ALCAIQUES, adj. (Littérat.) dans la poësie Greque & Latine est un nom commun à plusieurs sortes
de vers, ainsi appellés du nom d'Alcée, à qui on en
attribue l'invention.
La premiere espece d'alcaïques est de vers de cinq
piés, dont le premier est un spondée, ou un ïambe;
le second un ïambe, le troisieme une syllabe longue,
le quatrieme un dactyle, & le cinquieme un dactyle
ou un amphimacre, tels que sont ces vers d'Horace:
Omnes|eò|dem|cogimur|, omnium|
Versa|tur ur|nâ|serius|ocyus|
Sors exitura.
La seconde espece consiste en deux dactyles & deux
trochées, tel que celui - ci:
Exili|um imposi|tura|cymboe.
Outre ces deux premieres sortes qu'on appelle alcaïques dactyliques, il y en a une troisieme qui s'appelle
simplement alcaïques, dont le premier pié est un épitrite, le second & le troisieme deux choriambes, &
le quatrieme un bacche, comme celui - ci.
Cur timet fla|vum tiberim|tangere, cur|olivum?
L'ode alcaïque consiste en quatre strophes, de quatre
vers chacune, dont les deux premiers sont des
vers alcaïques de la premiere espece, le troisieme
un ïambe dimetre hypercatalectique, c'est - à - dire,
de quatre piés & une syllabe longue, tel que celui - ci:
Trans mu|tat in|cer|tos ho|nores|.
Et le quatrieme est un alcaïque de la seconde espece,
tel que le dernier de la strophe suivante:
Non possidentem multa vocaveris
Recte beatum: rectius occupat
Nomen beati, qui Deorum
Muneribus sapienter uti, &c. Horat.
Pour peu qu'on ait l'oreille délicate, on sent combien
les vers alcaïques, mais surtout ceux dont est
formée cette strophe, sont harmonieux. Aussi Horace les appelle - t - il les sons mâles & nerveux d'Alcée,
minaces Alcoei camoenoe. (G)
ALCALA LA REALE
* ALCALA LA REALE, (Géog.) ville d'Espagne, dans l'Andalousie, près de la riviere de Salado.
Long. 14. 30. lat. 37. 18.
ALCALA DE HENAREZ
* ALCALA DE HENAREZ, (Géog.) ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, sur la riviere de
Henarez. Long. 14. 32. lat. 40. 30.
ALCALA DE GUADAIRA
* ALCALA DE GUADAIRA, (Géog.) ville
d'Espagne, dans l'Andalousie, sur la riviere de Guadaira. Long. 12. 40. lat. 35. 15.
ALCALESCENT, TE
ALCALESCENT, TE, adj. en Medecine, qui n'est
pas tout - à - fait alkali, qui approche de la nature du sel
lixiviel. Boerhaave, Comm. Pourquoi les choses naturellement
acescentes, ou alcalescentes, n'essuyeroient - elles
pas dans l'estomac les mêmes dégénérations
qu'elles souffrent au dehors? (L)
ALCALI
ALCALI, Voyez ALKALI.
ALCAMO
* ALCAMO, (Géog.) ville de Sicile, au pié du
mont Bonifati. Long. 30. 42. lat. 38. 2.
ALCANA
* ALCANA, s. m. le Troesne d'Egypte fournit
à la teinture un rouge ou un jaune qu'on tire de ses
feuilles, selon qu'on emploie cette couleur: un jaune,
si on la fait tremper dans l'eau; un rouge, si on
la laisse infuser dans du vinaigre, du citron, ou de
l'eau d'alun. On extrait des baies de la même plante
une huile d'une odeur très - agréable; on en fait usage
en Medecine.
ALCANNA
ALCANNA, (Medecine) alcanna offic. Ligustrum
indicum, seu alcanna manithondi. Herm. Mus. Zeil. 6.
65. C'est le kenna des Turcs & des Maures; ses
feuilles réduites en poudre jaune, servent de cosmétique
aux naturels du pays, qui en font une espece
de pâte avec du suc de limon; les hommes en teignent
leur barbe, & les femmes leurs ongles. Elle
est bonne pour exciter les regles, & pour les maladies
hystériques; aussi les Orientaux s'en servent - ils
pour causer l'avortement, & pour chasser le foetus
mort dans la matrice. (N)
ALCANTARA
* ALCANTARA, (Géog.) ville d'Espagne, dans
l'Estramadure, sur le Tage. Long. 11. 35. lat. 39.
20. Il y a en Espagne une autre ville nommée Valencia d'Alcantara; c'est encore le nom d'une contrée
de Portugal, à une lieue ou environ au - dessous
de Lisbonne.
Alcantara
Alcantara (Ordre d') Hist. mod. ancien Or<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.