Tronqué, adj. (Géom.) on appelle pyramide
tronquée une pyramide dont on a retranché la partie
supérieure par un plan, soit parallele à la base, soit
incliné d'une maniere quelconque. Il en est de même
d'un cône tronqué.
Ce mot vient du latin truncare qui signifie ôter une
partie du tout. C'est du même mot que sont dérivés
tronc, tronçon, &c. Chambers.
Dans la fig. 5, n°. 2 d'arpentage, la partie de la
pyramide quadrangulaire comprise entre les plans
B, b, & de la hauteur A a, est une pyramide tronquée.
Pour en trouver la solidité, faites usage du théorème
suivant: soit B le côté donné de la plus grande
base (tab. d'Arpent. fig. 5, n°. 2.), b le côté de la
plus petite base, A la hauteur du corps tronqué: supposons
enfin que B' & b' représentent les aires de
ces deux bases, & que la hauteur totale de la pyramide
a + A=H.
1°. Pour trouver a, dites B - b. b :: A > ou >
Maintenant B'H vaut le triple de la pyramide, à
cause qu'une pyramide n'est que le tiers d'un prisme
de même base & de même hauteur, & b a est le
triple de la pyramide supérieure; ainsi [omission: formula; to see, consult fac-similé version] est l'expression
de la solidité de la pyramide tronquée. Voici
le théorème énoncé en langage ordinaire.
Multipliez la base inférieure par la hauteur totale;
ôtez de ce produit la base supérieure multipliée par
la hauteur de la pyramide supérieure que l'on a enlevée,
& prenez le tiers de ce reste, vous aurez la
solidité de la pyramide tronquée.
Vous pouvez suivre la même méthode à l'égard
d'un cône tronqué, excepté que vous aurez un peu
plus de peine à trouver les bases circulaires dont
l'aire demande plus de calcul; encore ne peut - on
avoir cette aire que par approximation. Voyez Cone.
Chambers. (E)
Tronqué
Tronqué, en termes de Blason, se dit des arbres
coupés par les deux bouts.
TRONQUER
TRONQUER, v. act. (Gram.) c'est ôter à une
chose considérée comme un tout une portion qui la
défigure, dépare ou rend incomplette. Un morceau
de poésie tronqué, un passage tronqué, un livre tronqué, un arbre tronqué.
TRONSOND
TRONSOND, (Géog. mod.) nom d'une contrée,
d'un cap & d'un détroit de la Norwege.
La contrée de Tronsond est dans la partie septentrionale
de la Norwege, au gouvernement de Wardhus.
Le cap & le détroit sont aussi situés dans le même
lieu; le cap est couvert de plusieurs îles, à l'occident,
au nord & à l'orient. (D. J.)
TRONTINO le
TRONTINO le, (Géog. mod.) riviere d'Italie,
au royaume de Naples, dans l'Abruzze ultérieure.
Elle arrose Teramo, & se perd dans le golphe de
Venise. On croit que c'est le Juvantius des anciens.
(D. J.)
TROPHAEA
TROPHAEA, (Géog. anc.) ou ad Tropoea, ville
d'Italie, chez les Brutiens, au voisinage du port
d'Hercule. Etienne le géographe place cette ville dans
la Sicile: cela vient de ce que de son tems les auteurs
donnoient à cette partie d'Italie le nom de Sicile.
Dans les actes des conciles, cette ville est simplement
nommée Tropoea, nom qu'elle conserve encore
aujourd'hui. (D. J.)
TROPAEA AUGUSTI
TROPAEA AUGUSTI, (Géogr. anc.) ville de
la Ligurie. Ptolomée, l. III. c. j. la donne aux Marseillois, & la met entre le port d'Hercule & celui de
Monaechus. Quelques - uns veulent que ce soit aujourd'hui Torbia ou Turbia, & d'autres Villa - Franca.
(D. J.)
TROPAEA DRUSI
TROPAEA DRUSI, (Géog. anc.) ville de la Germanie, selon Ptolomée, l. II. c. ij. Elle étoit à moitié
chemin entre la Sala & le Rhin, dans l'endroit
où Drusus, selon Ortelius, qui a cru mal - à - propos
que cette ville étoit l'endroit dont Dion Cassius, l.
XV. a voulu parler sous le nom de Trophées de Drusus. Il n'étoit point question alors de ville dans ce
lieu - là. Les Romains après leur victoire y firent un
retranchement où ils éleverent un trophée des armes
des vaincus, & mirent au - bas les noms de toutes
les nations qui avoient eu part à la défaite. Dans la
suite il put s'y former une ville, puisque Ptolomée
y en marque une. (D. J.)
TROPAIRE
TROPAIRE, s. m. (terme de Rubriq.) le tropaire,
dans l'église greque, étoit un verset qui se chantoit
après les heures, & qui pour l'ordinaire étoit à l'honneur
du saint dont on faisoit la fête ce jour - là. On
chantoit en certains jours des canons, c'est - à - dire,
des hymnes composés de trente tropaires, & quelquefois
plus. Les tropaires se chantoient sur le ton des
hymnes qui en faisoient la premiere partie, & leur
servoient d'antienne. Antimus & Tymoclès avoient
composé la plûpart des tropaires. Voyez, si vous voulez,
le glossaire de Meursius & le trésor ecclésiastique
de Suicer. (D. J.)
TROPATAINE
TROPATAINE, (Géog. anc.) contrée d'Asie,
dans le Moësie. Ptolomée, l. VI. c. ij. l'étend depuis
le pays des Geli - Margasi jusqu'à celui des Amariaci.
Ce mot Tropatène est corrompu d'Atropatene. (D. J.)
TROPE
TROPE, s. m. (Gram.)
« Les tropes, dit M. du
Marsais (Trop. part. I. art. iv.), sont des figures par
lesquelles on fait prendre à un mot une signification
qui n'est pas précisément la signification propre de
ce mot ... Ces figures sont appellées tropes, du
grec TROPOS2, conversio, dont la racine est TREPW, verto. Elles sont ainsi appellées, parce que, quand on
prend un mot dans le sens figuré, on le tourne,
pour ainsi dire, afin de lui faire signifier ce qu'il ne
signifie point dans le sens propre. Voyez Sens.
Voiles, dans le sens propre, ne signifie point vaisseaux, les voiles ne sont qu'une partie du vaisseau:
cependant voiles se dit quelquefois pour vaisseaux.
Par exemple, lorsque, parlant d'une armée navale,
je dis qu'elle étoit composée de cent voiles;
c'est un trope, voiles est là pour vaisseaux: que si
je substitue le mot de vaisseaux à celui de voiles,
j'exprime également ma pensée, mais il n'y a plus
de figure.
Les tropes sont des figures, puisque ce sont des
manieres de parler qui, outre la propriété de faire
connoître ce qu'on pense, sont encore distinguées
par quelque différence particuliere, qui fait qu'on
les rapporte chacune à une espece à part. Voyez
Figure.
Il y a dans les tropes une modification ou diffé<pb->
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