ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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CORI

CORI, (Géog. mod.) petite ville d'Italie dans la campagne de Rome.

CORIA

CORIA, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne au royaume de Léon dans l'Estramadure, sur la riviere d'Alagon. Long. 12. 2. lat. 39. 36.

CORIACE

CORIACE, adj. (Art méch.) épithete qui se donne aux substances molles qui se divisent avec peine.

CORIAMBE

* CORIAMBE, s. m. (Belles - Lettres.) pié usité dans la versification greque & latine; il est composé de deux breves consécutives, enfermées entre deux longues: exemple, märmrm.

CORIANDRE

CORIANDRE, s. f. coriandrum, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en ombelle, & composées de plusieurs pétales faits en forme de coeur, inégaux dans de certaines especes, égaux dans d'autres, & soûtenus sur le calice, qui devient un fruit composé de deux semences sphériques ou demi - sphériques. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Coriandre

Coriandre, (Mat. med. & Pharm.) Les anciens attribuoient à la coriandre une vertu froide, narcotique, & étourdissante. Mathiol dit, qu'il ne faut point se servir de cette graine sans l'avoir auparavant fait tremper dans le vinaigre; mais, comme l'a fort bien remarqué Zwelfer, l'usage journalier nous faisant voir que cette graine ne contient aucune mauvaise qualité, on auroit grand tort de la faire macérer dans le vinaigre qui n'est propre qu'à détruire, ou au moins altérer ses parties mobiles & aromatiques, qui constituent principalement sa vertu carminative, stomachique, & roborante. Voyez Correctif.

Au reste, si la mauvaise odeur que répand cette graine, lorsqu'eile est récente, y faisoit soupçonner quelque qualité véneneuse, la simple dessiccation qui suffit pour lui faire perdre cette odeur & lui en faire prendre une très - aromatique & très - agréable, doit donc être admise pour le seul correctif de cette graine; & comme on ne se sert de la coriandre que lorsqu'elle est seche, le soupçon que les anciens nous ont inspiré contre elle, sans doute à cause de l'odeur nauséabonde qu'elle répand lorsqu'elle est verte, doit être compté pour rien.

La prétendue qualité dangereuse de la coriandre n'empêchoit pas que les auteurs mêmes qui se croyoient obligés de la corriger, ne l'employassent elle - même comme correctif de certains purgatifs; comme du sené, de l'agaric, &c. Voy. Correctif.

On l'employe aujourd'hui avec plusieurs autres semences de la même famille, dans les décoctions pour les lavemens carminatifs: on en fait aussi des petites dragées, qui passent pour très - propres à exciter l'appétit & chasser les vents.

Cette graine entre dans l'eau de méüsse composée, l'eau de miel royale, l'eau générale, & le clairet des six graines. (b)

CORIARIA

CORIARIA, (Hist. nat. bot.) perit arbrisseau qui croît aux environs de Montpellier, & qui sert à tanner les cuirs. Voyez Redoul. (c)

CORIE

* CORIE, (Myt.) fille de Jupiter & de Coriphe, une des Océanides: c'étoit la Minerve des Arcadiens, & ces peuples la regardoient comme l'inventrice des quadriges. Voy. Quadriges, voy. Char.

CORIENTES

CORIENTES, (Géog. mod.) ville de l'Amérique méridionale dans le Paraguai, sur la riviere de Paran.

CORINTHE

CORINTHE, s. f. (Géog. anc. & mod.) ville de la Laconie en Morée, située sur l'Isthme qui porte son nom, entre le golfe de Lépante & celui d'Engia.

L'ancienne Grece a eu peu de villes plus importantes par son ancienneté, par sa situation, par sa citadelle, par ses ports, par ses richesses, par ses temples, par ses architectes, ses sculpteurs, & ses peintres; peu de villes dans le monde ont été aussi fameuses pour les Arts, & peu ont éprouvé un plus grand nombre de vicissitudes.

Bâtie par Sysiphe, fils d'Eole, sous le nom d'Ephire, gouvernée d'abord par des rois, changée en heureuse république, détruite dans cet état par Lucius Mummius, rétablie par Jules - César, redevenue florissante du tems de S. Paul, ensuite le siége d'un archevêque, ruinée pour la seconde fois par Alaric roi des Alains & des Goths; elle tomba depuis entre les mains des despotes, & finalement des Vénitiens, auxquels Mahomet II. l'enleva en 1458, & l'annexa à l'empire Ottoman.

On la nomme aujourd'hui Géramé, & ce n'est plus qu'une espece de village habité par de malheureux esclaves. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

Corinthe

Corinthe, (cuivre de) voyez Cuivre de Corinthe.

Corinthe

Corinthe, (raisin de) voyez Raisin de Corinthe.

CORINTHIEN

CORINTHIEN, adj. (Archit.) nom d'un des ordres de l'Architecture. Voyez Ordre.

CORIS

CORIS, s. f. (Jardin.) espece de vesce qui vient par - tout sans culture, qui se multiplie de semence & de plant, & qui trace beaucoup. Il y en a de bleue & de jaune. La bleue a la racine grosse, longue, & rougeâtre; on l'employe dans la teinture: la plante a aussi la même couleur. La jaune a la tige quarrée, & la feuille assez semblable à celle du lin.

Coris

Coris, s. m. (Commerce.) monnoie ou plûtôt coquille très - blanche qui se pêche aux Philippines, que l'on trouve aussi dans les terres des Maldives, & qui sert de monnoie dans la plus grande partie des Indes orientales, dans les états du grand - Mogol, sur les côtes de Guinée, & dans presque tous les pays où l'on fait la traite des Negres. Les Hollandois fournissent à la plûpart des autres nations les coris, qu'ils échangent en marchandise environ de quarante à quarante - trois sous argent de France, pour une livre pesant.

A présent les Negres n'acceptent plus les coris comme espece; ils ne les prennent que pour s'en faire des especes de colliers ou autres ornemens de leur goût.

On donne depuis soixante jusqu'à quatre - vingts coris pour un pacha, petite monnoie de cuivre d'environ quatre deniers argent de France: cette évaluation n'a rien de déterminé, elle est conséquente à la rareté du coris.

CORK

CORK, (Géog. mod.) ville forte & considérable d'Irlande dans la province de Munster, capitale du comté de Cork sur la riviere de Leo, avec un bon port. Long. 9. 10. lat. 51. 48.

Cork

Cork, (le comté de) Géog. mod. pays d'Irlande, borné par les comtés de Waterford, de Tiperary, de Kerry, & par la mer.

CORLIEU

CORLIEU, s. m. numenius, sive arquata. (Hist. nat. Ornith.) La femelle pese une livre douze onces; le mâle est plus petit, & ne pese qu'une livre neuf onces. La femelle a environ deux piés trois pouces de longueur, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des ongles, & seulement un pié dix pouces jusqu'au bout de la queue. L'envergure est de plus de trois piés; les plumes de la tête & du dos ont le milieu noir, & les bords cendrés avec quelques teintes de roux; le tuyau des plumes de la gorge & de la poitrine est noir, les bords de ces plumes sont blancs sur la poitrine, & d'un blanc roussâtre sur la gorge; le menton n'est point tacheté; le croupion & le ventre sont blancs; les petites plumes des ailes qui recouvrent immédiatement les grandes, sont blanches; les premieres grandes plumes de l'aile sont noires, & les autres ont des taches blanches; la premiere plume du second rang des petites plumes de l'aile est entierement noire, & les huit ou neuf suivantes ont la pointe blanche; au commencement de l'aile il y a

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