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Le calamintha vulgaris officinarum, est plein d'un sel aromatique, volatil, huileux; il est stomachique, diurétique, apéritif, & provoque les regles: on peut s'en servir comme du thé: sa décoction en clystere calme les douleurs de la colique, résout les tumeurs oedémateuses, & fortifie les parties. Tournefort. (N)
Cette pierre se trouve en plusieurs endroits de l'Europe, comme en Allemagne, en Bohème, en Hongrie, en Pologne, en Espagne, en Angleterre; il s'en trouve en Berry: le pays de Liége & les environs d'Aix - la - Chapelle en fournissent une grande quantité.
M. Henckel dit, dans sa Pyritologie, que la calamine se trouve ordinairement dans des terres grasses & argilleuses: il n'est pas besoin pour cela de creuser bien avant, attendu qu'elle se présente très - souvent aussi - tôt qu'on a levé la premiere couche; il arrive même quelquefois qu'elle forme elle - même cette premiere couche. On la trouve aussi mélée à des mines métalliques, & sur - tout à des mines de plomb, comme on peut le voir dans celles de Goslar & d'Angleterre.
La calamine est ordinairement d'une figure irréguliere: elle ne laisse pas aussi de varier dans sa couleur; tantôt elle est d'un beau jaune de couleur d'or; tantôt elle est brune; quelquefois elle tire sur le rou<cb->
Celle qui est pesante & compacte, est préférable à celle qui est légere & spongieuse; & celle qui est entremêlée de veines blanches, passe pour la meilleure. L'inconvénient de celle d'Angleterre est d'être mêlée avec beaucoup de plomb; c'est pour cela qu'on est obligé de lui donner bien des préparations avant de l'employer à faire du laiton, parce que le plomb ne vaudroit rien dans cette opération.
La calamine contient la terre qui sert de base au
zinc volatil & inflammable, & à ce qu'on appelle la
cadmie des fourneaux: on juge de sa bonté par l'abondance
de zinc qui y est contenu, & par le plus ou le
moins de mêlange qui s'y trouve d'autres terres limoneuses
ou ferrugineuses qui lui sont tout - à - fait étrangeres. On confond quelquefois mal à propos avec la
pierre calaminaire beaucoup d'autres minéraux qui
lui ressemblent à l'extérieur. Agricola l'a confondue
avec une mauvaise espece de mine de cobalt très arsénical,
qu'on nomme en Allemand fliegenstein,
pierre aux mouches: mais la marque distinctive de la
pierre calaminaire, c'est de jaunir le cuivre de rosette,
& de contenir du zinc. La regle de M. Marggraf, savant
chimiste de l'Académie de Berlin, est que
Il y a néanmoins du choix à faire entre les différentes
especes de pierres calaminaires: en effet, il
s'en trouve quelques - unes qui augmentent plus,
d'autres moins, le cuivre, lorsqu'on en fait du laiton.
Voyez l'article
M. Henckel observe qu'un des phénomenes les plus remarquables de la Chimie, c'est la façon dont la calamine, qui est une terre, s'unit & s'incorpore avec le cuivre qui est un métal, sans lui ôter sa malléabilité. Il conclut de là qu'il y a des terres qui ont la faculté de se métalliser. En effet, du laiton où l'on aura fait entrer un tiers de pierre calaminaire, se laisse travailler avec autant de facilité que le cuivre de rosette le plus pur & le plus fin; il faut pour cela que l'union qui se fait par ce mêlange soit bien intime & toute particuliere, surtout attendu qu'il est possible de séparer ensuite la calamine du cuivre, sans qu'il arrive aucun changement à ce métal.
Le rapport qui se trouve entre la calamine & le zinc, lui a fait donner par Glauber le nom de cadmie fusible: en effet, comme on a dit, toute bonne pierre calaminaire contient du zinc, & doit être regardée comme la miniere de ce demi - métal. M. Henckel a observé que la calamine de Bohème contient une petite quantité de mauvais fer: elle se trouve mêlée à des pyrites ferrugineuses appellées en Allemand eisenstein; on peut en tirer du vitriol de Mars, & on la trouve jointe à de l'alun. Ce savant Minéralogiste ne doute point qu'il n'en soit de même de toutes les pierres calaminaires.
La calamine ressemble en quatre points à la cadmi>
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