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Le grand veneur donne à l'équipage du roi 100 l. pour les piqueurs, 80 l. pour les valets de limiers, 40 liv. pour les valets de chiens, & 16 pour le boulan<cb->
Sa majesté donne aussi ce jour - là l'assemblée double,
c'est - à - dire que chaque chasse, ou deux fois la
semaine, il est donné sur le certificat du commandant
vingt livres de pain à la panneterie, trente - deux
bouteilles de vin à l'échansonnerie, & vingt livres
de viande de boucherie au grand commun, pour
chaque assemblée; & le jour de S. Hubert il est délivré
40 livres de pain, 64 bouteilles de vin & 40 livres
de viande: le tout est doublé ce jour - là; cela
appartient aux valets de limiers & valets de chiens,
qui l'ont chacun leur tour, c'est - à - dire, un valet de
limiers l'a au commencement de la semaine, & un
valet de chiens à la fin. Ces assemblées étoient autrefois
les déjeunés de chasse que le roi faisoit porter
au rendez - vous pour les veneurs; depuis un tems
qui m'est inconnu, il a été réglé comme il est dit ci - dessus;
j'en ai parlé ailleurs. Article de M.
La vie & l'accroissement sont les caracteres distinctifs de ces corps, différens des animaux en ce qu'ils n'ont pas de sentiment; & des minéraux, en ce qu'ils ont une véritable vie, puisqu'on les voit naître, s'accroître, jetter des semences, devenir sujets à la langueur, aux maladies, à la vieillesse, & à la mort.
La végétation est quelque chose de distinct de la vie dans les plantes. Quoiqu'une plante morte cesse aussi de végéter, néanmoins il y a beaucoup de plantes qui vivent sans qu'elles donnent la moindre marque de végétation. La plûpart des plantes aquatiques conservent la vie dans les tems de sécheresse, & ne recommencent à végéter que lorsque l'eau revient dans les mares ou dans les ruisseaux. Une graine qui n'est point exposée à la chaleur ni à l'humidité, est vivante, & ne végete pas, & peut même demeurer très - long - tems dans cet état de non - végétation: on a vu certains haricots rouges de l'Amérique tirés du cabinet de l'empereur, où ils étoient conservés depuis plus de 200 ans, germer & végéter par les soins d'un habile jardinier.
Quelquefois la végétation est si foible, qu'elle n'est presque point sensible; bien des arbres de la zone torride restent long - tems dans nos serres sans faire de progrès; & la plûpart de nos arbres qui se dépouillent de leurs feuilles en hiver ne paroissent végéter qu'aux yeux des observateurs attentifs; enfin, les oignons des plantes bulbeuses passent un tems considérable de l'année dans un état de non - végétation. Mais lorsque dans le printems & dans l'automne, tous ces êtres vivans poussent de nouvelles feuilles & de nouveaux bourgeons, & que la nature se pare de toutes les nuances de leur verdure & de l'éclat de leurs fleurs, c'est alors que le phénomene de la végétation est brillant, & qu'il se laisse voir dans toute son étendue.
La vie des végétaux est variable en durée, suivant la nature de chaque espece; il y a des plantes qui ne durent pas plus de deux à trois mois; il y a des ar<cb->
La semence mûre & parfaite de tout être végétal, propre à représenter un jour l'espece dont elle dérive, est composée essentiellement d'un germe, c'est - à - dire, du rudiment de la plante qui doit naître: d'une autre partie qu'on appelle lobe (qui quelquefois est simple, le plus souvent double, & multiplié dans un très - petit nombre d'especes), enfin des enveloppes qui servent à conserver la semence, & à attirer de la terre l'humidité nécessaire à la germination: ces dernieres sont simples, doubles, triples, seches, succulentes, coriaces ou ligneuses, & de différentes figures, comme on le voit dans les différens fruits.
Choisissons, par exemple, la semence d'un amandier, & suivons les progrès de sa germination.
Lorsqu'une amande a resté pendant l'hiver dans de la terre médiocrement humide, elle se renfle aux premieres chaleurs du printems; sa membrane s'épaissit, paroît toute abbreuvée d'humidité, & bientôt par le gonflement de ses lobes, elle separe les deux coques ligneuses qui la couvroient: alors la membrane déchirée laisse sortir la radicule, qui fait la plus grosse partie du petit germe qu'on voit à la pointe de l'amande: la plume qui est l'autre partie de ce germe & qui doit former la tige, reste encore pliée & renfermée entre les lobes.
Insensiblement la radicule s'alonge, se courbe,
jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'enfoncer perpendiculairement
dans la terre; les parties de la plume s'étendent
pareillement & se développent; les lobes se
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