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On appeloit autrefois le premier Dimanche de Carême, Le Dimanche des Brandons, parce que ce jour--là le peuple allumoit des feux, dansoit à l'entour, et en portoit dans les rues et dans les campagnes.
On dit figurément et dans le style élevé: Les brandons de la discorde. Jeter le brandon de la discorde parmi les citoyens. Cet écrit est un brandon de guerre civile.
On dit proverbialement et figurém. De quelqu'un, ou de quelque chose de mal assuré, et qui paroît près de tomber, que C'est un Château branlant. Cela se dit familièr. d'Un vieillard ou d'un convalescent mal assuré sur ses jambes.
Dans ce sens--là on dit figurément et familièrem. Être en branle, pour dire, Commencer à être en mouvement pour faire quelque chose, à être en action. Cet homme est paresseux; mais quand il est une fois en branle, il en fait plus qu'un autre.
On dit figurément, Donner le branle aux autres, pour dire, Les mettre en disposition, les mettre en train d'agir; et, Donner le branle à une affaire, pour dire, La mettre en mouvement, la faire avancer, la mettre en état d'être décidée. Il a donné un grand branle à cette affaire.
On dit aussi figurément, Mettre les autres en branle, pour dire, Les mettre en train, les mettre en mouvement.
On dit proverbialem. d'Un homme et d'une femme d'une gaîté excessive, qu'Il est fou, qu'elle est folle comme le branle gai, ou simplement, comme branle gai.
On dit figurément, Mener un branle, pour dire, Commencer et être suivi de plusieurs autres. Vous voulez que nous nous régalions l'un après l'autre, menez le branle.
On dit, Branler le menton, branler la mâchoire, pour dire, Manger. Il est bas.
On dit figurément et familièrement d'Un homme qui est engagé dans un parti qu'il est tenté d'abandonner, ou un poste qu'il est près de perdre, qu'Il branle au manche.
On dit proverbialem. Étourdi comme un braque, fou comme un braque; et figurément d'Un jeune étourdi, C'est un braque. Il est familier.
On dit figurément, qu'Un homme est braqué au sujet d'une affaire, contre une affaire, contre une idée, pour dire, qu'Il est fortement prévenu, qu'il y est déterminément opposé. Il est familier.
On dit, Avoir les bras retroussés, pour dire, Avoir la manche retroussée de manière que le bras paroisse à nu.
On dit, À tour de bras, pour dire,
On dit, qu'Un homme ne vit que de ses bras, pour dire, qu'Il est fort pauvre, et qu'il ne vit que du travail de ses bras.
On dit figurément, Demeurer les bras croisés, pour dire, Demeurer sans rien faire.
On dit figurément d'Un Juge, d'un Arbitre, ou de toute autre personne qui retranche à quelqu'un beaucoup de ses droits, de ses prétentions, qu'Il lui coupe bras et jambes. Cet arrêt, cette Sentence arbitrale nous a coupé bras et jambes. Cet Examinateur, par les retranchemens qu'il a faits à cet ouvrage, a coupé bras et jambes à l'Auteur.
On dit, Couper bras et jambes, dans un autre sens, pour dire, Mettre quelqu'un dans l'impuissance d'agir, lui ôter les moyens d'agir. Il se dit aussi pour, Décourager, causerungrand étonnement, une sorte de stupeur et d'immobilité. Cette nouvelle nous coupe bras et jambes. Il est familier.
On dit figurément, Se jeter entre les bras de quelqu'un, pour dire, Se mettre sous sa protection, recourir à lui pour en avoir du secours. Se voyant persécuté de. tous côtés, il se jeta entre les bras d'un tel. Se jeter entre les bras de Dieu, dans les bras de sa miséricorde.
On dit, qu'Un Médecin a tiré un homme d'entre les bras de la mort, des bras de la mort, pour dire, qu'Il l'a guéri d'un mal qui sembloit mortel.
On dit figurément, Recevoir quelqu'un à bras ouverts, pour dire, Le recevoir avec grande joie.
On dit figurément, qu'Un homme tend les bras à un autre, pour dire, qu'Il est prêt à le recevoir, à lui donner sa protection. Ce fils a fait de grandes fautes; mais son père l'invite au repentir, et lui tend les bras. Et on dit, que Dieu nous tend les bras, qu'il nous tend les bras de sa miséricorde, pour dire, qu'Il est toujoursprêt à nous pardonner.
On dit figurément et proverbialem. Avoir quelqu'un sur les bras, pour dire, En être chargé ou importuné. Cette pauvre veuve a cinq enfans sur les bras. Cet homme--là est sur mes bras, il faut que je le nourrisse. Que cet homme--là est importun! je l'ai toujours sur les bras.
On dit figurément et familièrement De quelqu'un, qu'Il a les bras longs, pour dire, que Son pouvoir, son crédit s'étend bien loin, et qu'on ne l'offense pas impunément.
Il se prend aussi figurément pour Vaillance et exploits militaires. Tout cède à l'effort de son bras.
On dit figurément, qu'Un homme est le bras droit d'un autre, pour dire, qu'Il est le principal instrument dont cet autre se sert en toutes choses.
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