ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 1:155

AELURUS

* AELURUS, (Myth.) Dieu des chats. Il est eprésenté dans les antiques Egyptiennes, tantôt en chat, tantôt en homme à tête de chat.

AEM ou AM

AEM ou AM, (Commerce.) mesure dont on se sert à Amsterdam pour les liquides. L'aem est de quatre ankers, l'anker de deux stekans ou trente - deux mingles ou mingelles, & le mingle revient à deux pintes, mesure de Paris. Six aems font un tonneau de quatre bariques de Bordeaux, dont chaque barique rend à Amsterdam douze stekans & demi, ce qui fait 50 stekans le tonneau, ou 800 mingles vin & lie; ce qui peut revenir à 1600 pintes de Paris; & par conséquent l'aem revient à 250 ou 260 pintes de Paris.

Aem, Am

Aem, Am ou Ame. (Commerce.) Cette mesure pour les liqueurs qui est en usage dans presque toute l'Allemagne, n'est pourtant pas la même que celle d'Amsterdam, quoiqu'elle en porte le nom, ou un approchant; & elle n'est pas même semblable dans toutes les villes d'Allemagne. L'ame communément est de 20 vertels, ou de 80 masses. A Heydelberg elle est de 12 vertels, & le vertel de 4 masses, ce qui réduit l'ame à 48 masses. Et dans le Wirtemberg l'ame est de 16 yunes, & l'yune de 10 masses, ce qui fait monter l'ame jusqu'à 160 masses. (G)

AEON

* AEON, (Myth.) la premiere femme créée, dans le système des Phéniciens. Elle apprit à ses enfans à prendre des fruits pour leur nourriture, à ce que dit Sanchoniathon.

AEORA ou GESTATION

* AEORA ou GESTATION, (Hist. anc. gymnast.) Voyez Gestation.

AEREA

* AEREA, (Myt.) Diane fut ainsisurnommée d'une montagne de l'Argolide où on lui rendoit un culte particulier.

AERER

* AERER, v. act. (Archit.) donner de l'air à un bâtiment. Il a fait percer sa galerie des deux cotés pour l'aérer davantage. Ce terme est de peu d'usage; & l'on dit plûtôt mettre en bel air.

Aérer

Aérer, (Chasse.) se dit des oiseaux de proie qui font leurs aires ou leurs nids sur les rochers.

AÉRIEN

AÉRIEN, adj. qui est d'air ou qui concerne l'air. Voyez Air.

Les Esseniens qui étoient chez les Juifs, la secte la plus subtile & la plus raisonrable, tenoient que l'ame humaine étoit une substance aérienne. Voyez Esseniens.

Les bons ou les mauvais Anges qui apparoissoient autrefois aux hommes, prenoient, dit - on, un corps aérien pour se rendre sensibles. Voyez Ange.

Porphyre & Jamblique admettoient une sorte de Démons aériens à qui ils donnoient différens noms. Voyez Démon, Génie, &c.

Les Rosecroix, ou confreres de la Rosecroix, & autres Visionnaires, peuplent toute l'atmosphere d'habitans aériens. Voyez Rosecroix, Gnome, &c. (G)

AERIENNE

* AERIENNE, (Myt.) surnom donné à Junon, qui passoit pour la Déesse des airs.

AERIENS

AERIENS, adj. pris sub. (Théol.) Sectaires du IVe siecle qui furent ainsi appellés d'Aérius, Prêtre d'Arménie, leur chef. Les Aériens avoient à peu près les mêmes sentimens sur la Trinité que les Ariens: mais ils avoient de plus quelques dogmes qui leur étoient propres & particuliers: par exemple, que l'épiscopat est l'extension du caractere sacerdotal, pour pouvoir exercer certaines fonctions particulieres que les simples Prêtres ne peuvent exercer. Voyez Evêque,Prêtre, &c. Ils fondoient ce sentiment sur plusieurs passages de S. Paul, & singulierement sur celui de la premiere Epître à Timothée, chap. IV. v. 14. où l'Apôtre l'exhorte à ne pas négliger le don qu'il a reçu par l'imposition des mains des Prêtres. Sur quoi Aérius observe qu'il n'est pas là question d'Evêques, & qu'il est clair par ce passage que Timothée reçut l'ordination des Prêtres. V. Ordination.

S. Epiphane, Héres. 75. s'éleve avec force contre les Aériens en faveur de la supériorité des Evêques. Il observe judicieusement que le mot Presbyterü, dans S. Paul, renferme les deux ordres d'Evêques & de Prêtres, tout le Sénat, toute l'assemblée des Ecclésiastiques d'un même endroit, & que c'étoit dans une pareille assemblée que Timothée avoit été ordonné. Voyez Presbytere.

Les disciples d'Aérius soûtenoient encore après leur Maître que la priere pour les morts étoit inutile, que les jeûnes établis par l'Eglise, & sur - tout ceux du Mercredi, du Vendredi & du Carême étoient superstitieux, qu'il falloit plûtôt jeûner le Dimanche que les autres jours, & qu'on ne devoit plus célébrer la Pâque. Ils appelloient par mépris Antiquaires les fideles attachés aux cérémonies prescrites par l'Eglise & aux traditions ecclésiastiques. Les Ariens se réunirent aux Catholiques pour combattre les rêveries de cette secte, qui ne subsista pas long - tems. S. Epiphane, Hoeres. 757. Onuphre, in Chronic. ad ann. christ. 349. Tillemont, Hist. Ecclesiast. tome 9. (G)

AÉROLOGIE

AÉROLOGIE, s. f. (Med.) traité ou raisonnement sur l'air, ses propriétés, & ses bonnes ou mauvaises qualités. On ne peut réussir dans la pratique de la Medecine sans la connoissance de l'aérologie; c'est par elle qu'on s'instruit des impressions de l'air & de ses différens effets sur le corps humain. Voyez Air. (N)

AÉROMANTIE

AÉROMANTIE, s. f. (Divin. Hist. anc.) sorte de divination qui se faisoit par le moyen de l'air & par l'inspection des phénomenes qui y arrivoient. Aristophane en parle dans sa Comédie des Nuées. Elle se subdivise en plusieurs especes, selon Delrio. Celle qui se fait par l'observation des météores, comme le tonnerre, la feudre, les éclairs, se rapporte aux augures. Elle fait partie de l'Astrologie, quand elle s'attache aux aspects heureux ou malheureux des Planetes; & à la Teratoscopie, quand elle tire des présages de l'apparition de quelques spectres qu'on a vûs dans les airs, tels que des armées, de valiers, & autres prodiges dont parlent les Historiens. L'aéromantie proprement dite étoit celle où l'on conjuroit l'air pour en tirer des présages. Cardan a écrit sur cette matiere. Voyez Delrio, disquisit. magicar. lib. IV. cap. ij. quoest. vj. sect. 4. page 547.

Ce mot est formé du Grec A'H\R, air, & MANTEI A, divination. (G)

AÉROMÉTRIE

AÉROMÉTRIE. Voyez AIR OMÉTRIE.

AEROPHOBIE

AEROPHOBIE, s. f. (Med.) crainte de l'air, symptomes de phrénésie. Voyez Phrénesie. (N)

AERSCHOT

* AERSCHOT, (Géog. mod.) ville des Pays - Bas dans le Duché de Brabant sur la riviere de Demere. Long. 26. 10. lat. 51. 4.

AES, AESCULANUS, AERES

* AES, AESCULANUS, AERES, (Myt.) nom de la divinité qui présidoit à la fabrication des monnoies de cuivre. On la représentoit debout avec l'habillement ordinaire aux déesses, la main gauche sur la haste pure, dans la main droite une balance. AEsculanus étoit, disoit - on, pere du dieu Argentin.

AES USTUM ou CUIVRE BRULE

* AES USTUM ou CUIVRE BRULE, préparation de Chymie médicinale. Mettez dans un vasseau de terre de vieilles lames de cuivre, du soufre & du sel commun en parties égales; arrangez - les couche sur couche; couvrez le vaisseau; lutez la jointure du couvercle avec le vaisseau, ne laissant qu'un petit soûpirail; faites du feu autour & calcinez - la matiere. Ou,faites rougir une lame de cuivre; éteignez - la dans du vinaigre; réitérez sept fois la même opération; broyez le cuivre brûlé; réduisez - le en poudre fine que vous laverez légerement dans de l'eau, & vous aurez l'oes ustum. On recommande ce remede pour les

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.