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Quelques auteurs le dérivent du mot Hébreu>,
prison, ou lieu destiné a renfermer quelque chose.
On dit qu'un dortoir est divisé en vingt, trente,
quarante cellules. Voyez
Les chartreux ont pour cellule chacun une maison
séparée, composée de plusieurs pieces, & accompagné
d'un jardin. Voyez
La salle où se tient le conclave est divisée par des
cloisons en plusieurs cellules occupées par les cardinaux.
Voyez
Elles s'observent dans toutes les parties du corps,
dans ceux qui sont amaigris; ces cellules, n'étant
point remplies de graisse, ressemblent à une membrane
flasque & transparente. V.
L'histoire de la philosophie des Celtes ne nous offre rien de certain; & cette obscurité qui la couvre, n'a rien de surprenant; tant les tems où elle se cache sont éloignés de notre âge, & de celui même des anciens Romains. Nous ne trouvons rien, soit dans nos moeurs & nos usages, soit dans le témoignage des auteurs Latins, qui puisse fixer nos doutes sur ce qui regarde ces peuples. Ce qui pourroit nous procurer des connoissances certaines, & nous instruire de leur religion, ce seroit les écrits, ou autres monumens domestiques qu'ils nous auroient laissés: mais tout cela nous manque, soit que le tems les ait détruits entierement, soit qu'ils ayent voulu les dérober à ceux qui n'étoient pas initiés dans leurs mysteres, soit enfin, ce qui est le plus vraissemblable, qu'ils n'écrivissent point leurs dogmes, & qu'ils fussent dans l'usage de les transmettre par le canal de la tradition orale & vivante. Les fables qui défigurent leur histoire, & qui ont été compilées par Solin, Pline, Pomponius Mela, Aulu - gelle, Hérodote, & Strabon, montrent assez quel fond nous devons faire sur les écrivains, tant Grecs que Latins, qui se sont mêlés de l'écrire. César lui - même, vainqueur des Gaules, tout curieux observateur qu'il étoit des moeurs & des usages des nations qu'il avoit vaincues, ne nous dit que très - peu de chose des Celtes; & encore le peu qu'il en dit est - il noyé dans un amas de fables. D'ailleurs, ce qui a contribué beaucoup à répandre de l'obscurité sur cette histoire, c'est le mêlange de tous ces peuples, auxquels on donnoit le nom de Celtes, avec les différentes nations qu'ils étoient à portée de connoître; par - là s'introduisit nécessairement dans leurs moeurs, & dans leurs dogmes, une variété étonnante. Par exemple, du tems de César & de Tacite, les Gaulois différoient beaucoup des Germains, quoiqu'ils eussent une même origine. Les Germains étoient extrèmement grossiers en comparaison des Gaulois, qui, au rapport de Justin, avoient adouci leurs moeurs par le commerce des Grecs, qui étoient venus s'établir à Marseille, & avoient puisé chez eux quelque teinture de cette politesse qui leur étoit comme naturelle. Les Grecs & les Latins n'ont bien connu que les derniers tems de l'histoire des Celtes; & l'on peut dire que les premiers ont été pour eux couverts de nuages.
Quand nous parlons des Celtes, il ne faut pas se
représenter des peuples polis à la maniere des Grecs,
& des Romains, & cultivant avec le même soin les
Arts & les Sciences. Cette nation étoit plus guerriere
que savante, & plus exercée à chasser dans ses
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