ADAR, s. m. (Hist. anc. & Théol.) douzieme
mois de l'année sainte des Hébreux, & le sixieme de
leur année civile. Il n'a que vingt - neuf jours, & répond
à Février; quelquefois il entre dans le mois de
Mars, selon le cours de la lune.
Le septieme jour de ce mois, les Juifs célebrent
un jeûne à cause de la mort de Moyse.
Le treizieme jour ils célebrent le jeûne qu'ils nomment
d'Esther, à cause de celui d'Esther, de Mardochée, & des Juifs de Suses, pour détourner les malheurs
dont ils étoient menacés par Aman.
Le quatorzieme, ils célebrent la féte de Purim ou
des sorts, à cause de leur délivrance de la cruauté
d'Aman. Esth. IX. 17.
Le vingt - cinquieme, ils font mémoire de Jechonias, Roi de Ju>a, élevé par Evilmerodach au - dessus
des autres Rois qui étoient à sa Cour, ainsi qu'il est
rapporté dans Jérémie, c. lij. v. 31 & 32.
Comme l'année lunaire que les Juifs suivent dans
leur calcul, est plus courte que l'année solaire d'onze
jours, lesquels au bout de trois ans font un mois; ils
intercalent alors un treizieme mois qu'ils appellent
Véadar ou le second adar, qui a vingt - neuf jours. Voyez
Intercaler, Dictionn. de la Bibl. tome I. page 55.
ADARCE
* ADARCE, s. m. (Hist. nat.) espece d'écume salée
qui s'engendre dans les lieux humides & marécageux,
qui s'attache aux roseaux & à l'herbe, & qui
s'y endurcit en tems sec. On la trouve dans la glatie:
elle est de la couleur de la poudre la plus fine de la
terre Assienne. Sa substance est lâche & poreuse,
comme celle de l'éponge batarde, ensorte qu'on pourroit
l'appeller l'éponge batarde des marais.
Elle passe pour détersive, pénétrante, résolutive,
propre pour dissiper les dartres, les rousseurs, & autres
affections cutanées: elle est aussi attractive, &
l'on en peut user dans la sciatique. Dioscorid. lib. V.
ch. cxxxvij.
ADARGATIS ou ADERGATIS, ou ATERGATIS
* ADARGATIS ou ADERGATIS, ou ATERGATIS, (Myth.) divinité des Syriens, femme du dieu
Adad. Selden prétend qu'Adargatis vient de Dagon
par corruption. C'est presqu'ici le cas de l'épigramme:
Mais il faut avouer aussi qu'en venant de - là jusqu'ici
elle a bien changé sur la rou>e. On la prend pour la
Derecto des Babyloniens & la Venus des Grecs.
ADARIGE
* ADARIGE, (Chimie.) Voyez Sel ammoniac,
qu'Harris dit que quelques Chimistes nomment ainsi.
ADARME
* ADARME, s. (Commerce.) petit poids d'Espagne dont on se sert à Buénos - Aires & dans l'Amérique Espagnole. C'est la seizieme partie de notre once
qui est à celle de Madrid, comme cent est à quatre - vingts - treize.
ADATIS
* ADATIS, s. m. (Commerce.) c'est le nom qu'on
donne à des mousselines qui viennent des Indes Orientales. Les plus beaux se font à Bengale; ils portent
trois quarts de large.
ADDA
* ADDA, riviere de Suisse & d'Italie, qui a sa
source au mont Braulis dans le pays des Grifons, &
se jette dans le Pô auprès de Crémone.
ADDAD
* ADDAD, s. m. (Bot.) nom que les Arabes donnent
à une racine d'herbe qui croît dans la Numidie
& dans l'Afrique. Elle est très - amere, & c'est un
poison si violent, que trente ou quarante gouttes de
son eau distillée sont mourir en peu de tems. Ablanc.
tract. de Marmol. liv. VII. c. j.
ADAEQUAT ou TOTAL
* ADAEQUAT ou TOTAL, adj. (Logique.) se dit
de l'objet d'une Science. L'objet adaequat d'une Science est la complexion de ses deux objets, matériel &
formel.
L'objet matériel d'une Science est la partie qui lui
en est commune avec d'autres Sciences.
L'objet formel est la partie qui lui en est propre.
Exemple. Le corps humain en tant qu'il peut être
guéri, est l'objet adoequat ou total de la Medecine. Le
corps humain en est l'objet matériel: en tant qu'il peut
être guéri, il en est l'objet formel.
Adaequate
Adaequate ou Totale, se dit en Métaphysique
de l'idée totale ou adoequate est une vûe de l'esprit
occupé d'une partie d'un objet entier: l'idée partielle ou inadoequate, est une vûe de l'esprit occupé
d'une partie d'un objet. Exemple: La vûe de Dieu est
une idée totale. La vûe de sa toute - puissance est une
idée partielle.
ADDEXTRÉ
ADDEXTRÉ, adj. en terme de Blason, se dit des
pieces qui en ont quelqu'autre à leur droite; un pal
qui n'auroit qu'un lion sur le flanc droit, seroit dit
addextré de ce lion.
Thomassin en Provence, de sable semé de faulx
d'or, le manche en haut, addextré & senestré de
même. (V)
ADDICTION
ADDICTION, s. f. (Jurisp.) dans la Loi Romaine,
c'est l'action de faire passer ou de transférer des biens
à un autre, soit par Sentence d'une Cour, soit par
voie de vente à celui qui en offre le plus. Voyez
Aliénation.
Ce mot est opposé au terme abdictio ou ab>atio.
Voyez Abdication.
Il est formé d'addico, un des mots déterminés à
l'usage des Juges Romains, quand ils permettoient
la délivrance de la chose ou de la personne, sur laquelle
on avoit passé Jugement.
C'est pourquoi les biens adjugés de cette maniere
par le Préteur au véritable propriétaire, étoient appellés
bona addicta; & les débiteurs livrés par cette
même voie à leurs créanciers pour s'acquiter de
leurs dettes, s'appelloient servi addicti.
Addictio in diem, signifioit l'adjudication d'une chose
à une personne pour un certain prix, à moins qu'à un
jour déterminé le propriétaire ou quelque autre personne
n'en donnât ou n'en offrît davantage. (H)
ADDITION
ADDITION, en Arithmétique, c'est la premiere des
quatre regles ou opérations fondamentales de cette
Science. Voyez Arithmétique.
L'addition consiste à trouver le total ou la somme
de plusieurs nombres que l'on ajoûte successivement
l'un à l'autre. Voyez Nombre, Somme ou Total.
Dans l'Algebre le caractere de l'addition est le signe
+, ^~que l'on énonce ordinairement par le mot
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