Dictionnaire de l'Académie Française,
6ème edition (1835)

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dans un même centre. Centraliser l'administration.

CENTRALISÉ, ÉE. participe

CENTRE. s. m. C'est, dans un cercle ou dans une sphère, Un point tel que tous les points de la circonférence, ou de la surface sphérique, en sont également éloignés. Le centre d'un cercle. Tirer une ligne du centre à la circonférence, des lignes qui passent par le centre, qui aboutissent au centre. Le centre de la terre. Le centre d'une planète.

Il s'applique, par extension, aux figures non circulaires et aux surfaces non sphériques, lorsqu'il existe dans ces figures ou dans l'intérieur de ces surfaces Un point tel que toute droite, menée par ce point, rencontre la figure ou la surface à des distances égales des deux côtés du point. Le centre d'une ellipse. Le centre d'un carré.

Il signifie encore, par extension, Le milieu d'un espace quelconque. Le soleil est au centre de notre système planétaire. Le centre du royaume. Le centre d'une province. Le palais est au centre de la ville. Ces personnages doivent occuper le centre du tableau.

Dans l'Art militaire, Le centre d'une armée, d'une troupe, La partie d'une armée, d'une troupe rangée en bataille, qui occupe le milieu, qui est entre les deux ailes. Le centre fut forcé, fut enfoncé. Il plaça l'infanterie au centre. Le drapeau est au centre d'un bataillon. S'aligner sur le centre. Les compagnies du centre.

Le centre d'une assemblée, Le milieu d'une assemblée délibérante, par opposition aux extrémités, au côté droit et au côté gauche. Siéger au centre. Le centre et une partie de la droite se sont levés pour la proposition.

CENTRE dans le langage scientifique, désigne encore Plusieurs choses de nature assez diverse, mais que l'on peut considérer en général comme étant le point autour duquel, vers lequel, dans lequel s'opèrent ou se rassemblent certains effets. Centre de gravité. Centre d'oscillation. Centred'attraction ou de gravitation. Centre d'équilibre. Centre d'action. Centre de percussion. Etc.

En termes d'Anat., Centre ovale, Partie du cerveau.

CENTRE se dit quelquefois Du lieu où les choses tendent naturellement comme au lieu de leur repos. Chaque chose tend à son centre.

Fig. et fam., Être dans son centre, Être où l'on se plaît, où l'on aime à être; et dans le sens contraire, N'être pas dans son centre, être hors de son centre.

CENTRE se dit figurément Des lieux où se trouvent, où se font, où se pratiquent habituellement ou plus ordinairement certaines choses. Cette ville est le centre de toutes les affaires du Levant. Un quartier situé au centre des affaires. La cour est le centre de la politesse. Paris est le centre des arts et du bon goût. Venise fut longtemps le centre du commerce et des richesses.

Il se dit encore figurément Des choses auxquelles plusieurs autres se rapportent ou sont subordonnées. Il fit de cette ville le centre de sa domination. On le dit quelquefois Des personnes, dans un sens analogue. C'est un égoïste, qui se fait le centre de tout.

En Théologie, Le siége de Rome est le centre de l'unité de l'Église.

CENTRIFUGE. adj. des deux genres T. de Physique. Qui tend à éloigner d'un centre. Un corps qui se meut circulairement a une force centrifuge.

CENTRIPÈTE. adj. des deux genres T. de Physique. Qui tend à approcher d'un centre. Un corps libre qui se meut circulairement est retenu dans son orbite par une force centripète.

CENT-SUISSES. s. m. pl. Il se disait d'Une partie de la garde du roi, qui était composée de Suisses, au nombre de cent. Le capitaine des Cent-Suisses. On disait au singulier, Un Cent-Suisse, pour dire, Un des Cent-Suisses.

CENTUMVIR. s. m. (Dans ce mot et dans ses deux dérivés, U se prononce O.) Magistrat de l'ancienne Rome, établi pour juger de certaines affaires civiles.

CENTUMVIRAL, ALE. adj. Qui appartient aux centumvirs, qui est de leur ressort.

CENTUMVIRAT. s. m. Dignité de centumvir.

CENTUPLE. adj. des deux genres Qui vaut cent fois autant. Un nombre centuple d'un autre.

Il est aussi substantif masculin. On lui a donné le centuple. Un fonds qui rapporte, qui rend au centuple. Cette terre rend au centuple.

En termes de l'Écriture sainte, Dieu rendra au centuple tout ce qu'on fera pour lui.

CENTUPLER. v. a. Rendre cent fois plus grand; multiplier un nombre par cent. Le gain qu'il a retiré de cette affaire a centuple sa fortune. Centupler un nombre.

CENTUPLÉ, ÉE. participe

CENTURIATEUR. s. m. Ce mot n'est usité qu'en parlant de Certains auteurs allemands luthériens, qui ont composé une Histoire ecclésiastique, divisée par centaines d'années. Les centuriateurs de Magdebourg.

CENTURIE. s. f. Centaine. On ne l'emploie guère que dans les phrases suivantes: Le peuple romain fut distribué par centuries. La première, la seconde centurie, etc.

Les Centuries de Nostradamus, Les prédictions de cet auteur, rangées par centaines de quatrains ou de sixains. On appelle aussi Centurie, Chacun de ces quatrains ou sixains; et, en ce sens, on dit, Faire une centurie, Faire un quatrain ou quelque autre pièce de vers dans le genre de ceux de Nostradamus.

CENTURION. s. m. T. d'Hist. ancienne. Celui qui commandait une compagnie de cent hommes dans la milice romaine. Les soldats se plaignaient du mauvais traitement qu'ils éprouvaient de la part des centurions.

CEP. s. m. Pied de vigne. Cep de vigne. Cep de treille. Arracher le cep, des ceps. Cep tortu.

CEP signifie aussi, Un lien, ou une espèce de chaîne; et, en ce sens, on ne l'emploie qu'au pluriel. Avoir les ceps aux pieds et aux mains. Rompre les ceps. Il est vieux.

CÈPE. s. m. T. de Botan. Nom que l'on donne à certains champignons dont la plupart sont bons à manger, et particulièrement aux bolets comestibles. Faire cuire des cèpes. Manger des cèpes.

CÉPÉE. s. f. T. d'Agricult. Touffe de plusieurs tiges de bois qui sortent d'une même souche. Faire la coupe des cépées de saules.

CEPENDANT. adv. Pendant cela, pendant ce temps-là. Nous nous amusons, et cependant la nuit vient.

Il signifie aussi, Néanmoins, toutefois, nonobstant cela; et, en ce sens, il est conjonction. Vous m'avez promis telle et telle chose, et cependant vous faites tout le contraire. On disait qu'il ne viendrait pas, cependant le voici.

CÉPHALALGIE. s. f. T. de Médec. Toute sorte de douleur de tête.

CÉPHALIQUE. adj. des deux genres T. de Médec. Qui appartient à la tête. Il n'est guère usité que dans les dénominations suivantes: Veine céphalique, Une des veines du bras, qu'on croyait autrefois venir de la tête, et qu'on ouvrait, par cette raison, pour le soulagement des maux de tête. Remède céphalique, plante céphalique, et poudre céphalique, Remède, plante, poudre propre à soulager les maux de tête.

CÉPHÉE. s. m. T. d'Astron. Constellation de l'hémisphère septentrional.

CÉRASTE. s. m. T. d'Hist. nat. Vipère d'Égypte, qui a sur la tête deux éminences en forme de cornes, et dont la morsure est dangereuse.

CÉRAT. s. m. T. de Pharmacie. Espèce de pommade ou d'onguent où il entre ordinairement de la cire. Cérat de Galien. Cérat soufré. Mettre du cérat sur des gerçures.

CERBÈRE. s. m. Nom du chien à trois têtes qui, selon la Fable, gardait la porte des enfers. Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, d'Un portier brutal, d'un gardien sévère, intraitable. C'est un cerbère. Un vrai cerbère. Votre vieux cerbère ne voulait pas me laisser entrer.

CERCEAU. s. m. Lame de fer mince, ou tringle de bois flexible, formant un cercle, dont on se sert pour maintenir les douves des tonneaux, des cuves, etc. Faire des cerceaux. Cerceau de fer. Mettre des cerceaux à une cuve.

Il se dit également d'Un cercle de bois léger que les enfants font courir devant eux comme une roue, en le poussant avec un petit bâton. Faire courir un cerceau. Jouer au cerceau.

Il se dit encore Des bois courbés qui servent à soutenir la toile dont on couvre une voiture, une barque, ou à former le cintre d'un cabinet de verdure, etc. Tendre une toile sur des cerceaux pour couvrir une voiture, un bateau.

CERCEAU se dit aussi d'Une sorte de filet dont on se sert pour prendre des oiseaux. Prendre des oiseaux au cerceau.

CERCEAUX au pluriel, se dit Des plumes du bout de l'aile des oiseaux de proie. Les vautours et les éperviers ont trois cerceaux.

CERCELLE. s. f. Voyez SARCELLE.

CERCLE. s. m. Surface plane limitée par une ligne courbe que l'on nomme Circonférence, et dont tous les points sont également distants d'un même point qu'on

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