ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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ges du Nord. Le calumet est aussi parmi eux un symbole de paix.

CALUNDRONIUS

* CALUNDRONIUS, s. m. (Hist. nat. bot.) pierre merveilleuse dont on ne donne ancune description: mais à laquelle en récompense on attribue la vertu de rendre victorieux, de chasser la mélancholie, de résister aux enchantemens, & d'écarter les esprits malins.

CALUS

CALUS, s. m. en général signifie une dureté à la peau, à la chair, ou aux os, naturelle ou contre nature.

En ce sens, les cors sont des especes de calus. Voyez Cor.

Calus se dit plus particulierement d'un noeud ou d'une dureté qui se forme aux deux extrémités contiguës d'un os qui a été fracturé. Voyez Os & Fracture.

La formation du calus se fait de la maniere qui suit: les sucs qui nourrissent l'os & coulent le long de ses fibres, s'extravasent à l'endroit où ces fibres sont rompues; ensorte que s'y amassant, elles s'y attachent, s'y sechent, & s'y durcissent, au point d'acquérir autant de consistance que l'os même, laissant seulement à l'endroit fracturé une inégalité plus ou moins grande, selon que la réduction a été plus ou moins parfaite.

Le calus devient aussi dur qu'un os: on lit dans les Transactions philosophiques, l'exemple d'un calus qui remplaça un humerus que M. Fowler avoit séparé parce qu'il étoit carié, & celui d'un autre qui remplaça un fémur qu'avoit séparé M. Sherman; & cela si parfaitement, que la personne n'en eut pas la cuisse plus soible, & marchoit ferme & sans boiter aucunement.

La formation du calus est proprement l'ouvrage de la nature; lorsque par une parfaite réduction & l'application des bandages convenables, on l'a mise en état d'agir. Il faut néanmoins que le suo osseux ne soit point vicié, c'est - à - dire que les principes qui le composent, ne le rendent ni trop ni trop peu disposé à se congeler. Cette disposition plus ou moins favorable du suc nourricier des os, fait souvent que dans des fractures de même espece, le calus est plus ou moins promptement affermi, & que le terme de trente - cinq à quarante jours suffit pour certaines, tandis que d'autres ont besoin d'un tems beaucoup plus considérable. On doit avoir en vûe de corriger les mauvaises dispositions de la lymphe, pour travailler à la formation & à la perfection du calus; les alimens de bons sucs & de bonne digestion seront les moyens de procurer la formation du calus, si le sang dépourvû de parties balsamiques y est un obstacle. Si les sucs étoient trop épaissis, il faudroit mettre en usage les délayans, les apéritifs & les fondans appropriés à la nature de l'épaississement; l'usage des anti - vénériens seroit absolument nécessaire, si l'existence du virus vérolique ôtoit à la lymphe la consistance requise pour prolonger le conduit des fibres osseuses à chaque bout de l'os rompu, & souder l'endroit de la fracture. Extr. du traité des maladies des os, par M. Petit.

Le calus est encore une dureté qui se forme à quelque partie du corps humain, singulierement aux mains, aux piés, &c. en conséquence de frottement ou de pression contre des corps durs. (Y)

Calus

Calus, (en Jardinage.) est une reprise de la matiere de la seve qui se fait en forme de noeud à la jointure d'une branche ou d'une racine. (K)

CALUTRE

CALUTRE, (Géog.) ville maritime de l'île de Ceylan, à trois lieues de Colombo.

CALW ou CALBA

CALW ou CALBA, (Géog.) ville & comté d'Allemagne au duché de Wirtemberg, sur la riviere de Nagold.

CALYPTRA

* CALYPTRA, s. m. (Hist. anc.) ornement de tête des femmes Romaines dont il n'est resté de connu que le nom.

CALYPTRE

* CALYPTRE, s. f. (Hist. anc.) vêtement des femmes Greques dont il est fait mention dans AElien qui parle en même tems d'un grand nombre d'autres. « La femme de Phocion, dit - il, portoit le manteau de son mari, & n'avoit besoin ni de crocote, ni de robe tarentine, ni d'anabolé, ni d'encyclion, ni de cecryphale, ni de calyptre, ni de tuniques teintes en couleur. Son vêtement étoit premierement la modestie, & ensuite tout ce qu'elle pouvoit trouver pour se couvrir.» On n'a sur la plûpat de ces habits que des conjectures vagues.

CALZA

* CALZA, (l'ordre de la) ou de la botte, Hist. mod. c'est le nom d'un ancien ordre militaire qui commença en Italie en l'année 1400; il étoit composé de gentilshommes qui choisissoient un chef entre eux; leur but étoit d'élever & d'instruire la jeunesse dans les exercices convenables à l'art militaire; la marque distinctive de cet ordre, qui ne subsiste plus aujourd'hui, étoit de porter à une des jambes une botte, qui étoit souvent brodée en or, ou même plus riche.

CALZADA

CALZADA, (Géog.) petite ville d'Espagne, sur la riviere de Laglera, dans la Castille vieille.

CALZENOW

CALZENOW, (Géog.) petite ville de Livonie, dans la province de Letten, à 7 lieues de Riga.

CAMAGNES

CAMAGNES, (Marine.) Quelques gens de mer appellent ainsi les lits des vaisseaux qui sont emboîtés autour du navire. V. Cabane & Capite. (Z)

CAMAGUEIA

CAMAGUEIA, (Géog.) province de l'Amérique septentrionale, dans l'île de Cuba.

CAMAIL

CAMAIL, s. m. sorte de couvre - chef à l'usage des ecclésiastiques, pendant l'hyver; c'est une espece de cape qui enveloppe la tête, à l'exception du visage, embrasse le col, s'étend sur les épaules, se ferme pardevant, & descend jusqu'à la ceinture. L'église prend le camail à la place du bonnet quarrée, le 17 Octobre, jour de S. Cerboney.

Camail

Camail, (terme de Blason.) espece de lambrequin qui couvroit les casques & les écus des anciens chevaliers. Quelques - uns dérivent ce mot de camélanciers, qui étoit une petite couverture de tête, faite de camelot; & d'autres le font venir de cap de maille, à cause qu'il y avoit autrefois des couvertures de tête faites de maille. L'histoire ancienne fait mention de chevaliers armés de camails; il y a grande apparence que ces camails étoient à peu près comme les haussecols, & que les camails des évêques ont été ainsi nommés, à cause qu'ils leur ressemblent. (V)

CAMALDULES

CAMALDULES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) ordre de religieux fondés par S. Romuald en 1009, ou selon d'autres en 960 dans l'horrible desert de Campo - mal. doli, dans l'état de Florence, sur le mont Apennin.

Leur regle est celle de S. Benoît; par leurs statuts, leurs maisons doivent être éloignées au moins de cinq lieues des grandes villes.

Les Camaldules ne porterent pas ce nom dès les commencemens: jusqu'à la fin du onzieme siecle, on les appella Romualdins, du nom de leur fondateur. On n'appelloit alors Camaldules, que ceux qui habitoient dans le desert même de Camaldoli; & le P. Grandi observe que le nom de Camaldules ne leur vient pas de ce que leur premiere maison a été établie à Campo - maldoli, mais de ce que la regle s'est maintenue dans cette maison sans dégénérer, mieux que partout ailleurs. Il n'y a qu'une maison de Camaldules en France, près de Gros - bois.

La congrégation des hermites de S. Romuald ou du mont de la Couronne, est une branche de celle de Camaldoli, avec laquelle elle s'unit en 1532. Paul Justinien de Venise commença son établissement en 1520, & sonda le principal monastere dans l'Apennin, en un lieu nommé le mont de la Couronne, à dix milles de Pérouse. Baronius, Raynaldi, Sponde. (G)

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