Deniers royaux ou du Roi, sont tous ceux
qui appartiennent au Roi, provenant soit de ses domaines
ou des impositions qu'il leve sur ses sujets.
Ces sortes de deniers sont privilégiés; le Roi passe
avant tous les autres créanciers. Voyez
Hypotheque du Roi, Privilége, Taille
, & Comptables.
Ceux qui ont le maniement des deniers royaux, en
cas qu'ils les divertissen>, sont punis de mort lors<cb->
qu'il s'agit d'une somme de 3000 livres & au - dessus,
& de telle peine a>lictive que les juges arbitrent
lorsqu'il s'agit d'une somme moindre de 3000 livres,
suivant la déclaration du 5 Mai 1690, conforme
aux anciennes ordonnances. (A)
Denier de S. Pierre
Denier de S. Pierre, ou Taxe du Denier
de S. Pierre, étoit une redevance consistante en
un denier sur chaque maison, qui se payoit annuellement
au pape par forme d'offrande ou d'aumône.
Ce droit fut établi en Angleterre en 740, par Offa
roi de Mercie, & par Ina roi de Westsex. Une partie
de cette taxe étoit employée à l'entretien d'une
église de Rome nommé l'école des écoles.
Un roi danois d'Angleterre nommé Edelvof ou
Etheluffe, s'y soûmit en 852, & augmenta cette taxe.
Grégoire VII. prit de - là occasion de demander à
Guillaume le Conquérant qu'il lui f>t hommage de
l'Angleterre. Cette prestation qui se payoit pour
chaque maison revenoit à environ trois livres de notre
monnoie. Elle cessa d'être payée lorsque Henri
VIII. se déclara chef de l'église Anglicanne.
Le denier de S. Pierre se payoit aussi dans plusieurs
autres royaumes, comme en Pologne & en Boheme.
(A)
Deniers stipulés propres
Deniers stipulés propres, voyez ci - dev. Deniers propres.
Deniers tournois
Deniers tournois, étoient autrefois les deniers
que l'archevêque de Tours faisoit frapper à son coin:
ces deniers valoient un quart moins que les deniers parisis
qui étoient frappés à Paris. Aujourd'hui toutes
les sommes se comptent par livres, sous, & deniers
tournois, suivant l'ordonnance de 1667. (A)
Deniers viennois
Deniers viennois, étoient ceux que le dauphin
de Viennois faisoit frapper à son coin: il en est parlé
dans plusieurs terriers de la province de Dauphiné & autres provinces voisines. Présentement ce
n'est plus qu'une valeur numéraire. Le denier viennois est le double du denier tournois. (A)
Denier
Denier, (Comm.) ce terme pris pour argent en
général, a plusieurs significations dans le Commerce.
C'est quelquefois le pié sur lequel on est entré dans
une entreprise de Commerce. Ainsi l'on dit ce négociant
a six deniers dans un tel armement, pour faire
entendre qu'il y a pris part pour un quarantieme, à
proportion de quoi il doit partager le gain ou supporter
la perte.
Denier
Denier se dit aussi d'un certain pié sur lequel on
est obligé de payer une grosse somme. Des armateurs
doivent payer à l'amiral le dixieme denier de
toutes les prises qu'ils font, c'est - à - dire la dixieme
partie de la somme à quoi elles se montent.
Denier S. André
Denier S. André, est un droit qui se leve en
quelques bureaux du Languedoc & des provinces
voisines, depuis le passage de Roquemaure en Vivarès, jusqu'au port de Cassande inclusivement.
Denier de poids
Denier de poids, est la vingt - quatrieme partie
d'une once, & la cent quatre - vingt - douzieme partie
d'un marc ou d'une demi - livre de Paris. Le denier pese vingt - quatre grains, & trois deniers font un
gros. Le denier en Medecine est appellé scrupule.
Voyez Scrupule. Voyez le dictionn. du Comm.
On appelle gagne - deniers les crocheteurs, portefaix,
&c. qui gagnent leur vie à porter des marchandises
& d'autres fardeaux. (G)
Denier de boîte
Denier de boîte, à la Monnoie, est la piece
d'or ou d'argent, ou de billon, que l'on met dans la
boîte d'essai. Voyez Essai.
Denier courant
Denier courant, (à la Monnoie.) se dit des especes
qui sont actuellement de cours dans le Commerce, comme à présent 1754.
Le double - louis de quarante - huit livres.
Or, >Le louis de vingt - quatre livres.
Le demi - louis de douze livres.
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