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Confection alkermès (Pharmacie.) La préparation de cette confection est ainsi ordonnée dans la Pharmacopée de la Faculté de Medecine de Paris.
Prenez du bois d'aloès, de canelle mise en poudre, de chacun six onces; d'ambre gris, de pierre d'azur, de chacun deux gros; de perles préparées, une demi - once; d'or en feuille, un demi - gros; de musc, un scrupule; du sirop de meilleur kermes chauffé au bain - marie, & passé par le tamis, une livre: mêlez tous ces ingrédiens ensemble, & faites en selon l'art une confection.
Nota que cette confection peut se préparer aussi
sans ambre & sans musc. La dose en est depuis un
demi gros jusqu'à un gros. Bien des personnes préférent
le suc de kermes à cette confection. Quant aux
propriétés de cette confection, v.
On dit alkool d'esprit - de - vin, pour faire entendre
qu'on parle d'un esprit - de - vin rendu autant subtil qu'il
est possible par des distillations réitérées. Je crois
que c'est à l'occasion de l'esprit - de - vin, qu'on s'est
servi d'abord de ce mot alkool; & encore aujourd'hui ce n'est presque qu'en parlant de l'esprit - de - vin
qu'on s'en sert: ce terme n'est point usité lorsqu'on
parle des autres liqueurs. Voyez
Ce mot s'employe aussi pour signifier le tems pendant
lequel une mere s'acquitte de ce devoir. Voyez
La membrane allantoïde fait partie de l'arrierefaix;
on la conçoit comme un réservoir urinaire,
placée entre le chorion & l'amnios, & qui reçoit par
le nombril & l'ouraque l'urine qui vient de la vessie.
Voyez
Les Anatomistes disputent si l'allantoïde se trouve dans l'homme.
Drelincourt, Professeur d'Anatomie à Leyde, dans
une dissertation qu'il a composée exprès sur cette
membrane, soûtient qu'elle est particuliere aux animaux
qui ruminent. Voyez
Manget affirme qu'il l'a souvent vûe, & qu'elle contient une eau différente de celle de l'amnios. Munich écrit avoir démontré l'allantoïde dans un foetus de quatre mois: Halé dit que l'allantoïde est plus délicate que l'amnios, qu'elle couvre seulement la partie du foetus qui regarde le chorion. Voyez Transactions Philosophiques, n°. 271.
Tyson, Keil, Cheselden, sont pour l'allantoïde: Albinus a trouvé dans un foetus de sept semaines, un petit vaisseau qui peut passer pour l'ouraque, inséré dans une propre vésicule ovale, plus grande que la vessie urinaire séparée de l'amnios; l'expérience ne s'est pas encore assez répétée pour constater ce fait. (L)
La terreur naît de la présence d'un évenement ou d'un phénomene, que nous regardons comme le prognostic & l'avant - coureur d'une grande catastrophe; la terreur suppose une vûe moins distincte du danger que l'allarme, & laisse plus de jeu à l'imagination, dont le prestige ordinaire est de grossir les objets. Aussi l'allarme fait - elle courir à la défense, & la terreur fait - elle jetter les armes: l'allarme semble encore plus intime que la terreur: les cris nous allarment; les spectacles nous impriment de la terreur: on porte la terreur dans l'esprit, & l'allarme au coeur.
L'effroi & la terreur naissent l'un & l'autre d'un grand danger: mais la terreur peut être panique, & l'effroi ne l'est jamais. Il semble que l'effroi soit dans les organes, & que la terreur soit dans l'ame. La terreur a saisi les esprits; les sens sont glacés d'effroi; un prodige répand la terreur; la tempête glace d'effroi.
La frayeur naît ordinairement d'un danger apparent & subit: vous m'avez fait frayeur: mais on peut être allarmé sur le compte d'un autre; & la frayeur nous regarde toûjours en personne. Si l'on a dit à quelqu'un, le danger que vous alliez courir m'effrayoit, ou s'est mis alors à sa place. Vous m'avez effrayé, & vous m'avez fait frayeur, sont quelquefois des expressions bien différentes: la premiere peut s'entendre du danger que vous avez couru; & la seconde du danger auquel je me suis cru exposé. La frayeur suppose un danger plus subit que l'effroi, plus voisin que l'allarme, moins grand que la terreur.
L'épouvante a son idée particuliere; elle naît, je
crois, de la vûe des difficultés à surmonter pour réussir,
& de la vûe des suites terribles d'un mauvais succès.
Son entreprise m'épouvante; je crains son abord, &
son arrivée me tient en appréhension. On craint un homme
méchant; on a peur d'une bête farouche: il faut
craindre Dieu, mais il ne faut pas en avoir peur.
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