Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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Fig. et fam., C'est un homme calé, Il est
dans une situation avantageuse. Il se dit
aussi de Celui qui se connaît aux choses dont
il s'occupe, dont il parle.

CALFAT. n. m. T. de Marine. Celui qui
calfate.

Il désigne aussi l'Outil qui sert à calfater.

CALFATAGE. n. m. T. de Marine. Action
de calfater ou Résultat de cette action.

CALFATER. v. tr. T. de Marine. Boucher
avec de l'étoupe les joints, les trous et les
fentes d'un bâtiment et l'enduire de poix,
de goudron, etc., pour empêcher que l'eau
n'y entre.

CALFEUTRAGE. n. m. Action de calfeutrer
ou Résultat de cette action.

CALFEUTRER. v. tr. Boucher les fentes
d'une porte, d'une fenêtre, avec du papier,
du parchemin collé ou des lisières, etc.,
pour empêcher que le vent n'entre dans
une pièce. Il faut calfeutrer cette porte. Calfeutrer
portes et fenêtres.

SE CALFEUTRER signifie, par extension,
S'enfermer bien chaudement.

CALIBRAGE. n. m. Action de calibrer.

CALIBRE. n. m. Diamètre intérieur d'un
tube quelconque. Ce tuyau a seize centimètres
de calibre. Le calibre des vaisseaux sanguins.

Il se dit particulièrement du Diamètre
intérieur des armes à feu, des pièces d'artillerie.
Le calibre d'un canon, d'un fusil, etc.
Les canons de batterie doivent avoir tant de
calibre. Une pièce de gros calibre.

Il désigne, par extension, la Grosseur du
projectile, proportionnée à l'ouverture d'un
revolver, d'un fusil, d'un canon. Cette balle est
de tel calibre. Balle de calibre. Le calibre d'un
obus.

Il se dit encore de l'Instrument qui sert
à donner ou à mesurer le calibre. Passer
des balles au calibre.

En termes d'Architecture, il signifie Volume,
grosseur. Ces deux colonnes sont de même
calibre.
Il se dit aussi d'un Profil découpé
sur une plaque de métal ou sur une planche
de bois qui sert à tracer les corniches de
plâtre ou de stuc.

Il se dit encore, en termes d'Arts, de Divers
instruments dont la forme diffère, mais qui
sont en général destinés à servir de mesure,
de moule, de patron.

Il se dit figurément et familièrement de
la Qualité, de l'état, etc., d'une personne.
Ils ne sont pas tous deux de même calibre. Ces
deux esprits ne sont pas de même calibre.

CALIBRER. v. tr. Donner le calibre, la
grosseur convenable. Calibrer des balles.

Il signifie aussi Mesurer le calibre. Calibrer
un mortier.

CALICE. n. m. Coupe, chez les anciens,
et particulièrement Vase sacré où se fait la
consécration du vin dans le sacrifice de la
messe. Calice d'or. Calice d'argent. Élever le
calice.

Fig., Boire le calice. Boire le calice jusqu'à
la lie.
Voyez BOIRE. On dit aussi dans ce
sens Un calice d'amertume.

CALICE. n. m. T. de Botanique. Enveloppe
extérieure de la corolle de beaucoup de fleurs.
Calice simple, double, commun, etc.

CALICOT. n. m. Toile de coton moins
fine que la percale et dont le tissu n'est pas
croisé. Des rideaux de calicot.

CALIFAT. n. m. Dignité de calife.

CALIFE. n. m. Nom des souverains musulmans
successeurs de Mahomet qui réunissaient
le pouvoir temporel et le pouvoir
spirituel.

CALIFOURCHON (À). loc. adv. et fam.
Jambe deçà, jambe delà, comme quand on
est à cheval. Aller à califourchon. Se mettre
à califourchon. Être à califourchon sur un
bâton.

CÂLIN, INE. n. Celui, celle qui aime être
câliné. C'est un petit câlin, une petite câline.
Par extension, il signifie Celui, celle qui
câline. Il faisait le câlin pour obtenir ce qu'il
voulait.

Il est aussi adjectif. Cet homme a l'air
câlin. Cet enfant est câlin. Avoir des manières
câlines, prendre un ton câlin, etc.

CÂLINER. v. tr. Traiter avec une douceur
excessive, caresser quelqu'un. Il câline
trop cet enfant, il le gâtera. Une petite fille
aime à se faire câliner.

CÂLINERIE. n. f. Caresse câline, langage
câlin. Méfiez-vous de ses câlineries.

CALLEUX, EUSE. adj. Où il y a des callosités.
Mains calleuses.

En termes d'Anatomie, Corps calleux, Longue
et large bande de substance médullaire qui
réunit les deux hémisphères du cerveau.

CALLIGRAPHE. n. m. Celui qui est versé
dans la calligraphie.

CALLIGRAPHIE. n. f. Art de bien former
les caractères d'écriture.

CALLIGRAPHIQUE. adj. des deux genres.
Qui a rapport à la calligraphie.

CALLOSITÉ. n. f. Endurcissement et
épaississement de la peau, et surtout de
l'épiderme, dans les endroits où ils éprouvent
des frottements réitérés. Les callosités se
forment ordinairement aux pieds et aux mains.

Il se dit aussi des Excroissances de chair
solide et sèche qui s'engendrent sur les bords
d'un ulcère.

CALMANT, ANTE. adj. Qui calme au sens
physique et au sens moral. Remède calmant.
Potion calmante. Paroles calmantes.

Il s'emploie aussi, en termes de Médecine,
comme nom masculin. Prendre un calmant,
des calmants.

CALMAR. n. m. T. de Zoologie. Mollusque
du genre des Sèches.

CALME. adj. des deux genres. Qui est
sans agitation. Il se dit tant au sens physique
qu'au sens moral. La mer est calme. L'air est
calme. Lieu calme et hors du bruit. Nuit calme.
Esprit calme. C'est un homme fort calme. Son
humeur est ordinairement calme.

Par extension, Le malade est calme, Il est
sans agitation et sans douleur. Les affaires
sont calmes,
Il se fait peu d'affaires. Marché
calme.

CALME. n. m. Cessation complète du vent.
Quand il fut en haute mer, le calme le prit et
l'empêcha d'avancer. Il y a de grands calmes
dans ces mers-là. Le plus grand calme règne
dans les airs. Calme plat,
Sans la moindre
agitation de l'air ni de la lame.

Il signifie aussi Tranquillité, absence
d'agitation, et se dit tant au sens physique
qu'au sens moral. Le calme de la nuit. Ramener,
rétablir le calme dans un État. Il répondit
avec calme. L'assemblée l'écouta dans le plus
grand calme. Nous vivons ici dans un calme
profond. Un calme très doux. Le calme de
l'esprit.

CALMER. v. tr. Rendre calme. Il se dit tant
au sens physique qu'au sens moral. Calmer
une sédition. Calmer les esprits. Calmer les
passions. Calmer la douleur. Ce remède calme
la toux. La mer se calme. Le tumulte s'est
calmé. Calmez-vous. La douleur commence à
se calmer.

Absolument, Cela n'est pas propre à calmer.
Il s'étudie toujours à calmer.

Il peut être intransitif en termes de Marine
et signifier Devenir calme. Le vent calme, commence
à calmer. La mer a beaucoup calmé.

CALOMEL. n. m. Ancien nom du protochlorure
de mercure sublimé, encore usité en
termes de Pharmacie.

CALOMNIATEUR, TRICE. n. Celui, celle
qui calomnie. Passer pour un calomniateur.
On le traita de calomniateur.

CALOMNIE. n. f. Fausse imputation faite
sciemment qui blesse la réputation et l'honneur.
C'est une pure calomnie, une noire, une
infâme calomnie. Inventer, fabriquer, forger
une calomnie contre quelqu'un. Publier des
calomnies contre quelqu'un. Se justifier, se
laver d'une calomnie.

CALOMNIER. v. tr. Attaquer, blesser quelqu'un
par des calomnies. Les méchants sont
enclins à calomnier les gens de bien. On l'a
indignement calomnié.

Il se dit aussi en parlant des Actions, des
intentions, etc. On a calomnié ses intentions, sa
conduite.

Il se prend aussi absolument. Se plaire à
mentir et à calomnier.

CALOMNIEUSEMENT. adv. D'une manière
calomnieuse. Il fut accusé calomnieusement.

CALOMNIEUX, EUSE. adj. Qui contient
une calomnie, des calomnies. Ce sont des
propos calomnieux. Une accusation calomnieuse.
Des paroles calomnieuses. Un écrit
calomnieux.

CALORIE. n. f. T. de Physique. Unité de
mesure de la chaleur : quantité de chaleur
qu'il faut fournir à un kilogramme d'eau
liquide à zéro degré pour élever sa température
à 1 degré centigrade.

CALORIFÈRE. n. m. Appareil de chauffage
servant à distribuer la chaleur dans
une maison, dans un édifice. Calorifère à air
chaud, à eau chaude, à vapeur.

CALORIFIQUE. adj. des deux genres.
Qui produit la chaleur. Rayons calorifiques.

CALORIMÈTRE. n. m. T. de Physique.
Appareil destiné à mesurer la chaleur.

CALORIMÉTRIE. n. f. Partie de la Physique
et de la Chimie qui a pour objet la
mesure de la chaleur qui se produit dans certains
phénomènes.

CALORIQUE. n. m. T. de Chimie. Principe
de la chaleur. La glace n'est autre chose que
l'eau privée d'une partie de son calorique. Ce
corps dégage beaucoup de calorique.

CALOT. n. m. Coiffure des soldats en petite
tenue appelée auparavant Bonnet de police.

CALOTTE. n. f. Espèce de petit bonnet qui
ne couvre ordinairement que le haut de la
tête et qui est surtout en usage parmi les gens
d'Église. La calotte noire d'un prêtre. La calotte
rouge d'un cardinal, d'un enfant de choeur.
Porter la calotte.

Absolument, Le Pape a donné la calotte à un
tel,
Il l'a élevé à la dignité de cardinal. Cette
expression a vieilli. On dit plutôt aujourd'hui
Le Pape a donné le chapeau.

Figurément et familièrement, il signifie
Tape sur la tête. Donner, recevoir une
calotte.

Il se dit encore, par analogie, de Plusieurs
choses qui ont quelque rapport de forme ou
de destination avec une calotte; et particulièrement,
en termes d'Architecture, d'une
Petite voûte sphérique qui a peu d'élévation.
En termes d'Anatomie, La calotte du crâne, La
partie supérieure du crâne. En termes de
Géométrie, Calotte sphérique, Une des parties
d'une sphère coupée par un plan.

Fig. et fam., La calotte des cieux, La voûte
du ciel.

CALOTTER. v. tr. Frapper sur la tête, en
donnant à quelqu'un une calotte ou des
calottes. Il est familier.

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