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Ce mot est composé de la préposition latine ad, & de fines, bornes, confins, limites; c'est comme si l'on disoit que l'affinité confond ensemble les bornes qui séparoient deux familles, pour n'en faire plus qu'une, ou du moins faire qu'elles soient unies ensemble.
Affinité est différent de consanguinité. Voyez
Dans la loi de Moyse il y avoit plusieurs degrés d'affinité qui formoient des empêchemens au mariage, lesquels ne semblent pas y faire obstacle en ne suivant que la loi de nature. Par exemple, il étoit défendu (Levit. c. xviii. v. 16.) d'épouser la veuve de son frere, à moins qu'il ne sût mort sans enfans; auquel cas le mariage étoit non - seulement permis, mais ordonné. De même il étoit défendu à un mari d'épouser la soeur de sa femme, lorsque celle - ci étoit encore vivante; ce qui néanmoins étoit permis avant la prohibition portée par la loi; comme il paroît par l'exemple de Jacob.
Les anciens Romains n'avoient rien dit sur ces mariages;
& Papinien est le premier qui en ait parlé à
l'occasion du mariage de Caracalla. Les Jurisconsultes qui vinrent ensuite étendirent si loin les liaisons
de l'affinité, qu'ils mirent l'adoption au même point
que la nature. Voyez
L'affinité, suivant les Canonistes modernes, est un
empêchement au mariage jusqu'au quatrieme degré
inclusivement; mais seulement en ligne directe, &
non pas en ligne collatérale. Affinis mei affinis, non est
affinis meus. V.
Il est à remarquer que cet empêchement ne résulte
pas seulement d'une affinité contractée par mariage
légitime, mais aussi de celle qui l'est par un commerce
illicite; avec cette différence pourtant que
celle - ci ne s'étend qu'au deuxieme degré inclusivement;
au lieu que l'autre, comme on l'a observé,
s'étend jusqu'au quatrieme. Voyez
Les Canonistes distinguent trois sortes d'affinité: la premiere est celle que nous avons définie, & celle qui se contracte entre le mari & les parens de sa femme, & entre la femme & les parens du mari.
La seconde entre le mari & les alliés de la femme, & entre la femme & les alliés du mari.
La troisieme, entre le mari & les alliés des alliés de sa femme, & entre la femme & les alliés des alliés du mari.
Mais le IV
Les degrés d'affinité se comptent comme ceux de
parenté; & conséquemment autrement dans le Droit
canon, que dans le Droit civil. Voyez
Il y a encore une affinité ou cognation spirituelle,
qui est celle qui se contracte par le sacrement de baptême
& de confirmation. En conséquence de cette
affinité le parrein ne peut pas épouser sa filleule sans
dispense. Voyez
Le signe ou le caractere affirmatif est +. (O)
L'affirmation est de deux sortes: celle qui se fait en matiere civile, & celle qui se fait en matiere criminelle. C'est une maxime de notre Droit que l'affirmation ne sauroit être divisée; c'est - à - dire qu'il faut faire droit sur toutes les parties de la déclaration, & non pas avoir égard à une partie & rejetter l'autre. Si par exemple une partie à qui on défere le serment en justice sur la question de savoir si elle a reçû un dépôt qu'on lui redemande, répond qu'elle l'a reçû, mais qu'elle l'a restitué depuis; on ne pourra pas en conséquence de l'aveu qu'elle fait de l'avoir reçû, la condamner à restituer: il faudra au contraire la décharger de la demande à fin de restitution, en conséquence de ce qu'elle affirmé avoir restitué; mais cette maxime ne s'observe qu'en matiere civile: en matiere criminelle, comme l'affirmation ne suffit pas pour purger l'accusé, on se sert contre lui de ses aveux pour opérer sa conviction, sans avoir toûjours égard à ce qu'il dit à sa décharge. Si, par exemple, un homme accusé de meurtre avoue avoir menacé la personne qui depuis s'est trouvé tuée, quoiqu'il affirme que ce n'est pas lui qui l'a tuée, la présomption qui résulte de sa menace, ne laissera pas d'être regardée comme un adminicule ou commencement de preuve, nonobstant ce qu'il ajoûte à sa décharge.
Et même en matiere civile, lorsque l'affirmation n'est pas litis - décisoire, comme sont les déclarations que fait une partie dans ses défenses sans prestation de serment, ou même celles précédées de prestation de serment dans un interrogatoire sur faits & articles; le Juge y aura seulement tel egard que de raison.
En Angleterre on se contente d'une simple affirmation sans serment de la part des Quacres, qui soûtiennent
que le serment est absolument contraire à
la loi de Dieu. Voyez
Cette secte y causa beaucoup de trouble par son
opposition déclarée à toutes sortes de sermens, &
spécialement par le refus qu'ils firent de prêter le
serment de fidélité exigé par Charles II. jusqu'à
ce qu'en 1689. le Parlement fit un Acte qui por<pb->
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