ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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qu'il meure. Il répand une forte odeur de musc, dont l'air & l'eau s'empregnent au loin.

ALLINGUES

ALLINGUES, s. f. (terme de riviere.) sortede pieux que l'on enfonce dans une riviere flotable au - dessus de l'arrêt, à environ une toise & demie de la berge, pour faire entrer le bois qui vient à flot, afin de le tirer plus commodément & l'empiler sur la berge que l'on souhaite.

ALLIOTH

ALLIOTH, terme d'Astronomie, étoile qui se remarque à la queue de la grande ourse. Voyez Etoile & grande Ourse . (O)

ALLITERATION

ALLITERATION, s. f. figure de Rhétorique; c'est une répétition & un jeu sur la même lettre. (G)

ALLOBROGES

* ALLOBROGES, s. m. On entendoit autrefois par Allobroges un peuple ancien de la Gaule Narbonnoise; & l'on entend par ce mot aujourd'hui les Savoyards.

ALLOCATION

ALLOCATION, (Commerce & reddition de compte.) se dit quand on a approuvé, alloüé ou admis un article de l'une des trois parties d'un compte, recette dépense ou reprise, pour le passer en compte à l'état final. Voyez Allouer. (G)

Allocation

Allocation, en terme de Pratique, a aussi le même sens. L'approbation ou l'arrêté du compte, ou en particulier des articles d'icelui, doit se faire par la partie intéressée à qui le compte est fourni. (H)

ALLOCUTION

ALLOCUTION, s. f. (Hist. anc.) nom donné par les Romains aux harangues faites aux soldats par les Généraux ou les Empereurs. Plusieurs médailles de Caligula, de Néron, de Galba & des autres Empereurs Romains, représentent ces Princes en habit de guerre, haranguant des soldats avec ces légendes: Adloc. coh. Adlocutio cohortium. Adlocutio coh. proetor. Adlocutio Aug. Augusti adlocutio militum. Ce qui prouve que les harangues militaires des Anciens ne sont pas si suspectes que les ont voulu rendre quelques critiques, puisque les Empereurs ont consacré par des monumens publics celles qu'ils faisoient à leurs armées. (G)

ALLODIAL

ALLODIAL, adj. (Jurisprud.) épithete d'un héritage qui est tenu en franc - alleu. Voyez Alleu.

Une terre allodiale est une terre dont quelqu'un a la propriété absolue, & pour raison de laquelle le proprietaire n'a aucun Seigneur à reconoître, ni redevance à payer. Voyez Propriété.

En ce sens allodial est opposé à feudal ou féodal, ou bénéficiaire. Voyez Fief, Bénéfice, Alleu , &c. Les héritages allodiaux ne sont pas exempts de la dixme. (H)

ALLOGNE

ALLOGNE, s. m. est dans l'Artillerie un cordage qui s'employe dans la construction des ponts. (Q)

ALLONGE

ALLONGE, s. f. (Marine.) c'est une piece de bois ou un membre de vaisseau dont on se sert pour en allonger un autre. On éleve l'allonge sur les varangues, sur les genoux & sur les porques, pour former la hauteur & la rondeur du vaisseau. Les plus proches du plat - bord qui terminent la hauteur du vaisseau s'appellent allonges de vers. V. Varangues, Genoux, Porques .

Allonge premiere ou demi grenier, c'est celle qu'on empatte avec la varangue & le genou de fond. Allonge seconde ou seconde allonge, c'est celle qui est placée au - dessus de la premiere, & qui s'empatte avec le bout du haut du genou de fond.

Allonge de revers, ou troisieme allonge; c'est celle qui acheve la hauteur du vaisseau par ses côtés. Lorsqu'il n'y a que deux allonges, la seconde s'appelle de revers.

Les allonges de revers different des premieres en ce qu'elles présentent leur concavité au lieu de leur convexité. Voyez la Planche IV. fig. 1. n°. 19, 20 & 21. où l'on voit la forme des allonges, & la maniere dont elles sont placées. Voyez aussi Planche V. fig. 3. 4. & 5.

Gabarit de trois allonges, ce sont les trois allonges l'une sur l'autre, qui forment les côtés du vaisseau.

Lorsque les allonges sont bien empattées sur les genoux, le vaisseau en est plus fort & mieux lié; l'épaisseur des allonges est ordinairement des deux cinquiemes parties de l'étrave, à la hauteur des gouttieres du premier pont.

Leur rétrécissement qui donne la façon au vaisseau, est du tiers de la hauteur du pontal, c'est - à - dire du creux. Voyez Pontal ou Creux.

On met deux allonges aux deux côtés de l'étrave, & deux aux deux côtés de l'étambot pour affermir davantage ces pieces principales.

Le serre - gouttiere vient répondre entre les secondes allonges & les allonges de revers. (Z)

Allonge

* Allonge, (Comm.) morceaux que ceux qui veulent frauder les droits de marque, dans le commerce des dentelles de Flandre, font renter sur de nouvelles pieces. L'Arrêt du 24 Juin 1684 portant que ces marchandises seront marquées aux allonges & à l'un des bouts, a obvié à cette contravention. Auparavant on faisoit passer successivement les allonges d'une piece à une autre.

Allonge

Allonge, terme commun à la Menuiserie, Charpenterie, à la Taillanderie, Serrurerie, &c. & à un grand nombre d'autres arts tant en bois qu'en métaux, &c. Il se dit de toute piece rapportée à une autre de quelque maniere que ce puisie être, pour lui donner l'étendue en longueur qu'exige l'usage auquel on destine la piece avec son allonge.

Allonge

* Allonge, s. f. c'est dans les boucheries un petit crochet qui sert à suspendre les animaux tués, ou entiers ou par morceaux. L'allonge est recourbée en sens contraire par ses deux bouts; l'un de ces bouts est mousse, & l'autre est très - aigu, & ils semblent former avec le corps du crochet une s, dont le bec supérieur sert à embrasser la tringle du dedans de l'étale, & l'inférieur à entrer dans la viande & à la suspendre. Lorsqu'un animal est tué & dépouillé de sa peau. ou même avant, on lui passe à chaque patte de derriere une allonge, & on le suspend tout ouvert, en attendant qu'il acheve de se vuider de sang.

Allonges de Poupe

Allonges de Poupe, (Marine.) cormieres, cornieres, allonges de trepot. Ce sont les dernieres pieces de bois qui sont posées à l'arriere du vaisseau sur la lisse de hourdi & sur les estains, & qui forment le haut de la poupe. Quelques - uns les distinguent, appellant les deux allonges des deux bouts, cornieres, ou allonges de trepot; & celle qui est au milieu, & qui a sous elle l'étambot, ils l'appellent allonge de poupe. On donne ordinairement aux allonges de poupe autant de long ou de hauteur au - dessus de la lisse de hourdi, qu'en a l'étambot. Les llonges des deux bouts sont posées droites sur les estains, & entretenues avec eux par des chevilles de fer & de bois.

On leur donne le plus souvent les deux tiers de l'épaisseur de l'étrave, & on les fait rentrer ou tomber en dedans, autant qu'il faut pour achever la courbe que les estains ont commencé à former, & par ce moyen il ne doit y avoir d'espace par le haut entr'elles que les trois cinquiemes parties de la longueur de la lisse de hourdi, ou deux piés plus que la moitié de cette longueur. Voyez la figure de cette piece, Planche 6. fig. 7 & sa position Planche 3. fig. t. RR. On dit poser les allonges.

Allonges d'étrave, ce sont deux pieces de bois qu'on met souvent aux deux côtés de l'étrave pour la fortifier. Voyez Etrave.

Allonges de porque, ce sont des allonges qui viennent joindre les porques, & qui sont dans les côtés des plus grands vaisseaux par - dessus le serrage. Les allonges de porque d'un vaisseau de 134 piés de long de l'étrave à l'étambot, doivent avoir dix pouces d'épaisseur, & de la largeur à proportion; leur bout

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