RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 1:100
Tous ces remedes doivent être administrés avec soin, & l'on doit toûjours avoir égard aux forces, à l'âge, au tempérament, & au sexe des malades. (N)
Un peu d'acide de vitriol, communique à l'eau une agréable acidité. Le vinaigre & le verjus ont une différente sorte d'acidité.
On empêche que les acidités ne prédominent dans
les corps & ne viennent à coaguler le sang, soit en
les corrigeant & les émoussant par des sels alkalis,
ou par des matieres absorbantes, soit en les enveloppant
dans des matieres grasses : ainsi le lait,
l'huile, ou les alkalis, émoussent les acides du sublimé
corrosif, qui est un poison corrodant par les
acides du sel marin, dont l'action est augmentée par
le mercure qui y est joint. Le sublimé corrosif est un
mercure réduit en forme seche & saline par l'acide
du sel commun. Voyez
C'est ainsi que le minium détruit l'acidité de l'esprit
de vinaigre; la pierre calaminaire, celle de l'esprit
de sel, &c. Voyez
Ce nom convient aussi aux eaux minérales froides. On les a ainsi nommées pour les distinguer des thermales, qui sont les eaux - chaudes.
De tous les métaux, l'acier est celui qui est susceptible
de la plus grande dureté, quand il est bien
trempé. C'est pourquoi l'on en fait beaucoup d'usage
pour les outils & les instrumens tranchans de toute
espece. Voyez
C'étoit une opinion généralement reçûe jusqu'à ces derniers tems, que l'acier étoit un fer plus pur que le fer ordinaire; que ce n'étoit que la substance même du fer affinée par le feu; en un mot, que l'acier le plus fin & le plus exquis n'étoit que du fer porté à la plus grande pureté que l'art peut lui procurer. Ce sentiment est très - ancien: mais on jugera par ce qui suit, s'il en est pour cela plus vrai.
On entend par un fer pur ou par de l'acier, un métal dégagé des parties hétérogenes qui l'embarrassent & qui lui nuisent; un métal plus plein des parties métalliques qui constituent son être, sous un même volume. Si telle étoit la seule différence de l'acier & du fer; si l'acier n'étoit qu'un fer qui contînt sous un même volume une plus grande quantité de parties
Si l'on veut donc définir exactement l'acier, il faut d'abord en distinguer deux especes; un acier naturel, & un acier factice ou artificiel. Qu'est - ce que l'acier naturel? c'est celui où l'art n'a eu d'autré part que de détruire par le feu l'excès des parties salines & sulphureuses, & autres, dont le fer de fonte est trop plein. J'ajoûte & autres; car qui est - ce qui peut s'assûrer que les sels & les soufres soient les seuls élémens détruits dans la fusion? La Chimie est loin de la perfection, si on la considere de ce côté, & je ne pense pas qu'elle ait encore des preuves équivalentes à une démonstration, qu'il n'y eût dans un corps, quel qu'il soit avant son analyse, d'autres élémens que ceux qu'elle en a tirés en l'analysant. L'acier artificiel est du fer à qui l'art a restitué, par le secours des matieres étrangeres, les mêmes parties dont il étoit trop dénué. Enfin si l'on desire une notion générale & qui convienne aux deux fers, il faut dire que l'acier est un fer dans lequel le mêlange des parties métalliques, avec les parties salines, sulphureuses & autres, a été amené à un point de précision qui constitue cette substance métallique qui nous est connue sous le nom d'acier. Ainsi l'acier consiste dans un certain rapport qu'ont entr'elles les parties précédentes qu'on nous donne pour ses élemens.
La Nature nous présente le fer plus ou moins mêlangé
de ces parties, mais presque toûjours trop
grossierement mêlangé; c'est - à - dire, presque jamais
contenant les parties dont il est composé, dans le
vrai rapport qui conviendroit pour nous en procurer
les avantages que nous en devons retirer. C'est
ici que l'art doit réformer la Nature. Le fer de fonte
ou la mine qui vient d'être fondue, est dure, cassante,
intraitable; la lime, les ciseaux, les marteaux
n'ont aucune prise sur elle. Quand on lui donne une
forme déterminée dans un moule, il faut qu'elle la
garde; aussi ne l'emploie - t - on qu'en bombes, boulets,
poesles, contre - coeurs de cheminées. Voyez
Le seul agent que nous ayons & qui soit capable
de séparer les parties métalliques des parties salines,
sulphureuses & terrestres, c'est le feu. Le feu fait fondre
& vitrifier les terrestres. Ces parties étant plus
légeres que les parties métalliques, surnagent le métal
en fusion, & on les enleve sous le nom de crasses
ou scories. Cependant le feu brûle & détruit les sou<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.