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public pour les crimes publics: chaque particulier,
soit qu'il y fût intéressé ou non, en pouvoit poursuivre
la vindicte: mais l'accusation des crimes privés
n'étoit recevable qu'en la bouche de ceux qui y
avoient intérêt. Personne, par exemple, ne pouvoit
accuser une femme d'adultere que son mari; & cette
loi s'observe encore parmi nous, au moins dans ce
cas particulier. Voyez
Le terme d'accusation n'avoit lieu même qu'à l'égard
des crimes publics: la poursuite d'un crime ou
délit particulier s'appelloit simplement action. Voyez
Caton le plus honnête homme de son siecle fut accusé
quarante - deux fois, & absous autant de fois.
Voyez
Quand l'accusé accuse son accusateur, cela s'appelle
récrimination, laquelle n'est point admise que
l'accusé n'ait commencé par se purger. Voyez
Les lois cruelles de l'inquisition exigent de l'accusé
qu'il s'accuse lui - même du crime qu'on lui impute.
Voyez
C'étoit autrefois la coûtume dans quelques parties
de l'Europe, lorsque l'accusation étoit grave,
qu'on la décidât par le combat, ou qu'on obligeât
l'accusé à se purger par serment; serment qui néanmoins
ne suffisoit pas pour le purger, à moins qu'un
certain nombre de ses voisins ou de ses connoissances
ne jurassent conjointement avec lui. Voyez
C'est sans doute par une suite de cet usage qui a été long - tems en vigueur en Angleterre, qu'on y appelle encore celui qui s'intéressant à la personne d'un mort, se porte accusateur du meurtrier, appellant, & l'accusé appellé. (H)
Il n'est point reçu à user de récrimination, qu'il n'ait purgé l'accusation contre lui intentée.
L'accusé meurt integri statûs, c'est - à - dire, sans
flétrissure, lorsqu'il meurt avant le jugement de son
procès, nonobstant que les informations fussent achevées
& qu'elles fussent concluantes contre lui; nonobstant
même qu'il fût déja condamné par les premiers
Juges, pourvu que l'appel n'ait point encore
été confirmé par des Juges souverains, si ce n'est que
l'accusation ait pour objet un crime de lese - Majesté.
Et par conséquent ses biens ne sont pas sujets en ce
cas à confiscation: ce qui n'empêche pourtant pas
que la Partie civile ne puisse répéter ses dommages
& interêts contre les héritiers; lesquels n'ont d'autre
moyen de s'en faire décharger, que de purger la
mémoire du défunt. Voyez
Un Ecclésiastique accusé ne peut point résigner, quand le crime emporte la privation de son bénéfice. (H).
Acéphale se dit plus ordinairement dans un sens
figuré d'un corps sans chef. Ainsi l'on appelle acephales des Prêtres qui se soustrayent à la discipline
& à la jurisdiction de leur Evêque, & des Evêques
qui refusent de se soûmettre à celle de leur Patriarche. Voyez
On a encore donné ce nom aux Monasteres ou
Chapitres indépendans de la jurisdiction des Evêques; sur quoi Geoffroi, Abbé de Vendome, fit cette
réponse au commencement du XII. siecle:
L'Histoire Ecclésiastique fait mention de plusieurs
Sectes désignées par le nom d'acéphales. De ce nombre
sont, 1°. ceux qui ne voulurent adhérer ni à
Jean, Patriarche d'Antioche, ni à S. Cyrille d'Alexandrie, dans la dispute qu'ils eurent après l'Assemblée du Concile d'Ephese: 2°. certains Hérétiques
du cinquieme siecle, qui suivirent d'abord les erreurs
de Pierre Mongus, Evêque d'Alexandrie, puis l'abandonnerent,
parce qu'il avoit feint de souscrire
aux décisions du Concile de Chalcedoine; ils soûtenoient
les erreurs d'Eutychés: (V.
Quelques Jurisconsultes appellent aussi acéphales les pauvres gens qui n'ont aucun Seigneur propre, parce qu'ils ne possedent aucun héritage, à raison duquel ils puissent relever du Roi, d'un Baron, d'un Evêque, ou autre Seigneur féodal. Ainsi dans les lois d'Henri I. Roi d'Angleterre, on entend par acéphales, les citoyens qui, ne possédant aucun domaine, ne relevent d'aucun Seigneur en qualité de vassaux. Du Cange, Glossar. Latinit (G)
Tel est le goût des poires, du raisin & de la plûpart
des autres fruits avant leur maturité. Voyez
Les Medecins entendent ordinairement par acerbe
une saveur intermédiaire entre l'acide & l'amer.
Voyez
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