ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Guipuscoa; cependant cette ville n'a guere prospéré; car elle n'a qu'une seule paroisse. Long. 15. 30. latit. 43. 10. (D. J.)

TOLPACHES

TOLPACHES, s. m. pl. (Art milit. mod.) on appelle tolpaches les soldats de l'infanterie hongroise, qui sont armés d'un fusil, d'un pistolet & d'un sabre. (D. J.)

TOLTERCAIZTLI

TOLTERCAIZTLI, s. m. (Hist. nat.) nom américain d'une pierre du pays fort semblable à la pierre à rasoir, excepté qu'elle est marquetée de taches rouges & noires. Les habitans emploient la poudre de cette pierre mêlée avec du crystal calciné pour enlever les taches des yeux. (D. J.)

TOLU, baume de

TOLU, baume de, (Mat. méd.) le baume de tolu, que l'on appelle encore communément baume d'Amérique, baume de Carthagène, baume sec, mérite quelques lignes de plus que ce qu'on en a dit à l'article Baume.

C'est un suc résineux, ténace, d'une consistence qui tient le milieu entre le baume liquide & le sec; de couleur rouge - brune, tirant sur la couleur d'or, d'une odeur très - pénétrante qui approche de celle du benjoin ou du citron, d'un goût doux & agréable, & qui ne cause pas des nausées comme les autres baumes.

On l'apporte dans de petites calebasses, d'une province de l'Amérique méridionale située entre les villes de Carthagène & de Nombre de Dios. Les Indiens appellent ce pays du nom de Tolu, & les Espagnols lui donnent celui de Honduras. Ce baume se seche avec le tems, & se durcit de sorte qu'il devient fragile.

L'arbre qui le porte, s'appelle balsamum tolutanum, foliis ceratioe similibus, quod candidum est, C. B. p. 401. Balsamum de Tolu, J. B. 1. 196. Balsamum provincioe Tolu, balsamifera quarta, Hernend. 53.

Cet arbre est semblable aux bas pins; il répand de tous côtés plusieurs rameaux, & il a des feuilles semblables au caroubier, toujours vertes. Je ne connois point de description plus ample de cet arbre. On fait une incision à l'écorce tendre & nouvelle; on reçoit la liqueur qui coule, dans des cuillieres faites de cire noire; on la verse ensuite dans des calebasses, ou dans d'autres vaisseaux que l'on a préparés pour cela.

On attribue à ce baume les mêmes vertus qu'au baume du Pérou, & même quelques - uns le croient préférable. Les Anglois en font un fréquent usage dans la phthisie & les ulceres internes. On le vante pour consolider les ulceres & les défendre de la pourriture; on le prescrit dans les plaies des jointures & dans les coupures; comme il n'a point d'acrimonie, les malades le prennent facilement, étant dissout dans quelque liqueur. Mêlé avec un jaune d'oeuf & du sucre, il forme un remede restaurant & assez agréable. (D. J.)

Tolu

Tolu, (Géog. mod.) ville de l'Amérique méridionale, dans la Terre - ferme, au gouvernement de Carthagène, à douze lieues de cette ville. Il croît dans ses environs une espece de bas - pin, qui donne par des incisions faites à son écorce une liqueur d'un rouge doré, pénétrante, glutineuse & d'une saveur douce. On nomme cette liqueur baume de Tolu. Long. de la ville 9. 38. (D. J.)

TOLUIFERA

TOLUIFERA, s. f. (Hist. nat. Botan.) genre de plante ainsi nommée par Linnoeus, parce qu'il produit le baume de Tolu. Le calice est composé d'une seule feuille en cloche, divisé en cinq parties avec un angle plus éloigné que les autres. La fleur est composée de cinq pétales plantée dans le calice; il y en a quatre droits, égaux, un peu plus longs que le calice; mais le cinquieme est deux fois aussi large que les autres; il finit en coeur, & a un onglet de la longueur du calice. Les étamines sont dix filets très<cb-> courts, mais leurs bossettes ont la longueur du calice, & même quelque chose de plus; le germe du pistil est oblong; à peine voit - on le stile; le stigma est aigu; le fruit & les graines sont encore inconnues. Linnoei gen. plant. p. 182. (D. J.)

TOLY ou MONASTER

TOLY ou MONASTER, (Géog. mod.) ville de Grece dans la Macédoine, aujourd'hui le Coménolitari, sur le bord occidental de la riviere Vardar, au nord du lac Petriski. (D. J.)

TOM

TOM, (Géog. mod.) riviere de Sibérie. Elle se divise en deux bras au - dessus de la ville de Tomoskoi, & se jette enfin dans l'Oby. (D. J.)

TOMACO, le

TOMACO, le, (Géog. mod.) grande riviere de l'Amérique méridionale au Pérou, dans l'audience de Quito. Elle tire son nom d'un village d'indiens appellé Tomaco, & on dit qu'elle prend sa source dans les montagnes qui sont aux environs de la ville de Quito. (D. J.)

TOMAN

TOMAN, s. m. (Monnoie de compte.) monnoie que quelques - uns nomment aussi timein; c'est une monnoie de compte dont les Persans se servent pour tenir leurs livres & pour faciliter les réductions des monnoies dans le payement des sommes considérables. Le toman vaut cinquante abassis, & revient à environ soixante & dix livres monnoie de France. D'Herbelot écrit touman, & dit que les Persans & les Arabes ont emprunté ce mot de la langue des Mogols & des Khoaresmiens, dans laquelle il signifie le nombre de dix mille. (D. J.)

TOMAR

TOMAR, (Géog. mod.) ville de Portugal, dans l'Estramadure, sur le bord de la riviere Nabaon, entre Lisbonne & Coïmbre. Il y a un château qui appartient aux chevaliers de l'ordre de Christ dont le roi est grand - maître. C'est une des plus riches commanderies de l'ordre; on croit que Tomar est l'ancienne Concordia de Ptolomée, l. II. c. v. Long. 9. 10. latit. 39. 35. (D. J.)

TOMATE

TOMATE, s. f. (Diete.) c'est le nom que porte la pomme d'amour à la côte de Guinée, où elle croît abondamment. Les Espagnols qui ont appris des peuples de ce pays à manger ce fruit, ont adopté aussi ce nom. Ils les cultivent fort communément dans leurs jardins; & c'est de chez eux que la culture de cette plante est passée depuis quelques années en Languedoc & en Provence où on l'appelle du même nom.

La tomate est encore une espece de morelle, mais dont le fruit n'est point dangereux: ce qui est conforme à l'observation générale que les parties quelconques de toutes les especes de solanum perdent leur qualité vénéneuse lorsqu'elles sont pénétrées d'acide, soit naturellement, soit ajouté par art, comme nous l'avons observé à l'article Morelle, à l'article Phitolacca, & à l'article Piment. Voyez ces articles.

Le fruit de tomate étant mûr est d'un beau rouge, & il contient une pulpe fine, légere & très - succulente, d'un goût aigrelet relevé & fort agréable, lorsque ce fruit est cuit dans le bouillon ou dans divers ragoûts. C'est ainsi qu'on le mange fort communément en Espagne & dans nos provinces méridionales, où on n'a jamais observé qu'il produisît de mauvais effets. (b)

TOMBA ou TOMBO

TOMBA ou TOMBO, (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme en Afrique parmi les habitans idolatres des royaumes d'Angola & de Metamba, des cérémonies cruelles superstitieuses qui se pratiquent aux funérailles des rois & des grands du pays. Elles consistent à enterrer avec le mort plusieurs des officiers & des esclaves qui l'ont servi pendant sa vie, & à immoler sur son tombeau un certain nombre de victimes humaines, proportionné au rang que la personne décédée occupoit dans le monde; après que ces malheureux ont été égorgés, & ont arrosé la terre de leur sang, les assistans dévorent leur chair.

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