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Flûte à bec, Sorte de flûte terminée par un bec aplati, que l'on met entre les lèvres, quand on veut jouer de cet instrument. Dans les Arts, on dit de certains ustensiles qu'Ils sont terminés en bec de flûte, parce que leur extrémité ressemble à celle d'une flûte à bec.
Le bec d'une lampe, La partie d'une lampe par où sort le bout de la mèche qu'on allume. On dit dans un sens analogue, Un bec de gaz hydrogène.
BEC se dit encore d'Une pointe de terre qui se trouve au confluent de deux rivières, Le bec d'Ambès. Le bec d'Allier.
BEC en termes d'Architecture, Masse de pierre de taille disposée en angle saillant, qui couvre la pile d'un pont de pierre. En ce sens, Bec ne s'emploie que dans les expressions Avant-bec et Arrière-bec.
BÉCABUNGA. s. m. T. de Botan. Espèce de véronique qui croît dans l'eau avec le cresson, et qui est employée en médecine comme antiscorbutique.
BÉCARRE. s. m. Caractère de musique en forme de petit carré [signe]: on le met au devant d'une note qui avait été haussée ou baissée d'un demi-ton, pour rétablir cette note dans son ton naturel. Mettre un bécarre à une note, devant une note.
Il est aussi adjectif des deux genres, et se dit Des notes marquées d'un bécarre. Cette note est bécarre.
BÉCASSE. s. f. Oiseau de passage qui a le bec fort long, et qui est bon à manger. Tuer une bécasse. Faire un salmis de bécasses. Bécasses rôties. Pâté de bécasses.
Prov. et fig., Brider la bécasse, Engager adroitement quelqu'un de telle sorte, qu'il ne puisse plus s'en dédire; l'attraper, le tromper. La bécasse est bridée.
Fig. et pop., C'est une bécasse, C'est une femme sans esprit.
BÉCASSEAU. s. m. Sorte de bécassine. Tuer des bécasseaux.
Il se dit aussi Des petits de la bécasse ou de la bécassine.
BÉCASSINE. s. f. Oiseau plus petit que la bécasse, qui a aussi le bec fort long, et qui est très-bon à manger. Bécassines en salmis. Bécassines rôties, sautées. Un plat de bécassines.
Prov. et fig., Tirer la bécassine, à la bécassine, Cacher sa supériorité, son adresse, pour mieux tromper.
BECCARD. s. m. Nom que l'on donne à la femelle du saumon.
BEC-DE-CORBIN, BEC-DE-GRUE, ETC Voyez BEC.
BECFIGUE. s. m. Petit oiseau qui recherche les figues, et qui est très-délicat à manger. Manger des becfigues.
BÉCHAMEL. s. f. T. de Cuisine. Espèce de sauce blanche qui se fait avec de la crème. Sauce à la béchamel. De la morue à la béchamel. Une béchamel de brochet.
BÉCHARU. s. m. Nom que l'on donnait autrefois an Flamant, oiseau de passage, appelé Phénicoptère par les anciens.
BÊCHE. s. f. Outil de jardinage, formé d'un fer plat, large et tranchant, auquel s'adapte un manche de bois, et qui sert à remuer la terre. Labourer une planche de jardin avec la bêche.
BÊCHER. v. a. Couper et remuer la terre avec une bêche. Bêcher la terre.
Prov., J'aimerais mieux bêcher la terre, se dit en parlant D'un travail qu'on regarde comme très-pénible ou très-difficile, ou pour lequel on a une grande répugnance.
BÊCHÉ, ÉE. participe
BÉCHIQUE. adj. des deux genres T. de Médec. Il se dit Des plantes et en général des remèdes employés contre la toux.
Il est aussi substantif. Le capillaire est un très-bon béchique.
BECQUÉE ou BÉQUÉE. s. f. La quantité de nourriture qu'un oiseau peut prendre avec le bec pour la donner à ses petits. Un oiseau qui porte la becquée, qui donne la becquée à ses petits.
BECQUETER ou BÉQUETER. v. a. Donner des coups de bec. Les oiseaux ont becqueté ces fruits.
Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Se battre à coups de bec, comme font les coqs; ou Se caresser avec le bec, comme font les pigeons. Deux pigeons qui se becquètent.
BECQUETÉ, ÉE. participe
BÉCUNE. s. f. T. d'Hist. nat. Poisson de mer très-vorace, qui ressemble un peu au brochet.
BEDAINE. s. f. Panse, gros ventre. Remplir sa bedaine. Farcir sa bedaine. Une grosse bedaine. Il est familier, et ne se dit que par plaisanterie.
BEDEAU. s. m. Bas officier d'une église, portant verge ou masse: il a pour fonction principale de marcher devant les ecclésiastiques, devant les quêteurs, etc., et de leur faire faire place. Un bedeau de Saint-Eustache. Le bedeau marche en tête des processions.
Il se disait autrefois, dans les Universités, de Certains officiers subalternes chargés de fonctions à peu près semblables. Le premier bedeau de l'université. Aujourd'hui on emploie, dans le même sens, le terme d'Appariteur.
BÉDEGAR. s. m. Espèce de tumeur ou de gale chevelue produite sur les églantiers, ou rosiers sauvages, par la piqûre d'un insecte. Le bédegar était autrefois d'un grand usage en médecine.
BEDON. s. m. Vieux mot, qui signifiait, Tambour. Il n'est plus usité que dans cette locution figurée et familière, Un gros bedon, Un homme gros et gras. C'est un gros bedon.
BÉDOUIN. s. m. Nom donné aux Arabes qui vivent dans le désert, et particulièrement à ceux qui exercent le brigandage. Un chef de Bédouins. Ils furent surpris, attaqués par des Bédouins. On l'emploie aussi comme adjectif. Les Arabes Bédouins.
BÉE. adj. Il ne s'emploie que dans cette locution, Gueule bée, qui se dit en parlant Des tonneaux vides ouverts par un de leurs fonds. Des tonneaux, des futailles à gueule bée.
BÉER. v. n. Voyez BAYER.
BEFFROI. s. m. Tour ou clocher d'où l'on fait le guet, et où il y a une cloche pour sonner l'alarme. On a sonné la cloche du beffroi.
Il se dit aussi de La cloche qui est dans le beffroi: Sonner le beffroi. Le beffroi sonne; et de La charpente qui porte les cloches: Il faut refaire le beffroi de cette tour.
BÉGAYEMENT ou BÉGAIEMENT. s. m. Action de bégayer; vice de prononciation de celui qui bégaye. Bégayement accidentel. Bégayement habituel. Corriger le bégayement.
BÉGAYER. v. n. (Il se conjugue comme Payer.) Articuler mal les mots, les prononcer en hésitant, et en répétant la même syllabe avant de prononcer celle qui suit. Cet homme bégaye si fort, qu'on a toutes les peines du monde à l'entendre. Dès qu'il a bu trois verres de vin, il commence à bégayer. On bégaye quelquefois par embarras, par timidité.
Il ne fait encore que bégayer, se dit D'un enfant qui commence à parler.
BÉGAYER signifie quelquefois, au figuré, Parler de quelque chose d'une manière très-vague, très-imparfaite. Les plus grands philosophes ne font que bégayer, quand ils veulent parler de ce qui est inaccessible à la raison humaine.
BÉGAYER est quelquefois actif. Cet enfant commence à bégayer quelques mots. Cet écolier a bégayé sa leçon.
BÉGAYÉ, ÉE. participe
BÉGU, UÔ. adj. Il se dit D'un cheval qui marque toujours, quoiqu'il ait passé l'âge. Cheval bégu. Jument béguë.
BÈGUE. adj. des deux genres Qui bégaye. On le dit seulement De ceux qui ne peuvent parler sans bégayer. Un homme bègue. Elle est bègue.
Il se dit aussi substantivement. C'est un bègue, une bègue.
BÉGUEULE. s. f. Terme injurieux, qui se dit d'Une femme prude avec hauteur, ou dédaigneuse avec impertinence. Ne plaisantez pas avec cette femme, c'est une bégueule. On l'emploie quelquefois adjectivement. Cette femme est bien bégueule. Il est familier.
Faire la bégueule, Se donner l'air, le ton d'une prude; affecter ridiculement la modestie et la vertu.
BÉGUEULERIE. s. f. Le caractère, les airs, le ton d'une bégueule. On ne peut supporter sa bégueulerie. C'est un trait de bégueulerie des plus ridicules. Il est familier.
BÉGUIN. s. m. Espèce de coiffe pour les enfants, qui s'attache sous le menton avec une petite bride. Un enfant qui a encore le béguin.
Fig. et pop., Je lui ai bien lavé son béguin, Je l'ai bien grondé, je l'ai vertement réprimandé.
BÉGUINAGE. s. m. Maison, couvent de béguines.
Il se dit aussi, par mépris et familièrement, d'Une dévotion puérile et affectée. Elle donne dans le béguinage.
BÉGUINE. s. f. Nom de certaines religieuses des Pays-Bas catholiques.
Il se dit aussi, par mépris et familièrement,
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