Affaire, (Commerce.) terme qui dans le Commerce a plusieurs significations.
Quelquefois il se prend pour marché, achat, traité,
convention, mais également en bonne & en mauvaise
part, suivant ce qu'on y ajoûte pour en fixer le sens:
ainsi selon qu'un marché est avantageux ou desavantageux,
on dit qu'un Marchand a fait une bonne ou
une mauvaise affaire.
Quelquefois affaire se prend pour la fortune d'un
Marchand; & selon qu'il fait des gains ou des pertes
considérables, qu'il est riche, sans dettes, ou endetté,
on dit qu'il est bien ou mal dans ses affaires.
Entendre ses affaires, c'est se bien conduire dans son
négoce; entendre les affaires, c'est entendre la chicane,
la conduite d'un procès; mettre ordre à ses affaires, c'est
les régler, payer ses dettes, &c. On dit en proverbe
que qui fait ses affaires par Procureur, va en personne à
l'hôpital. Savary, Dict. du Comm. tom. I. page. 579.
(G)
Affaire
Affaire, terme de Fauconnerie; on dit c'est un oiseau
de bonne affaire, pour dire, c'est un oiseau bien
dressé pour le vol, bien duit à la volerie.
AFFAISSÉ
AFFAISSÉ, adj. terme d'Architecture. On dit qu'un
bâtiment est affaissé, lorsqu'étant fondé sur un terrain
de mauvaise consistance, son poids l'a fait baisser
inégalement; ou qu'étant vieux, il menace ruine.
On dit aussi qu'un plancher est affaissé, lorsqu'il
n'est plus de niveau; on en dit autant d'un pié droit,
d'une jambe sous poutre, lorsque sa charge ou sa vétusté
l'a mise hors d'aplomb, &c. Voyez Niveau.
(P)
AFFAISSEMENT
* AFFAISSEMENT, s. m. (Med.) maladie. Boerhaave distingue cinq especes de maladies, relatives
aux cavités retrécies, & l'affaissement en est une.
« Il
faut rapporter ici, dit ce grand Medecin, l'affaissement
des vaisseaux produit par leur inanition,
ce qui détruit leur cavité. N'oublions pas, ajoûtet - il, ce qui peut arriver à ceux qui trop détendus
par une matiere morbifique, se vuident tout - à - coup
par une trop grande évacuation. Rapportons encore
ici la trop grande contraction occasionnée par
l'action excessive des fibres orbiculaires »;
ce qui
soûdivise l'affaissement en trois branches différentes.
Exemple de l'affaissement de la seconde sorte: si quelqu'un est attaqué d'une hydropisie anasarque, la maladie
a son siége dans le pannicule adipeux, que l'eau
épanchée distend au point d'augmenter le volume des
membres dix fois plus que dans l'état de santé. Si
dans cet état on se brûle les jambes, il s'écoulera une
grande quantité d'eau qui étoit en stagnation; cette
eau s'écoulant, il s'ensuivra l'affaissement; les parties
deviendront si flasques, que les parties du bas - ventre
en pourront contracter des adhérences, comme il est
arrivé quelquefois. Cet affaissement suppose donc
toûjours distention. Voyez Instit. Med. de Boerhaave
en François, & Comment.
Affaissement
Affaissement des terres. Quelquefois une portion
considérable de terre, au - dessous de laquelle il
y a une espace vuide, s'enfonce tout d'un coup, ce
qu'on appelle s'affaisser: cela arrive surtout dans les
montagnes. Voyez Caverne. (O)
Affaissement
Affaissement, (Jardinage.) s'emploie en parlant
des terres rapportées qui viennent à s'abbaisser;
ainsi que d'une couche dont on n'a pas eu soin de
bien fouler le fumier. (K)
AFFAISSER
AFFAISSER, s'abaisser, (Jardinage.) Lorsque les terres ne sont pas assez solides, ou que les
eaux passent par - dessus les bords d'un bassin, souvent
le niveau s'affaisse, & le bassin s'écroule. (K)
Affaisser
Affaisser, v. a. terme de Fauconn. c'est dresser des
oiseaux de proie à voler & revenir sur le poing ou
au leurre; c'est aussi les rendre plus familiers, & les
tenir en santé, en leur ôtant le trop d'embonpoint.
On dit dans le premier sens, l'affaissage est plus difficile
qu'on ne pense.
AFFALE
AFFALE, terme de commandement; (Marine.)
il est synonyme à fait baisser. L'on dit affale les carguesfond.
Voyez Cargue - fond. (Z)
AFFALÉ
AFFALÉ, être affalé sur la côte, (Marine.) c'est - à - dire, que la force du vent ou des courans porte le
vaisseau près de terre, d'où il ne peut s'éloigner &
courir au large, soit par l'obstacle du vent, soit par
l'obstacle des courans; ce qui le met en danger d'échoüer
sur la côte, & de périr.
AFFALER
AFFALER, v. act. (Marine.) affaler une manoeuvre,
c'est la faire baisser. Voyez Manoeuvre. (Z)
AFFANURES
* AFFANURES, s. f. pl. (Agricult.) c'est la quantité
de blé que l'on accorde dans quelques Provinces
aux moissonneurs & aux batteurs en grange pour le
prix de leur journée. Cette maniere de payer n'a plus
lieu aujourd'hui, que quand le fermier manque d'argent,
& que les ouvriers veulent être payés sur le
champ.
AFFEAGER
AFFEAGER, v. act. tèrme de Coûtumes; c'est donner
à féage, c'est - à - dire, démembrer une partie de
son fief pour le donner à tenir en fief ou en roture.
Voyez Féage. (H)
AFFECTATION
AFFECTATION. s. f. Ce mot qui vient du Latin
affectare, rechercher avec soin, s'appliquer à différentes
choses. Affectation dans une personne est proprement
une maniere d'être actuelle, qui est ou qui
paroît recherchée, & qui forme un contraste choquant,
avec la maniere d'être habituelle de cette
personne, ou avec la maniere d'être ordinaire des
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