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La cavalerie Françoise est distinguée en compagnies d'ordonnance, comme gardes du corps, gendarmes, chevaux - legers, &c. & en>égimens qui sont commandés par des mestres de camp. Ce sont ces régimens qui forment ce qu'on appelle la cavalerie - legere.
Les compagnies d'ordonnance tiennent lieu de ce qu'on appelloit autrefois en France la gendarmerie, qui étoit composée du corps de la noblesse armée de pieden - cap, & les regimens de cavalerie des gens de cheval a>més à la légere, dont on se servoit pour poursuivre l'ennemi, lorsqu'il avoit été rompu par les gendarmes, & l'empêcher de se rallier. Cette distinction ne peut aujourd'hui avoir lieu; les compagnies d'ordonnance & les régimens sont armés, & combattent de la même maniere.
La cavalerie - legere Françoise n'étoit guere estimée; c'étoit la gendarmerie qui faisoit toute la force de l'armée, tant par la bonté de ses armes, que par la force de ses chevaux, qui étoient des destriers, dextra -
La cavalerie - légere de France a été composée de différentes especes de troupes qu'on n'y trouve plus aujourd'hui, comme des estradiots, ou stradiots, des argoulets, des carabins, &c.
Les estradiots furent une milice dont les François
n'eurent connoissance que durant les guerres d'Italie
sous Charles VIII. comme Comines le remarque.
Leur nom est Grec, & stradiot vient de
Pour les argoulets, voici comment en parle M. de
Montgommery:
Les carabins ne faisoient point un corps séparé dans les troupes de France sous le regne d'Henri IV. un certain nombre étoit comme incorporé dans une compagnie de chevau - légers, ou plûtôt y étoit joint sans être du corps: leurs armes défensives étoient une cuirasse échancrée à l'épaule droite, afin de mieux coucher en joue; un gantelet à coude pour la main de la bride; un cabazet en tête: & pour armes offensives, une longue escopette de trois piés & demi pour le moins, & un pistolet.
Leur maniere de combattre étoit de former un petit escadron plus profond que large, à la gauche de l'escadron de la compagnie des chevau - légers; d'avancer au signal du capitaine jusqu'à deux cens pas d'un escadron de lances de l'ennemi, & à cent, si c'étoit un escadron de cuirassiers; de faire leur décharge rang à rang l'un après l'autre, & de se retirer à la queue de leur escadron: si les ennemis avoient aussi des carabins, ils devoient les attaquer, non pas en gros, mais en les escarmouchant, pour les empêcher de faire feu sur les chevau - légers dans le tems que ceux - ci marchoient pour charger. Ils étoient institués, ajoûte l'auteur, pour entamer le combat, pour les retraites, & pour les escarmouches.
Il en est souvent parlé dans l'histoire du regne d'Henri IV. mais il y en avoit avant le regne de ce prince.
Il en est parlé dans l'Extraordinaire des guerres dès le tems d'Henri II. L'historien Dupleix pretend que ceux qu'on appelloit carabins de son tems, étoient ceux - là même auxquels sous le regne d'Henri II. on donnoit le nom d'argoulets; & Daubigné dit que ce ne fut que sous Henri III. que le nom de carabin commença à être bien en usage pour cette espece de milice. Missar, dit - il, commandoit dans les carabins de Mets, desquels le nom a été depuis plus familier: ce qu'il y a de certain, c'est que le service des argoulets & des carabins étoit fort semblable.
Cette milice subsistoit du tems de Louis XIII. com
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