseur de laquelle
les alvéoles sont creusées. Voyez Maxillaire.
Alvéolaires
Alvéolaires, Voyez Alvéole. (L).
ALVÉOLES
ALVÉOLES, s. f. pl. en Anat. se dit des cavités
dans lesquelles les dents sont placées. Voyez Dent.
Ce mot vient du latin alveoli.
Les alvéoles dans le foetus ne sont pas toutes formées,
& il n'y a dans chaque mâchoire que dix ou
douze dents; elles ont peu de profondeur, les cloisons
qui les séparent sont tres - minces; on les distingue
par dehors par autant de bosses; leur entrée est fermée
par la gencive, de maniere quelles demeurent
dans cet état jusqu'à l'âge de six ou sept mois, ce
qui étoit nécessaire pour que l'enfant ne blessât point
le téton de la nourrice; les germes des dents sont
enfermés dans ces alvéoles. Voyez Germe.
Les alvéoles dans la mâchoire d'un adulte sont
plus profondes, plus dures & plus épaisses; elles
sont garnies d'une matiere spongieuse & d'un diploé
qui sépare les racines des molaires, & elles sont en
plus grand nombre; elles peuvent se rélargir & se
retrécir suivant que les causes de compression agiront
du centre à la circonférence & de la circonférence
au centre; c'est ce qui fait que les alvéoles s>
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