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Un boulet creux du calibre de vingt - quatre, pesoit en fer . . . . . . . . . . . 60 liv.
Et chargé de plomb . . . . . . 79 liv.
Il contenoit 6 livres de poudre.
Sa fusée avoit de longueur 6 pouces; son diametre par la tête 15 lignes, réduit par le bas à 10 lignes; la lumiere 4 lignes de diametre. On frottoit la tête du boulet de terébenthine pour y faire tenir le poulv>in, afin que le feu se communiquât plus promptement à la fusée.
Mais toutes les fois que l'on en a fait l'épreuve, ou ces boulets ont crevé en l'air, ou ils ne sont allés frapper la butte ou le blanc que par leur largeur & de travers, & non par leur pointe; ou les fusées n'ont point pris, ou elles se sont éteintes; & leur effet par conséquent est devenu entierement inutile.
Ce que l'on appelle boulets messagers, sont des boulets creux dont on se servoit autrefois pour porter des nouvelles dans une place de guerre, & l'on ne mettoit qu'une foible charge de poudre pour les faire tomber où l'on vouloit; & ces sortes de boulets étoient pour l'ordinaire couverts de plomb, & la plûpart étoient de plomb sans mélange de fer.
Les boulets à l'ange, à chaine, & autres, étoient pour faire plus d'exécution, ou dans une ville ou dans un camp.
Mais quelques inventions que l'on ait imaginées jusqu'à présent, il en faut toûjours revenir à l'ancien usage, qui est le plus sûr & le moins embarrassant.
Un ancien officier d'artillerie a proposé pour la mer un boulet: ce boulet a deux têtes & est garni au milieu, de la même composition dont l'on charge les carcasses; on l'enveloppe d'une toile ou drap soufré qui prend feu par celui du canon, & qui le porte dans les voiles des vaisseaux.
Ce boulet est percé à l'une des têtes pour y mettre la fusée qui a communication à la charge du canon, & le boulet avec son enveloppe tient lieu de fourrage, afin que la charge du canon se communiquè à la fusée du boulet. S. Remy, mem. d'Artillerie.
On creuse une place en terre, & on y allume une grosse quantité de charbon de bois ou de terre.
On met dessus une forte grille de fer.
Quand ce feu est dans toute sa force, on met les boulets sur la grille, & ils y rougissent en très - peu de tems.
On a des tenailles ou des cuillieres de fer pour les prendre.
On les porte dans la piece qui n'en doit point être
Lorsque les tranchées sont devant les batteries de boulets rouges, on bourre la poudre avec du fourrage, parce que si on y mettoit de la terre glaise, les morceaux pourroient aller blesser & tuer les travailleurs.
Les boulets rouges ne se tirent qu'avec des pieces de huit & de quatre; parce que si les pieces étoient d'un plus fort calibre, les boulets seroient trop difficiles à servir. S. Remy, Mem. d'Artillerie. (Q)
Ces boulines sont des cordes simples qui tiennent chacune à de>x autres cordes plus courtes, qu'on nomme pattes de bouline, & celles - ci tiennent encore à de plus courtes qui sont nommées ansettes ou cobes, lesquelles sont épissées à la ralingue de la voile.
Les boulines servent principalement à retirer la voile, & empêcher que le vent, lorsqu'on le prend de côté, n'en enfle trop le fond; ce qui retarde le sillage du vaisseau au lieu de l'avancer: elles empêchent aussi que le vent n'échape par le côté qu'elles retirent.
Presque toutes les voiles ont des boulines, à l'exception de la civadiere ou voile de beaupré, qui n'a ni boulines ni coüets, les écoutes en faisant l'office.
Bouline de la grande voile, voyez
Bouline de la misene, n°. 90.
Bouline du grand hunier, n°. 91.
Bouline du petit hunier, n°. 93.
Bouline du grand perroquet, n°. 92.
Bouline du perroquet d'avant, n°. 94.
Bouline du perroquet de fougue, n°. 88.
Bouline de revers, c'est celle des deux boulines qui
est sous le vent, & qui est larguée. Largue la bouline
de revers, terme de commandement pour lâcher la
bouline qui est sous le vent. Voyez Next page
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