AÉRIEN, adj. qui est d'air ou qui concerne l'air.
Voyez Air.
Les Esseniens qui étoient chez les Juifs, la secte
la plus subtile & la plus raisonrable, tenoient que
l'ame humaine étoit une substance aérienne. Voyez
Esseniens.
Les bons ou les mauvais Anges qui apparoissoient
autrefois aux hommes, prenoient, dit - on, un corps
aérien pour se rendre sensibles. Voyez Ange.
Porphyre & Jamblique admettoient une sorte de
Démons aériens à qui ils donnoient différens noms.
Voyez Démon, Génie, &c.
Les Rosecroix, ou confreres de la Rosecroix, &
autres Visionnaires, peuplent toute l'atmosphere d'habitans
aériens. Voyez Rosecroix, Gnome, &c.
(G)
AERIENNE
* AERIENNE, (Myt.) surnom donné à Junon,
qui passoit pour la Déesse des airs.
AERIENS
AERIENS, adj. pris sub. (Théol.) Sectaires du
IVe siecle qui furent ainsi appellés d'Aérius, Prêtre
d'Arménie, leur chef. Les Aériens avoient à peu
près les mêmes sentimens sur la Trinité que les Ariens:
mais ils avoient de plus quelques dogmes qui leur
étoient propres & particuliers: par exemple, que
l'épiscopat est l'extension du caractere sacerdotal,
pour pouvoir exercer certaines fonctions particulieres
que les simples Prêtres ne peuvent exercer. Voyez
Evêque,Prêtre, &c. Ils fondoient ce sentiment sur
plusieurs passages de S. Paul, & singulierement sur
celui de la premiere Epître à Timothée, chap. IV.
v. 14. où l'Apôtre l'exhorte à ne pas négliger le don
qu'il a reçu par l'imposition des mains des Prêtres. Sur
quoi Aérius observe qu'il n'est pas là question d'Evêques, & qu'il est clair par ce passage que Timothée
reçut l'ordination des Prêtres. V. Ordination.
S. Epiphane, Héres. 75. s'éleve avec force contre
les Aériens en faveur de la supériorité des Evêques. Il observe judicieusement que le mot Presbyterü, dans S. Paul, renferme les deux ordres d'Evêques & de Prêtres, tout le Sénat, toute l'assemblée
des Ecclésiastiques d'un même endroit, & que
c'étoit dans une pareille assemblée que Timothée
avoit été ordonné. Voyez Presbytere.
Les disciples d'Aérius soûtenoient encore après
leur Maître que la priere pour les morts étoit inutile,
que les jeûnes établis par l'Eglise, & sur - tout ceux
du Mercredi, du Vendredi & du Carême étoient
superstitieux, qu'il falloit plûtôt jeûner le Dimanche
que les autres jours, & qu'on ne devoit plus célébrer
la Pâque. Ils appelloient par mépris Antiquaires
les fideles attachés aux cérémonies prescrites par
l'Eglise & aux traditions ecclésiastiques. Les Ariens
se réunirent aux Catholiques pour combattre les rêveries
de cette secte, qui ne subsista pas long - tems.
S. Epiphane, Hoeres. 757. Onuphre, in Chronic. ad
ann. christ. 349. Tillemont, Hist. Ecclesiast. tome 9.
(G)
AÉROLOGIE
AÉROLOGIE, s. f. (Med.) traité ou raisonnement
sur l'air, ses propriétés, & ses bonnes ou mauvaises
qualités. On ne peut réussir dans la pratique de
la Medecine sans la connoissance de l'aérologie; c'est
par elle qu'on s'instruit des impressions de l'air & de
ses différens effets sur le corps humain. Voyez Air.
(N)
AÉROMANTIE
AÉROMANTIE, s. f. (Divin. Hist. anc.) sorte de
divination qui se faisoit par le moyen de l'air & par
l'inspection des phénomenes qui y arrivoient. Aristophane en parle dans sa Comédie des Nuées. Elle se
subdivise en plusieurs especes, selon Delrio. Celle
qui se fait par l'observation des météores, comme le
tonnerre, la feudre, les éclairs, se rapporte aux augures.
Elle fait partie de l'Astrologie, quand elle
s'attache aux aspects heureux ou malheureux des Planetes; & à la Teratoscopie, quand elle tire des présages
de l'apparition de quelques spectres qu'on a vûs
dans les airs, tels que des armées, de> valiers, &
autres prodiges dont parlent les Historiens. L'aéromantie proprement dite étoit celle où l'on conjuroit
l'air pour en tirer des présages. Cardan a écrit sur
cette matiere. Voyez Delrio, disquisit. magicar. lib.
IV. cap. ij. quoest. vj. sect. 4. page 547.
Ce mot est formé du Grec A'H\R, air, & MANTEI> A,
divination. (G)
AÉROMÉTRIE
AÉROMÉTRIE. Voyez AIR OMÉTRIE.
AEROPHOBIE
AEROPHOBIE, s. f. (Med.) crainte de l'air,
symptomes de phrénésie. Voyez Phrénesie.
(N)
AERSCHOT
* AERSCHOT, (Géog. mod.) ville des Pays - Bas
dans le Duché de Brabant sur la riviere de Demere.
Long. 26. 10. lat. 51. 4.
AES, AESCULANUS, AERES
* AES, AESCULANUS, AERES, (Myt.) nom de
la divinité qui présidoit à la fabrication des monnoies
de cuivre. On la représentoit debout avec l'habillement
ordinaire aux déesses, la main gauche sur
la haste pure, dans la main droite une balance. AEsculanus étoit, disoit - on, pere du dieu Argentin.
AES USTUM ou CUIVRE BRULE
* AES USTUM ou CUIVRE BRULE, préparation
de Chymie médicinale. Mettez dans un va>sseau de terre
de vieilles lames de cuivre, du soufre & du sel commun
en parties égales; arrangez - les couche sur couche;
couvrez le vaisseau; lutez la jointure du couvercle
avec le vaisseau, ne laissant qu'un petit soûpirail;
faites du feu autour & calcinez - la matiere.
Ou,faites rougir une lame de cuivre; éteignez - la dans
du vinaigre; réitérez sept fois la même opération;
broyez le cuivre brûlé; réduisez - le en poudre fine
que vous laverez légerement dans de l'eau, & vous
aurez l'oes ustum. On recommande ce remede pour les
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