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On croit que son nom vient d'Adonis, favori de
Venus, parce que l'on faisoit grand usage de ces sortes
de vers dans les lamentations ou fêtes lugubres
qu'on célébroit en l'honneur d'Adonis. V.
Scandit aratas vitiosa naves Cura, nec turmas equitum relinquit, Ocyor cervis & agente nimbos Ocyor euro. Horat.
Aristophane en entremêloit aussi dans ses comédies
avec des vers anapestes. Voyez
Ray attribue à la graine d'adonis hortensis, flore minore, atro, rubente, la vertu de soulager dans la pierre & dans la colique.
Ét mêlée à l'adonis ellebori radice, buphthalmi flore, de tenir la place de l'ellébore même dans les compositions médicinales.
Cette secte s'éleva sous l'empire de Charlemagne vers l'an 783, à cette occasion. Elipand, Arch>vêque de Tolede, ayant consulté Felix, Evêque d'Urgel, sur la filiation de Jesus - Christ, celui - ci répondit que Jesus - Christ, en tant que Dieu, est véritablement & proprement fils de Dieu, engendré naturellement par le Pere; mais que Jesus - Christ, en tant qu'Homme ou fils de Marie, n'est que fils adoptif de Dieu; décision à laquelle Elipand souscrivit.
On tint en 791 un Concile à Narbonne, où la cause des deux éyêques Espagnols fut discutée, mais non décidée. Felix ensuite se rétracta, puis revint à ses erreurs; & Elipand de son côté ayant envoyé à Charlemagne une profession de foi, qui n'étoit pas orthodoxe, ce Prince fit assembler un Concile nombreux à Francfort en 794, où la doctrine de Felix & d'Elipand fut condamnée, de même que dans celui de Forli de l'an 795, & peu de tems encore après dans le Concile tenu à Rome sous le Pape Leon Ill.
Felix d'Urgel passa sa vie dans une alternative continuelle d'abjurations & de reohûtes, & la termina dans l'hérésie; il n'en fut pas de même d'Elipand.
Geoffroi de Clairvaux impute la même erreur à Gilbert de la Porée; & Scot & Durand semblent ne s'être pas tout - à - fait assez éloignés de cette opinion. Wuitasse, Trait. de l'Incarn. part. II. quest. viij. art. i. pag. 216. & suiv. (G)
Les enfans adoptifs, chez les Romains, étoient considérés sur le même pié que les enfans ordinaires, & ils entroient dans tous les droits que la naissance donne aux enfans à l'égard de leurs peres. C'est pourquoi il falloit qu'ils fussent institués héritiers ou nommément deshérités par le pere, autrement le testament étoit nul.
L'Empereur Adrien préféroit les enfans adoptifs aux enfans ordinaires, par la raison, disoit - il, que c'est le hasard qui nous donne ceux - ci, au lieu que c'est notre propre choix qui nous donne les autres.
M. Menage a publié un Livre d'éloges ou de vers adressés à cet Empereur, intitulé Liber adoptivus, auquel il a joint quelques autres ouvrages. Heinsius & Furstemberg de Munster ont aussi publié des Livres adoptifs. (H)
Ce mot vient de adoptare qui signifie la même chose
en latin; d'où on a fait dans la basse latinité adobare,
qui signifie faire quelqu'un chevalier, lui ceindre
l'épée; d'où est venu aussi qu'on appelloit miles adobatus un chevalier nouvellement fait; parce que celui
qui l'avoit fait chevalier étoit censé en quelque
façon l'avoir adopté. Voyez
Parmi les Hébreux on ne voit pas que l'adoption
proprement dite ait été en usage. Moyse n'en dit rien
dans ses lois; & l'adoption que Jacob fit de ses deux
petits - fils Ephraïm & Manassé n'est pas proprement
une adoption, mais une espece de substitution par laquelle
il veut que les deux fils de Joseph ayent chacun
leur lot dans Israel, comme s'ils étoient ses propres
fils: Vos deux fils, dit - il, seront à moi; Ephraim
& Manassé seront réputés comme Ruben & Simeon: mais
comme il ne donne point de partage à Joseph leur
frere, toute la grace qu'il lui fait, c'est qu'au lieu
d'une part qu'il auroit eu à partager entre Ephraim
& Manassé, il lui en donne deux; l'effet de cette
adoption ne tomboit que sur l'accroissement de biens
& de partage entre les enfans de Joseph. Genese xlviij.
5. Une autre espece d'adoption usitée dans Israel,
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