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Aristote établit une espece particuliere de mouvement,
qu'il appelle mouvement d'altération. Voyez
Altercation se dit aussi quelquefois en terme de Palais, de ces contestations, ou plûtôt de ces cris qui s'élevent souvent entre les Avocats, lorsque les Juges sont aux opinions. (H)
L'alternation est une des différentes especes de combinaisons.
V.
La raison de cette pratique est bien simple. Prenons par exemple deux lettres a & b, il est évident qu'il n'y a que deux alternations possibles, ab, ba; prenons une troisieme lettre c, il est évident que cette troisieme lettre peut être disposée de trois manieres différentes dans chacune des deux alternations précédentes; savoir, ou à la tête, ou au milieu, ou à la fin. Voilà donc pour trois lettres deux fois trois alternations ou six. Prenons une quatrieme lettre, elle pourra de même occuper quatre places différentes dans chacune des six alternations de trois lettres, ce qui fait six fois 4 ou 24; de même cinq lettres feront vingt - quatre fois 5 ou 120, & ainsi de fuite. (O)
En Botanique, par exemple, on dit que les feuilles d'une plante sont alternes ou placées alternativement lorsqu'elles sont disposées les unes plus haut que les autres, des deux côtés opposés de la tige; la premiere d'un côté étant un peu plus bas que la premiere de l'autre; la seconde de même, & ainsi de suite jusqu'au haut.
En Géométrie, quand une ligne coupe deux droites
paralleles, elle forme des angles intérieurs & extérieurs,
que l'on appelle alternes; quand on les prend
deux à deux au - dedans des paralleles, ou deux à
deux au - dehors, l'un d'un côté de la sécante & enhaut,
& l'autre de l'autre côté de la même sécante &
en - bas. Ainsi (dans les
Les angles externes peuvent donc être alternes comme
les internes. Voyez
Raison alterne est une proportion qui consiste en ce
que l'antécédent d'une raison étant à son conséquent,
comme l'antécédent d'une autre est à son conséquent,
il y aura encore proportion en disant: l'antécédent
est à l'antécédent comme le conséquent est au conséquent.
Par exemple, si A:B::C:D; donc en alternant,
A:C::B:D. Voyez
Alterné, on dit dans le Blason que deux quartiers sont alternés, lorsque leur situation est telle qu'ils se répondent en alternative, comme dans l'écartelé, où le premier quartier & le quatrieme sont ordinairement de même nature. (V)
Les Rois d'Angleterre & d'Espagne n'avoient
point autrefois d'autre titre que celui d'Altesse. Les
premiers l'ont conservé jusqu'au tems de Jacques I.
& les seconds jusqu'à Charles V. Voyez
Les Princes d'Italie commencerent à prendre le
titre d'Altesse en 1630; le Duc d'Orléans prit le titre
d'Altesse Royale en 1631, pour se distinguer des autres
Princes de France. V.
Le Duc de Savoie, aujourd'hui Roi de Sardaigne, prend le titre d'Altesse royale, en vertu de ses prétentions sur le Royaume de Chypre. On prétend qu'il n'a pris ce titre que pour se mettre au - dessus du Duc de Florence, qui se faisoit appeller Grand - Duc; mais celui - ci a pris depuis le titre d'Altesse Royale, pour se mettre à niveau du Duc de Savoie.
Le Prince de Condé est le premier qui ait pris le titre d'Altesse Sérénissime, & qui ait laissé celui de simple Altesse aux Princes légitimés.
On donne en Allemagne aux Electeurs tant ecclésiastiques que séculiers le titre d'Altesse Electorale; & les Plénipotentiaires de France à Munster, donnerent par ordre du Roi le titre d'Altesse à tous les Princes Souverains d'Allemagne.
L'usage de ce titre a commencé en 1633, lorsque
le Cardinal Infant passa par l'Italie pour aller aux
Pays - Bas; car se voyant sur le point d'être environné
d'une multitude de petits Princes d'Italie, qui
tous affectoient le titre d'Altesse, avec lesquels il etoit
chagrin d'être confondu; il fit ensorte que le Duc de
Savoie convînt de le traiter d'Altesse Royale, & de
n'en recevoir que l'Altesse. Gaston de France, Duc
d'Orléans, & frere de Louis XIII. étant alors à Bruxelles, & ne voulant pas souffrir qu'il y eût de distinction
entre le Cardinal & lui, puisqu'ils étoient
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