ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Voyez Légat & Légation, traité de l'orig. des cardinaux. Du Cange, Gloss. Aubery, Hist. des cardinaux.

Cardinal se dit aussi d'offices séculiers: ainsi les premiers ministres de la cour de Theodose sont aussi appellés cardinaux. Et Cassiodore, liv. VII. form. 31. fait mention du prince cardinal de la ville de Rome. On trouve parmi les officiers du duc de Bretagne en 1447, un Raoul de Thorel, cardinal de Quillart, chancelier & serviteur du vicomte de Rohan; ce qui montre que c'étoit un office subalterne. (G)

CARDINALE RAPUNTIUM

CARDINALE RAPUNTIUM, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale, anomale, tubulée ou sillonnée, découpée en plusieurs parties qui sont disposées comme les doigts de la main, & qui ont chacune la forme d'une langue. Cette fleur a une gaine qui contient le pistil. Le calice devient un fruit divisé en trois loges, qui renferment des semences petites pour l'ordinaire, & attachées à un placenta divisé en trois parties. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

CARDINAUX

CARDINAUX, s. m. pl. en terme de Drapier & de Tondeur, c'est une espece de petites cardes de fer, remplies par le pié, & dont il n'y a que l'extrémité des pointes qui paroisse; on s'en sert pour ranger le poil & le coucher dans la tonte. Voyez l'article & les figures de la Draperie.

CARDONE

CARDONE, (Géog.) ville forte d'Espagne dans la Catalogne, avec titre de duché. Il y a auprès de cette ville une montagne toute de sel, & qui ne s'épuise point; ce sel est de différentes couleurs fort éclatantes, qu'il perd lorsqu'on le lave. Long. 19. 10. lat. 41. 42.

CARDONERO

CARDONERO, (Géog.) riviere d'Espagne dans la Catalogne, qui se jette dans celle de Lobregat.

CARDONS

CARDONS d'Espagne, (Jardinage) est un légume qui vient de graine que l'on seme à la mi - Avril ou en Mai, sur couche ou en pleine terre. On transplante en motte les premieres qui étoient sur couche, dans une planche bien amandée, de quatre piés de large, & à trois piés l'une de l'autre dans des trous terrotés. Si on les seme dru dans la rigole, on les éclaircit ensuite, en arrachant les plus serrés. On les lie quand ils sont hauts avec de la paille, & on les butte d'un pié de terre pour les soûtenir; ensuite on y met de la terre ou de la paille jusqu'en haut pour les faire blanchir. On peut les transporter en motte dans la serre en les replantant sur une planche de terre rapportée; si - tot que les cardons seront plantés, on les arrosera, on les sarclera souvent, & on leur donnera deux on trois labours par an. (K)

CARDUEL

CARDUEL, (le) ou CARTHUEL, (Géog.) pays d'Asie à l'Orient de la Géorgie, dont la capitale est Téflis.

CAREDIVE

CAREDIVE, (Géog.) île d'Asie, dans la mer des Indes, sur la côte occidentale de l'île de Ceylan.

CAREK

CAREK, (Géog.) petite île d'Asie, dans le golfe Persique.

CARELIA

CARELIA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur en fleurons rassemblés en forme de tête, écailleuse & garnie de feuilles; ces fleurons sont d'une seule piece, dont les bords sont découpés. La semence est oblongue, anguleuse, terminée par une aigrette garnie d'écailles; elle mûrit sur la couche qui est nue. Pontedera Diss. oct. Voyez Plante. (I)

CARELIE

CARELIE, (Géog.) province de la partie orientale de la Finlande; on la divise en Suédoise & en Moscovite: la partie la plus considérable appartient à la Russie.

CARELL, CRAOL ou CRAIL

CARELL, CRAOL ou CRAIL, (Géog.) petite ville d'Ecosse, dans la province de Fife.

CARELSBROOK

CARELSBROOK, (Géog.) forteresse d'Angleterte, dans l'île de Wight, dans la Manche.

CARÊME

CARÊME, s. m. (Hist. ecclésiast.) quadragesima, tems de pénitence, pendant lequel on jeûne quarante jours, pour se préparer à célébrer la fête de Pâque. Voyez Jeûne.

Anciennement dans l'Eglise Latine, le carême n'étoit que de trente - six jours. Dans le cinquieme siecle, pour imiter plus précisément le jeûne de quarante jours, que Jesus - Christ souffrit au desert; quelques-uns ajoûterent quatre jours, & cet usage a été suivi dans l'Occident, si l'on en excepte l'église de Milan, qui a conservé l'ancien usage, de ne faire le carême que de trente - six jours.

Suivant S. Jérôme, S. Léon, St. Augustin, & plusieurs autres, le carême a été institué par les Apôtres. Voici comment ils raisonnent: tout ce que l'on trouve établi généralement dans toute l'Eglise, sans en voir l'institution dans aucun concile, doit passer pour un établissement fait par les Apôtres; or tel est le jeûne du carême. On n'en trouve l'institution dans aucun concile; au contraire, le premier concile de Nicée, celui de Laodicée, aussi bien que les peres Grecs & Latins, sur - tout Tertullien, parlent du carême comme d'une chose générale & très - ancienne.

Calvin, Chemnitius, & les Protestans prétendent que le jeûne du carême a été d'abord institué par une espece de superstition, & par des gens simples qui voulurent imiter le jeûne de Jesus - Christ; ils prétendent prouver ce fait par un mot de S. Irénée, cité par Eusebe. Preuve très - foible, ou pour mieux dire de nulle valeur, quand on a contre elle le témoignage constant de tous les autres peres, & la pratique de l'Eglise universelle.

D'autres disent que ce fut le pape Telesphore, qui l'institua vers le milieu du second siecle; d'autres conviennent que l'on observoit à la vérité le carême dans l'église, c'est - à - dire, un jeûne de quarante jours avant Pâques, du tems des Apôtres; mais que c'étoit volontairement; & qu'il n'y eut de loi que vers le milieu du troisieme siecle. Le précepte ecclésiastique quand il seroit seul, formeroit une autorité que les réformateurs auroient dû respecter, s'ils avoient moins pensé à introduire le relâchement dans les moeurs que la réforme.

Les Grecs different des Latins par rapport à l'abstinence du carême; ils le commencent une semaine plûtôt, maîs ils ne jeûnent point les samedis comme les Latins, excepté le samedi de la semainesainte.

Les anciens moines Latins faisoient trois carêmes; le grand, avant Pâque; l'autre, avant Noël, qu'on appelloit de la S. Martin; & l'autre, de S. Jean - Baptiste, après la Pentecôte; tous trois de quarante jours.

Outre celui de Pâques, les Grecs en observoient quatre autres qu'ils nommoient les carêmes des Apôtres, de l'Assomption, de Noël, & de la Transfiguration: mais ils les réduisoient à sept jours chacun; les Jacobites en font un cinquieme, qu'ils appellent de la pénitence de Ninive; & les Maronites six, y ajoûtant celui de l'exaltation de la Sainte - croix.

Le huitieme canon du concile de Tolede ordonne que ceux qui, sans une nécessité évidente, auront mangé de la chair pendant le carême, n'en mangeront point pendant toute l'année, & ne communieront point à Pâque.

Quelques - uns prétendent que l'on jeûne les quarante jours que dure le carême, en mémoire du déluge, qui dura autant de tems; d'autre, des quarante années pendant lesquelles les Juifs errerent dans le desert; d'autres veulent que ce soit en mémoire des quarante jours qui furent accordés aux Ninivites pour faire pénitence; les uns, des quarante coups de fouets que l'on donnoit aux malfaiteurs pour les corriger; les autres, des quarante jours de jeûne que Moyse observa en recevant la loi, ou des quarante jours que jeuna Elie, ou enfin des quarante jours de jeûne qu'observa Jesus - Christ.

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