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11°. La tumeur dolente, pulsative, qui >vent communique de la rougeur aux bourses en même tems qu'elle donne la fievre, veut être traitée par l'application des antiphlogistiques.
12°. Lorsqu'après une ancienne maladie vénérienne, & sur - tout la suppression d'une gonorrhée virulente, le testicule s'enfle, l'application prudente des mercuriaux paroît nécessairement indiquée.
13°. La douleur des testicules sans tumeur & sans cause manifeste, diminuera par l'application des anodins.
14°. Les testicules relâchés & trop pendans, ce qui arrive souvent dans les enfans, & designe la foiblesse de leur constitution, doivent être soutenus, & en même tems renforcés par l'application des corroborans.
15°. Si les testicules reçoivent d'autre part des humeurs morbisiques, accident assez commun dans les malades de la poitrine, & qui annoncent une fâcheuse métastase, il faut ramener ces humeurs à leur cours naturel, ou plutôt en faire la dérivation sur des endroits moins dangereux. (D. J.)
Ce mal peut venir de deux causes. 1°. De quelque injure exterieure, comme un coup, une chûte, une contusion; ce qui arrive souvent en montant à cheval avec précipitation, & sans prendre garde à soi. 2°. D'une maladie vénérienne, comme d'une gonorrhée, imprudemment & trop - tôt arrêtée.
On distinguera l'inflammation des testicules, de toute autre maladie, sur - tout de l'hernie au scrotum; lorsqu'il y aura l'une des causes dont nous venons de parler, que le malade se plaindra de gonflement, de chaleur, & de rougeur aux testicules; que la tumeur & l'inflammation se manifesteront à l'examen des parties, & sur - tout lorsqu'en touchant le testicule affecté, on le trouvera d'une grosseur contre nature, & quelquefois égale à celle du poing.
Cette maladie ne veut point être traitée legérement, car souvent il survient un abscès ou sphacele; le malade en perd la virilité ou la vie; ou le mal dégénere en un skirrhe, ou en un cancer que la mort suit infailliblement, ou enfin en sarcocele ou hydrocele, maladies fort incommodes.
On emploie pour résoudre l'inflammation des testicules, les mêmes remedes qui sont recommandes pour l'inflammation des mammelles; sur - tout le vinaigre de litarge, l'eau de chaux mêlée avec l'espritde vin camphré, la tuthie, & la pierre calaminaire.
Pour le tems de la nuit, où les fomentations ne se font pas commodément, on appliquera l'emplâtre de grenouilles avec une quantite double de mercure, ou l'emplâtre de diachylon. Il ne faudra pas négliger les digessifs intérieurs. Si le mal provient de quelque injure extérieure, ou d'un sang épaissi, on recourra aux poudres d'yeux d'écrévisses préparées, d'écailles d'huitres, & à l'arcanum duplicatum, & aux décoctions de racines, de bois, & de plantes discussives: on défend tout ce qui échauffe le sang, & toute nourriture de difficile digestion; si la chaleur est violente, il est nécessaire de mêler un peu de nitre avec les poudres dont on a fait mention, & d'ajouter quelque esprit de vitriol ou de soufre dans la boisson du malade; s'il est pléthorique, on lui tirera du sang par le bras.
Lorsque quelque maladie vénérienne est la cause de l'inflammation, on usera de purgatifs, mêlés avec le mercure doux, & de tous les remedes qui operent contre le virus vénérien: on ne négligera point les tisanes faites de reglisses & d'anis bouillis dans l'eau,
Si le pus est mûr, & que l'abscès tarde à s'ouvrir de lui - même, on y fera une incision, on évacuera la matiere, on nettoiera la plaie avec quelque onguent digestif, ou quelque injection spiritueuse qui résiste à la putréfaction, & l'on achevera la cure avec un baume vulnéraire: on facilitera la digestion de la matiere, & l'on diminuera les douleurs avec l'emplâtre de jusquiame, & celle de diachylon, avec les gommes: cependant on travaillera fortement à détruire le virus vénérien; quand bien même le scrotum seroit consumé, & le testicule exposé à la vue, si l'on sait tirer parti des remedes digestifs & balsamiques, la substance détruite du scrotum se régénere quelquefois; enfin l'art ne connoit point d'autre secours. Heister, Chirurgie. (D. J.)
On met aussi dans cette classe les lettres de scholarité.
Voyez les mémoires du clergé, & les mots
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