Talud, (Jardinage.) bien de gens le confondent
avec glacis; il n'en differe qu'en ce qu'il est plus
roide que le glacis qui doit être doux & imperceptible.
C'est une pente de terrein revêtu de gazon, laquelle
sert à soutenir des terrasses, les bords d'un boulingrin,
ou les recordemens de niveaux de deux allées
parallelles.
La proportion des grands talus de gazon est ordinairement
des deux tiers de leur hauteur; pour les
petits la moitié ou le tiers suffit, afin de ne pas priver
le haut du talus de l'humidité qui tombe toujours
en - bas.
On reglera encore cette pente suivant la qualité de
la terre: si elle est forte, 6 pouces par pié suffiront;
si elle est mouvante on en donnera 9.
La maniere de dresser les talus & de les gazonner
se trouvera aux mots Gazon & Clayonnage.
Talud se dit encore dans la taille des arbres fruitiers
& sauvages, & alors le talud veut dire pié de biche.
Voyez Pié de biche.
TALUDER
TALUDER, v. act. & neut. (Coupe des pierres.)
c'est mettre une ligne, une surface en talud.
TAMAGA, la
TAMAGA, la, (Géog. mod.) riviere du Portugal. Elle a sa source dans la Galice, entre ensuite
dans la province de Tra - los - Montes, baigne les murailles
de Chiavez, d'Amarante, & se jette dans le
Douro. (D. J.)
TAMALAMEQUE
TAMALAMEQUE, (Géog. mod.) ville de l'Amérique, dans la Terre - ferme, sur la rive droite du
Rio - Grandé, au gouvernement de Sainte - Marthe,
à quelques lieues au - dessus de Ténérife. Elle appartient
aux Espagnols, qui la nomment Villa - de - las - Palmas. Quoiqu'il y fasse une chaleur excessive par
les vents du sud, qui y soufflent la plus grande partie
de l'année, cependant ses environs ne manquent pas
de pâturages, qui nourrissent beaucoup de bétail.
(D. J.)
TAMALAPATRA
TAMALAPATRA, s. f. (Hist. nat. Botan. anc.)
nom que quelques auteurs, & entr'autres Garzias,
ont donné à la feuille indienne des modernes, qui
paroît être le malabathrum des anciens. Voyez Malabathrum.
Cette feuille est semblable à celle du cannelier,
dont elle ne differe que par le goût; elle est cependant
d'une odeur agréable, aromatique, & approchant un
peu du clou de gerofle; on ne s'en sert en médecine
que comme un ingrédient qui entre dans les compositions
thériacales; l'arbre qui porte cette feuille, est
communement nommé Tamalapatrum. Voyez son article. (D. J.))
TAMALAPATRUM
TAMALAPATRUM, s. m. (Hist. nat. Bot. exot.)
arbre qui porte la feuille indienne, ou la tamalapatra.
Cet arbre est un des enneandria monogynia de
Linaeus, & des arbores fructu caulyculato de Ray. Voici
ses synonymes, canella sylvestris malabarica, Raii
hist. 1562, katon - karna, H. Malab. P. 5, 105, canella arbor, sylvestris. Munt. tamalapatrum, sive folium, C. B. P. 409.
Cet arbre ressemble assez au cannelier de Ceylan,
soit pour l'odeur, soit pour le goût; mais il est plus
grand & plus haut. Ses feuilles, quand elles ont acquis
toute leur étendue, sont de dix à douze pouces
de longueur & de six ou huit de largeur; leur forme
est ovalaire. Il se trouve depuis la queue jusqu'à
la pointe trois nervures assez grosses, desquelles sortent
transversalement plusieurs veines. De petites
fleurs disposées en ombelles, partent de l'extrémité
des rameaux; elles sont sans odeur, d'un verd blanchâtre,
à cinq pétales, ayant cinq étamines très petites,
d'un verd jaune, garnies de petits sommets,
lesquels occupent le milieu. A ces petites fleurs succédent
de petites baies qui ressemblent à nos groseilles
rouges. Cet arbre croît dans les montagnes du
Malabar: il fleurit au mois de Juillet & d'Août, &
ses fruits sont mûrs en Décembre & en Janvier.
(D. J.)
TAMAN
TAMAN, (Géog. mod.) ville des états du turc,
dans la Circassie, avec un méchant château, où quelques
janissaires sont en garnison. Il y a des géographes
qui prennent cette ville pour l'ancienne Corocondama de Ptolomée, mais cela ne se peut, car la
Corocondama étoit à l'entrée du Bosphore cimmérien.
(D. J.)
TAMANDUA
TAMANDUA, s. m. (Hist. nat. Zoologie exot.)
nom d'un animal à quatre piés d'Amérique, nommé
par Pison myrmecophagus, mangeur de fourmis; les
Anglois l'appellent the ant - bear, l'ours aux fourmis;
ils l'appellent ours, parce que ses piés de derriere
sont faits comme ceux de l'ours; il ressemble assez
au renard, mais il n'en a pas la finesse, au contraire,
il est timide & sot; il y en a de deux especes, un
grand qui porte une queue large & garnie de soies ou
de poils longs, comme ceux d'un cheval, noirs &
blancs; l'autre petit, dont la queue est longue, rase
ou sans poil; l'un & l'autre sont fort friands de fourmis,
dont la trop grande quantité nuit beaucoup aux
biens de la terre. Le petit entortille sa queue aux
branches des arbres, & y demeure suspendu pour
attendre les fourmis, sur lesquelles il se jette, & les
dévore. Les museaux de l'un & de l'autre sont longs
& pointus, n'ayant qu'une petite ouverture pour
leur bouche, en maniere de trompe; ils n'ont point
de dents, mais quand ils veulent attrapper les fourmis,
ils élancent hors de leur museau une langue fort
longue & déliée, avec laquelle ils aglutinent ces petits
insectes, la pliant & repliant pour les y attacher,
puis ils les avalent à belles lampées. Leur peau est
épaisse; leurs piés sont garnis d'ongles aigus, avec
lesquels ils se défendent puissamment quand on les a
irrités. Le grand tamandua est nommé par les habitans
du Brésil tamandua - guacu; il a une longue queue
garnie de poils rudes comme des vergettes; il s'en
sert comme d'un manteau pour s'en couvrir tout le
corps; voyez Jean de Laet, Lery, Pison, Marggrave, & Barlaus dans leurs descriptions du Brésil.
(D. J.)
TAMARA
TAMARA, (Géog. mod.) ville d'Asie, dans l'île
de Socotora, à l'entrée de la mer Rouge, sur la côte
septentrionale de l'île. La rade s'ouvre entre est - parnord, & ouest - par - nord - ouest. On y mouille sur dix
brasses d'eau, & sur un bon fond. Latit. 12. 30.
(D. J.)
Tamara
Tamara, les îles de, (Géog. mod.) autrement les
îles de los - Idolos; îles d'Afrique sur la côte de la haute
Guinée, le long de la côte de Serra Liona: on en
tire du tabac, de l'ivoire, en échange de sel & d'eaude - vie.
TAMARACA
TAMARACA ou Tamarica, (Géog. mod.) capitainerie
du Brésil, dans l'Amérique méridionale;
elle est bornée au nord par celle de Parayba, au midi
par celle de Fernambuc, au levant par la mer du
Nord, & au couchant par les Tapuyes. Elle a pris
son nom de l'île de Tamaraca, qui est à 5 lieues d'Olinde ou de Fernambuc. Son port est assez commode
du côté du sud, & est défendu par un château bâti
sur une colline. Quoique cette capitainerie soit fort
tombée par le voisinage de celles de Fernambuc &
de Parayba, elle ne laisse pas néanmoins de produire
encore un grand profit à celui qui la possede. (D. J.)
TAMARE
TAMARE, (Géog. anc) ville de la Grande - Bretagne. Ptolomée, l. II. c. iij. la donne aux Domnonii.
Son nom moderne est Tamertou.
TAMARIN
TAMARIN, tamarindus, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre
de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales
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