ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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& longs, du milieu desquels sort une petite fleur sur un pédicule verdâtre. Cet arbrisseau porte du fruit une fois l'an. On lui attribue beaucoup de propriétés medicinales: on dit que broyé & bouilli dans l'huile, il est bon en fomentations pour les pustules; que son suc exprimé calme les fievres bilieuses de ceux à qui on en frotte la tête; & que sa graine pulvérisée & prise dans l'eau chaude, guérit la toux, chasse les vents, tue les vers, provoque les urines, appaise la colique; & que les fomentations qu'on en fait, soulagent dans les rhûmatismes & la goutte.

CATURI, CATHURI

CATURI, CATHURI, (Marine.) voyez Almadie.

CATURS

* CATURS, (Hist. mod.) nom que les habitans du royaume de Bantam en Asie donnent à leurs vaisseaux de guerre, dont la proue est recourbée & pointue, & les voiles sont faites d'herbes & de feuillages entrelacés.

CATZENELLEBOGEN

CATZENELLEBOGEN, (Géog.) comté d'Allemagne dans le pays de Hesse; il se divise en haut & bas, & est partagé par l'électorat de Mayence. Sa capitale porte le même nom, & est située sur la Lohn.

CAVA

CAVA, (Géog.) ville d'Italie au royaume de Naples dans la princité citérieure.

CAVACHI

CAVACHI, (Géog.) province du Japon dans l'ile de Niphon, entre le golfe de Méaco & les provinces de Jamato, Idumi, & Vomi. La capitale porte le même nom.

CAVADA

* CAVADA, (Commerce.) mesure usitée en Por, tugal. La cavada contient quatre quartas ou livres, & fait la douzieme partie d'un almuda. Six cavadas font un alquier ou un cantaro.

CAVADO

CAVADO, (le) Géog. riviere de Portugal qui a sa source aux frontieres de Galice.

CAVAILLON

CAVAILLON, (Géog.) petite ville de France au comtat Venaissin sur la Durance, à quatre lieues d'Avignon.

CA - VA - LA - HAUT

CA - VA - LA - HAUT, (Chasse.) maniere de parler aux chiens quand ils chassent.

CAVALCADE

CAVALCADE, s. f. (Hist. mod.) marche pompeuse de cavaliers, d'équipages, &c. qu'on fait ou pour se montrer, ou dans une cérémonie, ou pour orner un triomphe, dans une entrée publique, ou dans d'autres occasions semblables. Voyez Carousel, Tournoi, Quadrille , &c. (G)

CAVALCADOUR;

CAVALCADOUR; voyez Ecuyer.

CAVALERISSE

CAVALERISSE, s. f. (Manege.) ce mot est dérivé de l'Italien: il fut employé en François pour signifier une personne savante dans l'art de dresser & de gouverner les chevaux; il fut d'autant plus expressif, que le mot écuyer a une signification toute différente en France: mais il n'est plus d'usage. (V)

CAVALERIE

CAVALERIE, s. f. (Art. milit.) corps de gens de guerre destinés à combattre à cheval, equitatus.

La cavalerie Françoise est distinguée en compagnies d'ordonnance, comme gardes du corps, gendarmes, chevaux - legers, &c. & enégimens qui sont commandés par des mestres de camp. Ce sont ces régimens qui forment ce qu'on appelle la cavalerie - legere.

Les compagnies d'ordonnance tiennent lieu de ce qu'on appelloit autrefois en France la gendarmerie, qui étoit composée du corps de la noblesse armée de pieden - cap, & les regimens de cavalerie des gens de cheval amés à la légere, dont on se servoit pour poursuivre l'ennemi, lorsqu'il avoit été rompu par les gendarmes, & l'empêcher de se rallier. Cette distinction ne peut aujourd'hui avoir lieu; les compagnies d'ordonnance & les régimens sont armés, & combattent de la même maniere.

La cavalerie - legere Françoise n'étoit guere estimée; c'étoit la gendarmerie qui faisoit toute la force de l'armée, tant par la bonté de ses armes, que par la force de ses chevaux, qui étoient des destriers, dextra - rii; c'est - à - dire, des chevaux de bataille. Une ancienne chronique dit que cent hommes de gendarmerie suffisoient pour battre mille autres cavaliers non armés, c'est - à - dire, armés à la légere; parce que les armes des gendarmes étoient presque impénétrables, & que leurs grands & forts chevaux culbutoient des le premier choc ceux de cette cavalerie légere.

La cavalerie - légere de France a été composée de différentes especes de troupes qu'on n'y trouve plus aujourd'hui, comme des estradiots, ou stradiots, des argoulets, des carabins, &c.

Les estradiots furent une milice dont les François n'eurent connoissance que durant les guerres d'Italie sous Charles VIII. comme Comines le remarque. Leur nom est Grec, & stradiot vient de S2RATIO/THS2, qui signifie soldat. Aussi étoient - ils Grecs ou des environs de la Grece. On les appelloit aussi cavalerie Albanoise, la plûpart étant de l'Albanie, & des places que les Vénitiens possédoient dans la Morée. Ils combattoient à pié & à cheval; & leur principale arme offensive étoit l'arzegaye, sorte de long bâton ferré par les deux bouts, & qui avoit environ dix à douze piés de long: un de leurs principaux exercices étoit de bien se servir de cette arme, & à toutes mains, en donnant tantôt d'une pointe, & tantôt d'une autre.

Pour les argoulets, voici comment en parle M. de Montgommery: « Les argoulets, dit - il, étoient armés de même que les estradiots, excepté la tête où ils mettoient un cabazet qui ne les empêchoit point de coucher en joue. Leurs armes offensives étoient l'épée au côté, la masse à l'arçon gauche, & à droite une arquebuse de deux piés & demi de long dans un fourreau de cuir bouilli, &c.». On regardoit ces troupes comme la partie la moins considérable de la cavalerie légere.

Les carabins ne faisoient point un corps séparé dans les troupes de France sous le regne d'Henri IV. un certain nombre étoit comme incorporé dans une compagnie de chevau - légers, ou plûtôt y étoit joint sans être du corps: leurs armes défensives étoient une cuirasse échancrée à l'épaule droite, afin de mieux coucher en joue; un gantelet à coude pour la main de la bride; un cabazet en tête: & pour armes offensives, une longue escopette de trois piés & demi pour le moins, & un pistolet.

Leur maniere de combattre étoit de former un petit escadron plus profond que large, à la gauche de l'escadron de la compagnie des chevau - légers; d'avancer au signal du capitaine jusqu'à deux cens pas d'un escadron de lances de l'ennemi, & à cent, si c'étoit un escadron de cuirassiers; de faire leur décharge rang à rang l'un après l'autre, & de se retirer à la queue de leur escadron: si les ennemis avoient aussi des carabins, ils devoient les attaquer, non pas en gros, mais en les escarmouchant, pour les empêcher de faire feu sur les chevau - légers dans le tems que ceux - ci marchoient pour charger. Ils étoient institués, ajoûte l'auteur, pour entamer le combat, pour les retraites, & pour les escarmouches.

Il en est souvent parlé dans l'histoire du regne d'Henri IV. mais il y en avoit avant le regne de ce prince.

Il en est parlé dans l'Extraordinaire des guerres dès le tems d'Henri II. L'historien Dupleix pretend que ceux qu'on appelloit carabins de son tems, étoient ceux - là même auxquels sous le regne d'Henri II. on donnoit le nom d'argoulets; & Daubigné dit que ce ne fut que sous Henri III. que le nom de carabin commença à être bien en usage pour cette espece de milice. Missar, dit - il, commandoit dans les carabins de Mets, desquels le nom a été depuis plus familier: ce qu'il y a de certain, c'est que le service des argoulets & des carabins étoit fort semblable.

Cette milice subsistoit du tems de Louis XIII. com

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