LE DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
5ème Edition, 1798

RECHERCHE Accueil Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 134

a jusqu'à huit pieds de long, et il est a craindre par sa voracité.

BED

BEDAINE

BEDAINE. s. f. Panse, gros ventre, Remplir sa bedaine. Farcir sa bedaine. Une grosse bedaine. Il ne se dit qu'en plaisanterie.

BEDEAU

BEDEAU. s. m. Bas--Officier portant baguette ou masse, et servant aux Églises ou Universités, pour marcher devant les principaux Officiers, et pour leur faire faire place. Un bedeau de Saint--Eustache. Le premier bedeau de l'Université.

BÉDEGAR

BÉDEGAR. Voyez Églantler.

BEDON

BEDON. s. m. Vieux mot, qui signifioit autrefois Petit tambour, mais qui n'est plus en usage que dans cette phrase, Un gros bedon, qui se dit par plaisanterie d'Un homme gros et gras. C'est un gros bedon.

BÉE

BÉE

BÉE. adj. Ce mot ne s'emploie qu'en cette phrase, Gueule bée, qui se dit Des tonneaux ouverts par un de leurs fonds. Des tonneaux, des futailles à gueule bée.

BÉER

BÉER, verbe neut. qui n'est plus en usage. On dit aujourd'hui Bayer. Voyez Bayer.

BEF

BE--FA--SI

BE--FA--SI. Terme de Musique, par lequel on distingue le ton de Si. Le ton de Be--fa--si. Cet air est en Be--fa--si.

BEFFROI

BEFFROI. s. m. Tour ou Clocher, d'où l'on fait le guet, et où l'on sonne Palarme. On a sonné la cloche dubeffroi.

Il se prend aussi pour La cloche qui est dans le beffroi, Le beffroi sonne; et pour La charpenterie qui porte les cloches, Il faut refaire le beffroi de cette tour.

BEG

BÉGAIEMENT

BÉGAIEMENT. s. m. L'action de bégayer.

BÉGAYER

BÉGAYER. v. n. Articuler mal les mots, les prononcer avec peine, par un défaut de l'organe. Il se conjugue comme Payer. Un homme qui bégaye si fort, qu'on a toutes les peines du monde à l'entendre. Dès qu'il a bu trois verres de vin, il commence à bégayer.

On dit d'Un enfant qui commence à parler, qu'Il ne fait encore que bégayer. Et figurément on dit, que Les plus grands Philosophes ne font que bégayer, quand ils veulent parler de la grandeur de Dieu, pour dire, qu'Ils n'en peuvent parler que très--imparfaitement.

Bégayer

Bégayer, est quelquefois actif. Il n'a fait que bégayer sa harangue.

Bégayé, ée

Bégayé, ée. participe.

BÉGU, UË

BÉGU, UË, adj. se dit d'Un cheval qui marque toujours, quoiqu'il ait passé l'âge. Cheval bégu, jument béguë.

BÈGUE

BÈGUE. adj. des 2 g. Qui a peine à parler et à prononcer les mots, hésitant et répétant souvent la même syllabe, avant que de prononcer celle qui suit. Un homme bègue.

Il se dit aussi substantivement. C'est un bègue.

BÉGUEULE

BÉGUEULE. s. f. Terme injurieux, qui se dit d'Une femme prude avec hauteur, ou dédaigneuse avec impertinence. Ne plaisantez pas avec cette femme, c'est une bégueule. Il ne s'emploie qu'au familier.

On dit Faire la bégueule, pour dire, Se donner des airs de bégueule.

BÉGUEULERIE

BÉGUEULERIE. s. f. Le caractère, les airs d'une bégueule. On ne peut supporter sa bégueulerie. C'est un trait de bégueulerie des plus ridicules.

BÉGUIN

BÉGUIN. s. m. Espèce de coiffe de linge pour les enfans, qui s'attache sous le menton avec une petite bride. Un enfant qui a encore le béguin.

BÉGUINAGE

BÉGUINAGE. s. m. Maison, Couvent de Béguines.

BÉGUINE

BÉGUINE. s. f. Nom de certaines Religieuses des Pays--Bas, et qu'on donne par mépris à une Dévote superstitieuse et minutieuse. Il est familier.

BÉGUM

BÉGUM. subs. f. Terme de voyage. Titre d'honneur qu'on donne aux Princesses de l'Indoustan.

BEJ

BÉJAUNE

BÉJAUNE. sub. m. Terme de Fauconnerie. Oiseau jeune et niais. On donne figurément ce nom à un jeune homme sot et niais. Voy. Bec.

Il signifie aussi Sottise, ineptie. Montrer à quelqu'un son béjaune. Il est familier.

BEI

BEIGE

BEIGE. subs. f. Sorte de serge faite avec la laine, telle qu'on l'onlève de dessus les moutons.

BEIGNET

BEIGNET. subs. m. Espèce de pâte frite à la poêle. Beignet de pommes. Faire des beignets. Manger des beignets.

BEIRAM

BEIRAM. s. m. Voy. Bairam.

BEL

BELANDRE

BELANDRE. s. f. Petit bâtiment de transport, du port d'environ huit tonneaux, dont on se sert sur les rivières, sur les canaux, et dans les rades.

BÉLANT, ANTE

BÉLANT, ANTE. adj. Qui bêle.

On dit proverbialement, Mouton bêlant, et boeuf saignant, pour dire, qu'Il faut que le boeuf et le mouton rôtis ne soient guère cuits.

BÊLEMENT

BÊLEMENT. subs. mas. Le cri des moutons et des brebis. La brebis et son agneau se reconnoissent l'un l'autre à leur bêlement.

BÉLEMNITE

BÉLEMNITE. sub. fém. (Pronon. Bélèmnite.) Espèce de fossile.

BÊLER

BÊLER. v. n. Il ne se dit que Du cri naturel du mouton, des agneaux, et de la brebis. Les agneaux bêlent.

On dit proverbialement et bassement, Brebis qui bêle perd sa goulée, pour marquer qu' table il ne faut pas trop s'amuser à causer; La brebis bêle toujours de même; pour dire, qu'On ne change guère les manières qui viennent de la nature.

BELETTE

BELETTE. s. f. Petit animal sauvage, long, de couleur rousse, qui a le museau pointu, les pates courtes, et qui fait la guerre à la volaille. La belette est entrée dans le colombier.

BELIER

BELIER. s. m. Quadrupède portant laine, et qui est le mâle de la brebis. Un gros belier. Les cornes d'un belier.

En parlant Des guerres anciennes, on appelle Belier, Une machine de guerre, faite d'une longue poutre, dont l'extrémité étoit armée d'une tête de belier d'airain, et dont on se servoit à battre et à renverser les murailles des Places assiégées.

Belier

Belier, se dit aussi Du premier des douze Signes du Zodiaque. Le Soleil étoit dans le Signe du Belier.

BELIÈRE

BELIÈRE. s. f. Anneau qui est audédans d'une cloche, pour suspendre le battant.

BELÎTRE

BELÎTRE. subst. mascul. Coquin, gueux, homme de néant, etc. Un vrai belître.

BELLA--DONA

BELLA--DONA ou BELLE--DAME. sub. fém. Plante, qu'on nomme ainsi, parce qu'en Italie on en compose une espèce de fard. Elle est d'usage en Médecine.

BELLÂTRE

BELLÂTRE. sub. m. Qui a un faux air de beauté, une beauté mêlée de fadeur. C'est un bellâtre, qui se croit fort beau. Il s'emploie quelquefois adjectivement.

BELLE--DAME

BELLE--DAME. s. f. Voyez ci--dessus Bella--dona.

BELLE--DE--JOUR

BELLE--DE--JOUR ou HÉMÉROCALE. s. f. Espèce de lis. On la cultive dans les jardins pour la beauté de sa fleur. Elle est d'un jaune tirant sur le rouge.

BELLE--DE--NUIT

BELLE--DE--NUIT ou JALAP. s. f. Plante. Elle vient de l'Amérique. On la cultive dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs. Sa raçine est un violent purgatif.

BELLE--FILLE

BELLE--FILLE. s. f. Terme relatif. La fille du mari par rapport à la femme, la fille de la femme par rapport au mari, quand elle est née d'un autre lit.

On le dit aussi De la Bru. C'est votre belle--fille, vous avez épousé son père. C'est ma belle--fille, elle a épousé mon fils.

BELLEMENT

BELLEMENT. adv. Doucement, avec modération. Il est familier, et ne s'emploie guère que pour avertir quelqu'un d'être plus modéré. Bellement, vous vous emportez, vous vous oubliez. Allez tout bellement.

BELLE--MÈRE

BELLE--MÈRE. s. f. Terme relatif. C'est à l'égard des enfans, la femme que leur père a épousée après la mort de leur mère. À l'égard d'un gendre, c'est la mère de sa femme; et à l'égard d'une bru, c'est la mère de son mari.

BELLE--SOEUR

BELLE--SOEUR. subst. fémin. Nom d'alliance qui se donne, ou par un mari à la soeur de sa femme, ou par une femme à la soeur de son mari, ou par un frère ou une soeur à la femme de son frère, ou à deux femmes qui ont épousé les deux frères. C'est la soeur de ma femme, et par conséquent mabellesoeur.

BELLIGÉRANT, ANTE

BELLIGÉRANT, ANTE. adj. (On prononce les deux L.) Il se dit Des peuples qui sont en guerre. Il s'emploie ordinairement au féminin. Puissances; parties belligérantes.

Next page


PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.