Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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Il se dit aussi d'un Gobelet de métal. Une
timbale d'argent.

Décrocher la timbale, Atteindre la timbale
au mât de cocagne. Il signifie, figurément, Remporter
le prix.

TIMBALE se dit, en termes de Cuisine, d'un
Moule de forme circulaire.

Il se dit aussi d'une Croûte de pâtisserie
dans laquelle on sert certains mets accommodés
avec une sauce. Une timbale de macaroni.
Une timbale de queues d'écrevisses.

TIMBALIER. n. m. Celui qui bat des timbales.
Timbalier à cheval.

TIMBRAGE. n. m. Action de timbrer, de
marquer d'un timbre. Le timbrage d'un registre,
d'un livre.

TIMBRE. n. m. Sorte de cloche immobile
qui est frappée par un marteau placé le plus
souvent en dehors. Le timbre d'une pendule,
d'une montre. Le timbre d'une sonnerie électrique.
Un timbre de bicyclette. Ce timbre est fêlé.

Fig. et fam., Il a le timbre fêlé se dit d'un
Homme un peu fou.

TIMBRE se dit aussi de la Corde à boyau
mise en double au-dessous de la caisse d'un
tambour pour le faire mieux résonner.

Il se dit, figurément, du Caractère de la sonorité,
dû au concours des notes harmoniques
qui accompagnent la note fondamentale et
qui varie selon le genre et la qualité de l'instrument
ou de la voix. Le timbre du cor. Un
beau timbre de voix. Cette voix a du timbre, a un
timbre argentin. Sa voix n'a pas de timbre.

Il se dit encore de l'Indication d'un air
connu sur lequel est composée une chanson.
Mettre les timbres aux couplets d'un vaudeville.

TIMBRE se dit aussi de la Marque imprimée
sur le papier dont la loi oblige à se servir pour
certaines écritures ou pour certaines impressions.
La loi sur le timbre. L'impôt du timbre.
Faire mettre le timbre sur une obligation. Dispense
du timbre. L'Administration des Domaines
et du Timbre.

Timbre sec, Timbre qui n'est marqué que
par la pression du coin sur lequel il est gravé.

Timbre humide, Timbre apposé avec une
encre grasse.

TIMBRE se dit également d'un Petit carré
de papier, d'une vignette portant une effigie,
une allégorie, un emblème et qui sert soit à
remplacer la marque imprimée sur le papier,
soit à divers autres usages. Timbre fiscal.

Timbre-poste ou simplement Timbre, Petit
carré de papier portant l'effigie du souverain,
ou une autre marque, et qui sert à l'affranchissement
des lettres envoyées par la poste.
Un timbre de 50 centimes. Un carnet de timbres.
Une collection de timbres.

Timbre de quittance, Petit carré de papier,
émis et vendu par l'État, et dont l'apposition
est indispensable sur un reçu.

TIMBRE se dit en outre de la Marque particulière
que chaque bureau des postes imprime
sur les lettres qu'il fait partir, pour indiquer
le lieu et le jour du départ, et sur celles qu'il
reçoit, pour constater le jour de leur arrivée.
Le timbre de cette lettre est de Lyon.

Il se dit aussi de la Marque d'une administration,
d'une maison de commerce, etc. Ce livre
porte le timbre de telle bibliothèque.
On dit aussi
Cachet.

Il se dit, par extension, de l'instrument qui
sert à imprimer cette marque. Un timbre de
cuivre, de caoutchouc.
On dit également Cachet.

TIMBRE se dit, en termes d'Archéologie, de la
Calotte d'un casque.

En termes de Blason, il désigne le Casque
qui est au-dessus de l'écu. Les souverains portent
le timbre ouvert.

TIMBRER. v. tr. Marquer d'un timbre un
papier, pour qu'il puisse servir aux usages
déterminés par la loi. Timbrer du papier. Faire
timbrer une valeur au porteur.

Il signifie encore Apposer un timbre-poste
sur une lettre, un timbre de quittance sur un
reçu, etc. Il a oublié de timbrer sa lettre.

Il signifie aussi Marquer une lettre du timbre
d'un bureau de poste, qui fait connaître soit
le lieu et le jour du départ, soit le jour de l'arrivée.
Cette lettre est timbrée de Bordeaux.

Il signifie également Imprimer la marque
d'une administration, d'une maison de commerce,
etc. Timbrer les livres d'une bibliothèque.
On dit aussi Estampiller.

En termes de Procédure et d'Administration,
il signifie Écrire en tête d'un acte la nature
de cet acte, sa date et le sommaire de ce
qu'il contient. Timbrer des pièces.

En termes de Blason, il signifie Mettre au-
dessus, d'un écu un timbre ou quelque autre
marque d'honneur, de dignité. Les armes du
pape sont timbrées d'une tiare.

Le participe passé TIMBRÉ s'emploie comme
adjectif. Du papier timbré.

Une voix bien timbrée, Une voix qui a un
bon timbre, qui résonne bien.

Fig. et fam., Une cervelle, une tête timbrée, Une
personne qui a l'esprit dérangé. On dit dans le
même sens : Cet homme est timbré, est un peu
timbré.

En termes de Blason, il signifie Qui est surmonté
d'un casque ou de quelque autre marque
de dignité. Un écu timbré d'une couronne.

TIMBREUR. n. m. Celui qui timbre, qui
marque avec le timbre.

TIMIDE. adj. des deux genres. Qui est craintif,
qui manque de hardiesse, d'assurance.
L'enfance est timide. Le véritable amour rend
timide. Ce jeune homme est fort timide dans le
monde. Il est timide auprès des femmes, avec
les femmes.

Écrivain timide, style timide, Écrivain, style
qui manque de hardiesse, d'énergie.

TIMIDE se dit aussi des Choses où se manifeste
un manque d'assurance, de hardiesse.
Caractère timide. Esprit timide. Il s'avança d'un
air timide. Regard timide. Donner un conseil
timide.

Fig., Marche timide, Conduite excessivement
prudente.

TIMIDEMENT. adv. D'une manière timide,
avec timidité. Agir timidement. Répondre timidement.

TIMIDITÉ. n. f. Caractère de celui qui est
timide. Extrême timidité. Timidité ridicule.
Timidité maladive. Je n'ai jamais vu une timidité
comme la vôtre. Sa timidité l'empêche de
faire paraître tout son esprit.

Il se dit aussi des Actions, des paroles qui
manquent de hardiesse. On blâma la timidité de
sa conduite. La timidité de ses conseils devint
funeste.

TIMON. n. m. Longue pièce de bois fixée en
avant d'une voiture, d'une charrue et aux deux
côtés de laquelle on attelle les chevaux, les
boeufs. Lever le timon. Abaisser le timon.

TIMON s'est dit, en termes de Marine, d'une
Longue pièce de bois attachée au gouvernail
d'un navire et qui servait à le mouvoir. On dit
aujourd'hui Barre.

Fig., Le timon des affaires, de l'État, Le
gouvernement des affaires, de l'État.

TIMONERIE. n. f. T. de Marine. Fonction
de timonier. Quartier-maître de timonerie.

Il se dit aussi de l'Endroit où se tiennent les
timoniers.

TIMONIER. n. m. Chacun des chevaux attelés
de chaque côté du timon.

En termes de Marine, il s'est dit de Celui qui
gouvernait le timon d'un navire sous les ordres
du pilote.

Il se dit aujourd'hui des Matelots et gradés
chargés des signaux, des tableaux de service,
des instruments de navigation, etc.

TIMORÉ, ÉE. adj. Qui est trop disposé à la
crainte, au scrupule. Vous êtes bien timoré.
C'est une âme timorée.

TIN. n. m. T. de Botanique. Voyez Laurier-
tin
à l'article LAURIER.

TIN. n. m. T. de Marine. Billot de bois qui
sert à supporter, à maintenir une pièce de bois
pendant qu'on la travaille. Faire porter sur des
tins la quille d'un bâtiment.

TINCTORIAL, ALE. adj. Qui sert à teindre.
Plantes tinctoriales.

TINE. n. f. Sorte de tonneau qui sert à transporter
l'eau, le lait, la vendange, etc.

TINETTE. n. f. Récipient pour les ordures
et les excréments.

TINTAMARRE. n. m. Grand bruit discordant,
accompagné de confusion et de désordre.
Quel tintamarre est-ce que j'entends? Faire du
tintamarre.
Il est familier.

TINTEMENT. n. m. Action de tinter une
cloche ou Bruit, son résultant de cette action.
Ce tintement annonce que la messe va commencer.
Un tintement funèbre.

Il se dit encore du Prolongement du son
d'une cloche, lequel va toujours en diminuant
dans l'air après que le coup a frappé. Le tintement
d'une cloche.

Il se dit aussi de la Sensation que l'on
éprouve quelquefois dans les oreilles sans cause
extérieure, comme si l'on entendait un son
aigu et continu, tel que le tintement d'une
cloche. Ce malade a de fréquents tintements
d'oreille.

TINTENAGUE. n. f. Voyez TOUTENAGUE.

TINTER. v. tr. Faire sonner lentement une
cloche, en sorte que le battant ne frappe que
d'un côté. Tinter la grosse cloche, la petite
cloche.
Absolument, On tinte à l'église.

TINTER s'emploie aussi comme verbe intransitif
et se dit d'une Cloche qu'on frappe d'un
seul côté avec le battant et qui sonne lentement.

Il signifie, par analogie, Rendre un son en
étant frappé comme une cloche. Faire tinter
un verre.

Il signifie également Donner la sensation
d'un tintement de cloche. L'oreille lui tinte.

Fig. et fam., Les oreilles ont dû vous tinter
se dit pour faire entendre à une personne qu'on
a beaucoup parlé d'elle en son absence, le plus
souvent dans un sens élogieux.

TINTER. v. tr. T. de Marine. Appuyer
sur des tins, assujettir avec des tins. Tinter
la quille d'un bâtiment. Tinter des futailles, des
caisses, des ballots que l'on arrime.

TINTOUIN. n. m. Bourdonnement, bruit dans
les oreilles. Avoir un tintouin continuel dans les
oreilles.
Il est vieux en ce sens.

Il se dit figurément de l'Inquiétude qu'on a
du succès de quelque chose, de l'embarras
que cause une affaire. On juge maintenant son
procès, il doit avoir du tintouin. Cette affaire lui
donnera beaucoup de tintouin.
Il est familier dans
les deux acceptions.

TIQUE. n. f. Insecte parasite à huit pattes
et sans ailes, qui s'attache aux oreilles des
chiens, des boeufs, etc. La tique tombe après
s'être gorgée de sang.

TIQUER. v. intr. Avoir un tic. Il se dit proprement
des Chevaux qui ont l'habitude de
mordre leur mangeoire. Ce cheval tique.

Il signifie aussi, dans le langage familier,
Être arrêté par une difficulté, être heurté par
une proposition, par une requête à laquelle on
répugne. Ce mot l'a fait tiquer.

TIQUETÉ, ÉE. adj. Qui est tacheté, marqué
de petites taches. Un oeillet tiqueté.

TIQUEUR, EUSE. adj. T. d'Art vétérinaire.

Il se dit d'un Cheval, d'une jument qui tique.

TIR. n. m. Action, art de tirer, de faire partir
une arme de jet ou une arme à feu dans une
direction déterminée. La chasse à tir et la chasse
à courre. Tir à la cible. La théorie, la pratique
du tir. Règles de tir. Tir juste. Tir précis. La

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