ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Les remedes alexipharmaques composés sont la confection d'alkermes, celle d'hyacinthe, les différentes thériaques, le laudanum liquide, les pilules de starké, l'orviétan, les eaux générale, thériacale, divine, l'eau de mélisse composée. (N)

ALEXITERES

ALEXITERES, adj. pris sub. (Medecine.) Ce terme dans Hippocrate ne signifie rien plus que remedes & secous. Les Modernes ont appliqué le mot alexiteres à des remedes contre la morsure des animaux venimeux, & même aux amulettes & aux charmes; en un mot, à tout ce que l'on porte sur soi, comme un préservatif contre les poisons, les enchantemens & les maléfices, & leurs suites fâcheuses. Il n'y a pas de différence entre les alexiteres & les alexipharmaques.

Eau de lait Alexitere selon la Pharmacopée de Londres. Prenez de reine des prés, de chardon beni, de galanga, six poignées de chacun; de menthe, d'absynthe, cinq poignées de chacune; de rue, trois poignées; d'angélique, deux poignées: mettez par - dessus, après que vous aurez broyé le tout, environ douze pintes de lait, & le distillez au bain marie.

Trochisques Alexiteres de la même Pharmacopée. Prenez de la racine de zédoaire, de la racine de serpentaire de virginie, de la poudre de pattes d'écrevisses, de chaque un gros & demi; de l'écorce extérieure de citron séchée, de semence d'angélique, de chacun un gros; du bol d'Arménie préparé, un demi gros; de sucre candi, le poids du tout: réduisez tous ces ingrédiens en une poudre fine; ensuite faites - en une pâte propre pour les trochisques avec une quantité suffisante de mucilage de gomme adraganth préparée avec de l'eau thériacale.

L'eau de lait alexitere & les trochisques sont de bons altérans propres à fortifier, stimuler, ranimer les fibres & réveiller les esprits.

Les trochisques sont encore astringens, absorbans & carminatifs: la dose de l'eau & des trochisques est fort arbitraire. (N)

ALFANDIGA;

* ALFANDIGA; c'est à Lisbonne ce que nous appellons ici la douanne ou le lieu où se payent les droits d'entrée & de sortie. Il est bon d'avertir que tous les galons, franges, brocards, rubans d'or & d'argent, y étoient confisqués sous le regne précédent, parce qu'il étoit défendu d'employer de l'or & de l'argent filés, soit en meubles, soit en habits: les choses ne sont peut - être plus dans cet état sous le regne présent.

ALFAQUIN

* ALFAQUIN, s. m. Prêtre des Maures: il y en a encore de cachés en Espagne. Ce mot est composé de deux mots Arabes, dont l'un signifie exercer l'office de Prêtre, ou administrer les choses saintes, & l'autre signifie Clerc. l'Alfaqui ou Alfaquin de la grande Mosquée de Fez est souverain dans les affaires spirituelles, & dans quelques temporelles où il ne s'agit point de peine de mort.

ALFERGAN

ALFERGAN, est le nom d'un Auteur Arabe traduit par Golius. Voyez Astronomie. (O)

ALFET

ALFET, s. m. (Jurisprud.) ancien mot Anglois, qui signifioit la chaudiere qui contenoit l'eau bouillante dans laquelle l'accusé devoit enfoncer son bras jusqu'au coude par forme d'épreuve ou de purgation. Voyez Epreuve & Purgation. (H)

ALFIDENA

* ALFIDENA, ville d'Italie au Royaume de Naples dans l'Abruzze.

ALFIERE

* ALFIERE, ou Porte - enseigne. Ce nom a passé de l'Espagnol en notre langue, à l'occasion des Flamands qui servent dans les troupes d'Espagne.

ALFONSINE

* ALFONSINE, adj. pris sub. c'est dans l'Université d'Alcala le nom d'un acte de Théologie, ainsi appellé parce qu'il se soûtient dans la Chapelle de S. Ildefonse. On dit d'un Bachelier qu'il a soûtenu son alfonsine, comme on dit ici d'un Licencié qu'il a fait sa sorbonique.

ALGALIE

ALGALIE, s. f. instrument de Chirurgie, est un tuyau d'argent qu'on introduit dans la vessie. Les cas pour lesquels on le met en usage en ont fait changer diversement la construction. Les plus longues ont dix pouces de long & environ deux lignes de diametre. Dans la forme la plus ordinaire, & dont la plûpart des Chirurgiens se servent en toutes rencontres, elles ont cinq à six pouces en droite ligne; elles forment ensuite un petit coude en dedans, qui donne naissance à une courbure ou demi cercle qui fait la panse en dehors. Cette courbure a environ trois pouces: le reste de la sonde qui acheve la courbure, forme un bec d'un pouce & demi ou deux pouces de long, dont l'extrémité fermée finit le canal. Il y a sur les côtés du bec à deux lignes de son bout, deux petites ouvertures longuettes d'environ cinq lignes, & d'une ligne de largeur dans leur milieu: on appelle ces ouvertures les yeux de la sonde. L'extrémité postérieure de la sonde qui forme l'entrée du canal doit être évasée en entonnoir, & avoir deux anses sur les côtés. Ce sont ordinairement deux anneaux, dont l'usage est de servir à armer en cas de besoin la sonde de deux cordons pour l'assujettir à une ceinture. Je préfere l'ancienne figure de ces anses qui sont en forme de boussole; elles me paroissent plus propres à servir d'appui & empêcher que la sonde ne vacille entre les doigts de celui qui la dirige. Cette figure des anses n'empêche pas qu'elles ne servent au même usage que les anneaux qu'on leur a substitués. (Voyez fig. 2e. & 3e. Pl. X.)

Les sondes à long bec que nous venons de décrire sont bonnes pour s'instruire de la capacité de la vessie, de l'existence des pierres, &c. mais on s'est apperçu qu'elles n'avoient pas les mêmes avantages dans le cas de rétention d'urine. Lorsque ce long bec est dans la vessie, il déborde l'orifice de deux ou trois travers de doigt; il n'est donc pas possible qu'avec ces sondes on puisse tirer toute l'urine qui est dans la vessie; & ce qui restera au - dessous du niveau des yeux de la sonde pourra occasionner des irritations, des ulceres & autres accidens, par la mauvaise qualité qu'il aura acquise. Une petite courbure sans panse, avec un bec fort court, qui ne déborde l'orifice de la vessie que de quelques lignes, remédie à cet inconvénient.

On a reconnu encore un défaut dans les algalies; ce sont les ouvertures de l'extrémité antérieure, dans lesquelles le tissu spongieux de l'urethre enflammé peut s'introduire & engager par - là la sonde dans le canal, de façon qu'on ne pourroit la faire avancer ni reculer sans déchirement & essusion de sang; accident qui, comme on voit, ne vient point du peu d'adresse du Chirurgien, mais de l'imperfection de l'instrument qu'il employe: on y a remédié en coupant l'extrémité antérieure de sa sonde (Voyez les fig. 5 & 6. Pl X.) que l'on ferme exactement par un petit bouton py ramidal, dont la grosseur doit excéder le diametre de l'algalie d'un cinq ou sixieme de ligne. Ce bouton est au bout d'un stylet très - fin, qui passe dans le canal de la sonde, & qui est contourné en anneau à 3 ou 4 lignes du pavillon. Lorsqu'on tire cet anneau, le bec de la sonde se ferme; & si on le pousse, le bouton pyramidal s'éloigne de l'extrémité de la sonde, & en laisse l'ouverture assez libre pour la sortie de l'urine, des glaires, & même des caillots de sang.

Il y a des sondes flexibles (Voyez la fig. 4. Pl. X.) qui paroissent propres à moins incommoder les malades, lorsqu'on est obligé de leur laisser une algalie dans la vessie pour éviter la réitération trop fréquente de son introduction. Leur structure les rend sujettes à inconvénient: le fil d'argent plat tourné en spirale peut s'écarter, pincer les parties qui le touchent, & ne pouvoir être retiré. On en a vû dont les pas se sont incrustés de matieres tartareuses.

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