ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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duits en une masse, dont on forme de petits pains ou de petites boules, comme l'on veut, & qu'on fait sécher à l'air loin du feu.

Il y a différentes sortes de trochisques, & qui ont différentes vertus: il y en a de purgatifs, d'altérans, d'apéritifs, de fortifians, &c.

Les auteurs latins les nomment pastilli, rotuloe, placentuloe, orbes, orbiculi; & les françois les nomment souvent tablettes, pastilles. Voyez Tablettes, Pastilles, &c.

Les principaux trochisques sont ceux d'agaric, de réglisse, de noix muscade, de succin, de rhubarbe, de myrrhe, de roses, de camphre, de squille, de vipere, &c. Ceux de coloquinte se nomment trochisques d'alhandal, mot pris des Arabes qui appellent la coloquinte handal.

On peut mettre une infinité de remedes sous la forme de trochisques: mais il est inutile de multiplier le nombre de ces sortes de préparations; les remedes agissent plus sûrement sous d'autres formes; & en général les Praticiens font peu d'usage des trochisques.

Quelques charlatans emploient beaucoup cette forme pour déguiser leur spécifique, pour vendre bien cher des drogues qu'ils ont à vil prix. Mais ils font un grand tort au public; car ils cachent sous ce voile la violence & l'acrimonie de leurs préparations infernales qui deviennent pour les entrailles un vrai poison.

Trochisque escarrotique

Trochisque escarrotique, (Mat. médic. & Pharm.) Voyez Mercure.

Trochisque

Trochisque, de minium, (Mat. médic.) l'ingrédient vraiment actif de cette composition officinale étant un sel mercuriel; savoir le sublimé corrosif: nous en avons traité à l'article Mercure, mat. méd. & pharm. Voyez cet article.

Trochisque, de Scille

Trochisque, de Scille, (Mat. méd.) Voyez Scille.

TROCHITE

TROCHITE, s. f. (Hist. nat.) c'est le nom qu'on donne à un fragment d'un corps marin, ainsi nommé parce qu'il ressemble à une petite roue en effet ils sont cylindriques à l'extérieur, ont un trou au centre d'où partent des rayons. Les trochites sont des fragmens de l'entrochite qui est composée d'un amas d'articulations qui tiennent les unes aux autres, & dont l'assemblage forme un corps cylindrique & long. Les trochites ont été souvent regardées comme des astéries ou comme des pierres étoilées.

TROCHLÉATEUR

TROCHLÉATEUR, s. m. en Anatomie, est un nom que l'on a donné au muscle grand oblique de l'oeil, parce qu'il passe dans une membrane en partie cartilagineuse qui lui sert de poulie. Voyez Oblique & OEil, Neres trochléateurs , Voyez Pathétiques.

TROCHOIDE

TROCHOIDE, s. f. en Géométrie, est une courbe dont la génération se conçoit ainsi. Si une roue ou un cercle se meut avec un mouvement composé d'un mouvement en ligne droite & d'un mouvement circulaire autour de son centre, & que ces deux mouvemens soient égaux, un point de la circonférence de ce cercle décrira pendant ce mouvement une courbe appellée trochoide. Ainsi le clou d'une roue qui tourne décrit une trochoïde.

La trochoïde en est appellée la base.

La trochoïde est la même courbe qu'on appelle autrement & plus communément cicloïde, dont on peut voir les propriétés, &c. sous l'article Cicloïde.

On appelle aussi trochoïde une courbe F A figure 85. Pl. Géom. dans laquelle les ordonnées A O seroient égales aux arcs correspondans F d du cercle F d c; & cette derniere courbe est aussi nommée compagne de la cicloïde, ou courbe des arcs. M. Pitot a donné la quadrature d'une portion de cette courbe dans les Mém. de l'acad. de 1724.

La trochoïde ne differe pas essentiellement de la courbe des sinus. Si les ordonnées de la courbe sont augmentées en raison de n à I, la courbe se nomme alors trochoïde alongée. M. Taylor a prétendu que cette courbe étoit celle que formoit une corde de musique mise en vibration. Sur quoi voyez les Mém. de l'acad. de Berlin 1747, 1749, 1750. (O)

TROCHOLIQUE

TROCHOLIQUE, s. f. (Mécan.) terme peu usité, par lequel quelques auteurs anciens entendent cette partie des Mécaniques qui traite des propriétés de tous les mouvemens circulaires. Ce mot vient du grec TRE/XW, tourner.

TROCHOS

TROCHOS, (Géog. anc.) village du Péloponnèse, sur le chemin d'Argos à Tégée. A la gauche de ce village on trouvoit le fort Cenchrée, ainsi nommé, à ce que croit Pausanias, l. II. c. xxjv. de Cenchreus qui étoit fils de Piréne. C'est - là que l'on voyoit la sépulture commune de ces Argiens qui défirent l'armée de Lacédémone auprès d'Hysies. Ce combat fut donné du tems que Pisistrate étoit archonte à Athènes. (D. J.)

TORCHURE

TORCHURE, s. f. (terme de Chasse.) Il se dit des bois de cerfs, lorsqu'ils se divisent en trois ou quatre cors ou épois au sommet de la tête, comme un trochet de fleurs ou de fruits. Trévoux. (D. J.)

TROCHUS

TROCHUS, (Gymnas. médic.) Mercurialis qui a beaucoup parlé du trochus, avoue qu'il est très - difficile de s'en former une idée bien claire. Il croit qu'il y en avoit de deux especes; l'une en usage pour les Grecs, & l'autre pour les Romains.

L'exercice du trochus ou cerceau étoit divisé en deux espèces, tant parmi les Grecs que parmi les Romains. La premiere étoit nommée par les Grecs KRIKELASI/A, qui veut dire agitation du cerceau, suivant Oribase l. collect. VI. ad Julian. Celui qui devoit faire cet exercice, prenoit un grand cercle autour duquel rouloient plusieurs anneaux, & dont la hauteur alloit jusqu'à l'estomac. Il l'agitoit par le moyen d'une baguette de fer à manche de bois. Il ne le faisoit pas rouler sur la terre; car les anneaux insérés dans la circonférence ne l'auroient pas permis, mais il l'élevoit en l'air, & le faisoit tourner au - dessus de sa tête, en le dirigeant avec sa baguette: voilà pourquoi Oribase dit qu'on n'agitoit pas le cerceau suivant sa hauteur, mais transversalement.

Le mouvement communiqué au cerceau étoit quelquefois très - rapide; & alors on n'entendoit pas le bruit des anneaux qui rouloient dans la circonférence. D'autres fois on l'agitoit avec moins de violence, afin que le son des petits anneaux produisît dans l'ame un plaisir qui procurât un agréable délassement. Cette réflexion d'Oribase nous apprend que le jeu du cerceau étoit regardé comme un exercice très - capable de contribuer en amusant à la santé du corps. Il y en avoit une seconde espece, dans laquelle au - lieu de se servir d'un grand cercle, on en employoit un beaucoup plus petit. Il paroît que c'est proprement le trochus des Grecs & des Romains.

Xénophon nous en apprend l'usage, en parlant d'une danseuse qui prenoit à la main douze de ces cerceaux, les jettoit en l'air, & les recevoit en dansant au son d'une flûte. Il n'est point parlé dans ce passage des petits anneaux insérés dans la circonférence du trochus: mais il en est fait mention dans plusieurs épigrammes de Martial.

Les deux espèces de cerceaux dont on vient de parler, ne différoient entre eux que par la grandeur. On les distingue avec peine, quand ils sont simplement représentés sur des bas - reliefs. Mercurialis en a fait graver un, dont Ligorius lui avoit envoyé le dessein, d'après un monument élevé en l'honneur d'un comédien. La circonférence est chargée de huit anneaux, à l'un desquels est attachée une sonnette, & outre cela de neuf fiches ou chevilles, qui fort

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