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Les filles n'ont jamais de droit d'ainesse, à moins qu'il ne leur soit donné expressément par la Coûtume.
La représentation a lieu pour le droit d'ainesse dans la plûpart des Coûtumes, & spécialement dans celle de Paris, où les enfans de l'ainé, soit mâles ou femelles, prennent tout l'avantage que leur pere auroit eu.
Observez néanmoins que les filles ne représentent leur pere au droit d'ainesse, que lorsque le défunt n'a pas laissé de frere: seulement elles prennent à ce titre la part qu'auroit eu un enfant mâle, laquelle est double de celle qui revient à une fille.
Quoique la plûpart des Coutumes se servent indifféremment
du mot de préciput, en parlant du principal
manoir, & de la moitié ou des deux tiers que
l'ainé prend dans les fiefs, néanmoins ce qu'on appelle
proprement le préciput, c'est le manoir, la
basse - cour ou le vol du chapon: le reste s'appelle
communément la portion avantageuse. V.
Il y a cette différence de l'un à l'autre, que quand il y auroit dix terres en siefs toutes bâties, dans une même succession & dans une même Coùtume, l'ainé ne peut avoir qu'un château tel qu'il veut choisir pour son préciput, au lieu qu'il prend la portion avantageuse dans tous les siefs. (H)
Viry en Bourgogne, de sable à la croix anchrée d'argent, ajourée en coeur, en quarré, c'est - à - dire ouverte au milieu; ce sont des croix de fer de moulin. (V)
Quelques Anciens ont considéré l'air comme un
élement: mais ils ne prenoient pas le mot élement
dans le même sens que nous. Voyez
Il est certain que l'air, pris dans sa signification ordinaire, est très - éloigné de la simplicité d'une substance élémentaire, quoiqu'il puisse avoir des parties qui méritent cette dénomination. C'est pourquoi on peut distinguer l'air en air vulgaire ou hétérogene, & en propre ou élémentaire.
L'air vulgaire ou hétérogene est un assemblage de
corpuscules de differentes sortes, qui toutes ensemble
constituent une masse fluide, dans laquelle nous
vivons & nous nous mouvons, & que nous inspirons
& expirons alternativement. Cette masse totale est
ce que nous appellons atmosphere. V.
A la hauteur où finit cet air ou atmosphere, commence
l'ether selon quelques Philosophes. V.
Les substances hétérogenes dont l'air est composé,
peuvent se reduire à deux sortes; savoir 1°. la matiere
de la lumiere ou du feu, qui émane perpetuellement
des corps célestes. Voyez
2°. Ce nombre infini de particules qui s'élevent
en forme de vapeurs ou d'exhalaisons seches de la
terre, de l'eau, des minéraux, des végétaux, des animaux,
&c. soit par la chaleur du soleil, ou par celle
des feux soûterrains, ou par celle des foyers. Voyez
L'air élémentaire, ou air proprement dit, est une matiere subtile, homogene & élastique, qui est la base, pour ainsi - dire, & l'ingrédient fondamental de tout l'air de l'atmosphere, & qui lui donne son nom.
On peut reconnoître l'air proprement dit, à une infinité de caracteres; nous en allons ici exposer quelques - uns.
1°. Lorsqu'on renferme l'air dans quelque vaisseau
de métal ou dans un verre, il y reste sans qu'il lu>
arrive aucun changement, & toûjours sous la forme
d'air: mais il n'en est pas de même des vapeurs; car
dès qu'elles deviennent froides, elles perdent toute
leur élasticité, & vont s'attacher tout autour des parois
internes du verre, d'où elles dégoûtent & tombent
ensuite en - bas; de sorte que les verres & les
vaisseaux, qui auparavant étoient remplis de vapeurs
élastiques, se trouvent ensuite comme vuides.
Il en est à peu - près de même des exhalaisons des autres
corps, qui se dissipent avec le tems & se perdent
en quelque maniere, lorsque leurs parties, après
avoir perdu l'élasticité qu'elles avoient, viennent à
se réunir & à ne faire qu'un corps. Cela paroît par
plusieurs expériences qui ont été faites par M. Boyle
avec l'air que l'on tire des raisins, de la pâte de farine,
de la chair, & de plusieurs autres corps: cela se
confirme aussi par les expériences dont M. Hales a
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