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Par cette doctrine des Peres, & par les précautions prises par le Concile de Nicée, il est probable que la fréquentation des Agapetes & des Ecclésiastiques avoit occasionné des désordres & des scandales. Et c'est ce que semble insinuer Saint Jérôme quand il demande avec une sorte d'indignation: unde Agapetarum pestis in Ecclesiâ introüt? C'est à cette même fin que Saint Jean Chrysostome, après sa promotion au Siége de Constantinople, écrivit deux petits traités sur le danger de ces sociétés; & enfin le Concile général de Latran, sous Innocent III. en 1139. les abolit entierement.
M. Chambers avoit brouillé tout cet article, confondu
les Diaconesses avec les Agapetes, donné une
même cause à la suppression des unes & des autres,
& autorisé par des faits mal exposés le concubinage
des Prêtres. Il est certain que l'Eglise n'a jamais toléré
cet abus en tolérant les Agapetes, & il n'est pas
moins certain que ce n'est point à raison des desordres
qu'elle a aboli les >onctions de Diaconesses. Voyez
Mais M. Micheli prétend avoir vû des fleurs dans
l'agaric; & conséquemment voici comment il décrit
> genre.
* M. Bouldtic, continuant l'histoire des purgatifs répandue dans les Mémoires de l'Académie, en est venu à l'agaric, & il lui paroît (Mém. 1714. p. 27.) que ce purgatif a été fort estimé des Anciens, quoiqu'il le soit peu aujourd'hui & avec raison; car il est très - lent dans son opération, & par le long séjour qu'il fait dans l'estomac, il excite des vomissemens, ou tout au moins des nausées insupportables, suivies de sueurs, de syncopes, & de langueurs qui durent beaucoup; il laisse aussi un long dégoût pour les alimens. Les Anciens qui n'avoient pas tant de purgatifs à choisir que nous, n'y étoient apparemment pas si délicats; ou bien, auroit pû ajoûter M. Boulduc, l'agaric n'a plus les mêmes propriétés qu'il avoit.
C'est, dit cet Académicien, une espece de champignon qui vient sur le larix ou melese. Quelques-uns croyent que c'est une excroissance, une tumeur produite par une maladie de l'arbre: mais M. Tournefort le range sans difficulté parmi les plantes & avec les autres champignons. On croit que celui qui nous est apporté du Levant, vient de la Tartarie, & qu'il est le meilleur. Il en vient aussi des Alpes & des montagnes du Dauphiné & de Trentin. Il y a un mauvais agaric qui ne croît pas sur le larix, mais sur les vieux chênes, les hêtres, &c. dont l'usage seroit très pernicieux.
On divise l'agaric en mâle & femelle; le premier a la superficie rude & raboteuse, & la substance intérieure fibreuse, ligneuse, difficile à diviser, de diverses couleurs, hormis la blanche; il est pesant. Le second au contraire à la superficie fine, lisse, brune; il est intérieurement blanc, friable, & se met aisément en farine, & par conséquent il est léger: tous deux se font d'abord sentir au goût sur la langue, & ensuite ils sont amers & acres; mais le mâle a plus d'amertume & d'acreté. Celui - ci ne s'emploie point en Medecine, & peut - être est - ce le même que celui qui ne croît pas sur le larix.
M. Boulduc a employé sur l'agaric les deux grandes especes de dissolvans, les sulphureux & les aqueux. Il a tiré par l'esprit de vin une teinture résineuse d'un goût & d'une odeur insupportable: une goutte mise sur la la langue faisoit vomir, & donnoit un dégout de tout pour la journée entiere. De deux onces d'agaric, il est venu six dragmes & demie de teinture: le marc qui ne pesoit plus que neuf dragmes, ne contenoit plus rien, & n'étoit qu'un mucilage ou une espece de boue.
Sur cela, M. Boulduc soupçonna que ce mucilage inutile qui étoit en si grande quantité, pouvoit venir de la partie farineuse de l'agaric, détrempée & amollie; & la teinture résineuse, de la seule partie superficielle ou corticale. Il s'en assûra par l'expérience; car ayant séparé les deux parties, il ne tira de la teinture que de l'extérieur, & presque point de l'intérieur; ce qui fait voir que la premiere est la seule purgative, & la seule à employer, si cependant on l'emploie; car elle est toûjours très - desagréable, & cause beaucoup de nausées & de dégoût. Pour diminuer ses mauvais effets, il faudroit la mêler avec d'autres purgatifs.
Les dissolvants aqueux n'ont pas non plus trop bien
réussi sur l'agaric; l'eau seule n'en tire rien: on n'a
par son moyen qu'un mucilage épais, une boue, &
nul extrait. L'eau aidée du sel de tartre, parce que
les sels alkalis des plantes dissolvent ordinairement
les parties résineuses, donne encore un mucilage,
dont, après quelques jours de repos, la partie supérieure
est transparente, en forme de gelée, & fort
différente du fond, qui est très - épais. De cette partie
supérieure séparée de l'autre, M. Boulduc a tiré par
évaporation à chaleur lente un extrait d'assez bonne
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