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Les cailloux en petite masse, dont les couches sont ordinairement concentriques, sont aussi des stalactites & des pierres parasites du caillou en grande masse, & la plûpart des pierres fines opaques ne sont que des especes de caillou. Les matieres du genre vitrifiable produisent, comme l'on voit, une aussi grande variété de concrétions, que celle du genre calcinable; & ces concretions produites par les cailloux, sont presque toutes des pierres dures & précieuses; au lieu que celles de la pierre calcinable ne sont guere que des matieres tendres & qui n'ont aucune valeur ». (I)
Nous allons ajoûter ici plusieurs observations & conjectures sur le caillou, qui se trouvent répandues dans les opuscules minéralogiques de M. Henckel, & dans le commentaire de M. Zimmermann sur ces opuscules, ouvrages Allemands, qui n'ont jamais paru en François; laissant au lecteur à decider de ce qu'elles peuvent avoir de favorable au systeme de M. de Buffon.
M. Henckel pense que le caillou, dans sa premiere origine, a été formé par de la marne, fondé sur ce que la marne sans addition a la propriété de se durcir dans le feu, au point de donner des etincelles lorsqu'on la frappe avec l'acier, ce qui fait une des principales propriétés du caillou: mais il ne peut pas croire que dans sa formation le feu doive etre regardé comme agent extérieur. Il est vrai, dit - il, que le caillou est vitreux, ainsi qu'il est visible quand il a la pureté & la transparence du crysial: mais il ne se trouve point dans les entrailles de la terre un feu assez violent pour vitrifier, a l'exception des volcans qui jettent des fl>mmes, & dont le feu destructif n'est qu'accidentel & incapable de produire aucun être, & que d'ailleurs la nature est lente dans toutes ses opérations: d'où l'on voit que M. de Buffon & M. Henckel ont été portés l'un & l'autre à croire, par l'inspection du caillou, que c'etoit une matiere donnée par le feu; mais que M. Henckel ne s'est écarté de cette idée, que parce qu'il ne rencontroit point dans les entrailles de la terre un principe de vitrification, ce que M. de Buffon lui accordera fort volontiers, puisqu'il remonte beaucoup plus loin pour trouver ce principe, & le déduit du systeme général.
M. Zimmermann dit que si l'on vient à casser un caillou, on le trouvera feuilleté & tranchant à l'endroit ou il aura été cassé; que les cailloux sont toûjours plus durs, plus purs, & plus transparens vers le milieu on le centre, ce qu'il appelle le grain interieur, qu'à l'enveloppe; de maniere que ce grain central se distingue toûjours des autres parties environnantes, qui sont plus molles & moins compactes; qu'il a rencontré dans plusieurs cailloux deux, trois, & même davantage de ces grains ou centres, à côté les uns des autres, & separés seulement par la partie molle & rare du caillou, de sorte qu'un grand caillou à plusieurs grains lui parut être un assemblage de cailloux petits, sondus ensemble, & réunis de quelque façon que ce fût; que quand on polit les cailloux, ils deviennent transparens, mais qu'ils le deviennent encore plus, quand on n'en polit que les grains; que s'étant informé des lapidaires, s'il étoit vrai, ainsi qu'on le disoit & qu'Henckel conseilloit de le recher<cb->
Voilà ce que les Naturalistes pensent du caillou;
voici maintenant le sentiment des Chimistes sur la
même substance. Le caillou est une pierre qui est
dans la classe des terres ou pierres vitrifiables, non
pas qu'il se vitrifie tout seul & sans addition, mais
il faut pour cela qu'il soit mêlé avec suffisante quantité
de sel alkali. Voyez l'article
Les cailloux ont bien des formes & couleurs différentes: les blancs sont regardés comme les meilleurs dans l'usage de la verrerie. Les taches ou veines rouges qu'on y remarque, ne sont autre chose que du fer qui s'y est attaché extérieurement; mais lorsqu'en veut les employer dans l'art de la verrerie, il faut avoir soin d'en séparer la partie métallique, de peur qu'elle ne donne une couleur au verre.
M. Henckel dit avoir trouvé des cailloux de riviere
qui devenoient plus pesans au feu; sur quoi
son commentateur remarque que si le fait étoit bien
prouvé, ce seroit un triomphe pour ceux qui, comme
Boyle, pensent que les particules ignées ont du
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