SPIREA, s. f. (Hist. nat. Botan.) spiroea; genre
de plante à fleur en rose composée de plusieurs pétales
disposées en rond. Le pistil sort du calice & devient
dans la suite un fruit composé de plusieurs siliques
qui renferment une semence oblongue. Tournefort, I. R. H. voyez Plante.
La principale des especes de spiroea est à feuilles de
saule; c'est un arbrisieau qui croît à la hauteur d'environ
trois piés, poussant plusieurs rameaux grêles
couverts d'une écorce rouge, portant beaucoup de
feuilles longues & étroites comme celles du saule,
dentelées en leurs bords, vertes en - dessus, rougeâtres
en - dessous; d'un goût astringent, tirant sur l'amer.
Ses fleurs sont petites, disposées aux sommités
des branches en maniere de grappes ou d'épis longs
presque comme le doigt & assez gros. Chacune de
ces fleurs est composée de cinq pétales incarnats disposés
en rose, & soutenus par un calice découpé en
étoile. Après qu'elles sont passées, il paroît un fruit
composé de plusieurs gaînes disposées en maniere de
tête; on trouve dans chacune de ces gaînes des semences
menues, applaties, jaunâtres. On cultive
cet arbrisseau dans les jardins, aux lieux sombres &
ombrageux. (D. J.)
SPIREO
SPIREO, (Géog. mod.) cap de la Morée, dans la
Zacanie sur la côte du golfe d'Engia, au midi de
l'île de ce nom, & au sud - ouest de celle de Dorussa.
SPIRES
SPIRES, (Conchyl.) contours, circonvolutions
de la vis d'une coquille, ou que la coquille forme autour
de son fût.
SPIRIQUES, lignes
SPIRIQUES, lignes, (Géom.) especes de courbes
inventées par Perséus, & qu'il ne faut pas confondre
avec les spirales. M. Montucla a trouvé dans
Proculus ce que c'étoit que lignes spiriques. Ce commentateur
les décrit assez clairement. Il nous apprend
que c'étoient des courbes qui se formoient en coupant
le solide fait par la circonvolution d'un cercle autour
d'une corde, ou d'une tangente, ou d'une ligne
extérieure. De - là naissoit un corps en forme d'anneau
ouvert ou fermé, ou en forme de bourlet; ce
corps étant coupé par un plan, donnoit, suivant les
circonstances, des courbes d'une forme fort singuliere,
tantôt alongées en forme d'ellipse, tantôt
applaties & rentrantes dans leur milieu, tantôt se
coupant en forme de noeud ou de lacet. Perséus considéra
ces courbes, & crut avoir fait une découverte
si intéressante, qu'il sacrifia à son bon génie. Montucla, hist des Mathém. tom. I. (D. J.)
SPIRITUALITÉ
SPIRITUALITÉ, s. f. (Gramm.) on dit la spiritualité de l'ame, pour désigner cette qualité qui nous
est inconnue, & qui la distingue essentiellement de la
matiere. Voyez l'article Ame.
Le même mot se prend aussi pour une dévotion
honnête, recherchée, qui s'occupe de la méditation
de ce qu'il y a de plus subtil & de plus délié dans la
religion.
SPIRITUEL
SPIRITUEL, adj. (Gramm.) qui est esprit, qui
est d'une nature essentiellement différente de la matiere;
en ce sens il s'oppose à matériel. L'être spirituel; l'être matériel. Il se prend aussi pour désigner la
qualité de l'homme que nous appellons l'esprit. C'est
un homme très - spirituel; cette pensée est très - spirituelle. On le dit des personnes qui s'occupent de la
contemplation des choses divines. Les religieux ont
des peres spirituels & des peres temporels. La vie
spirituelle a des douceurs. Spirituel s'oppose à temporel & à civil dans ces phrases: le glaive spirituel; la
puissance spirituelle. S'il est si difficile de poser des
bornes entre la puissance temporelle & la puissance
spirituelle, c'est que chacune cherche à étendre ses
prérogatives. L'alliance spirituelle est celle que l'on
contracte avec Dieu par des voeux religieux. La
communion spirituelle est la part que les assistans prennent
à la communion du prêtre. Il y a des incesses
spirituels. Les Valentiniens s'appelloient spirituels, &
ils donnoient aux Catholiques le nom de psychigues.
Ceux d'entre les freres mineurs qui dans le xjv. siecle
s'attacherent à toute l'aussérité de la regle de S. l'rançois,
se distinguerent des autres par l'épithete de spirituels.
SPIRITUEUX
SPIRITUEUX, adj. (Gram.) qui est plein de ce
que les chimistes appellent esprits. Voyez Esprit,
Chimie. La distillation extrait des corps ce qu'ils
ont de plus spiritueux. Les bons vins sont très spiritueux.
SPIRITU - SANCTO
SPIRITU - SANCTO, (Géog. mod.) capitainie de
l'Amérique méridionale au Brésil, sur la côte orientale,
à 10 degrés de latitude méridionale. Elle est
bornée au nord par la capitainie de Porto - Ségure,
au midi par celle de Rio - Janeiro, & à l'orient par
la mer. Ses limites ne sont point fixées du côtè de
l'occident. Ce gouvernement passe pour le plus fertile
de ceux du Brésil, & le mieux fourni de toutes
les choses nécessaires à la vie. L'on y fait commerce
de coton & de bois de Brésil. Il n'y a dans ce gouvernement,
qui appartient aux Portugais, qu'une
seule ville de même nom. (D. J.)
Spiritu - Sancto, la ville de, (Géog. mod.)
ville de l'Amérique méridionale au Brésil, capitale
du gouvernement de ce même nom, sur le bord de
la mer, avec un port. Elle n'a ni remparts, ni murailles;
elle est située sur le bord de la mer avec un
port, qui est une petite baie, ouverte vers l'orient,
& parsemée de petites îles.
SPIROLE
SPIROLE, s. f. terme d'Artillerie, vieux mot; Rabelais dit, l. I. c. xxvj. bombards, faulcons, spirols,
& autres pieces. La spirole étoit une maniere de petite
colevrine, ainsi appellée de spira, tortillement
en ligne spirale; & l'on a donné ce nom à la spirole,
soit à cause de la tortuosité du chemin que faisoit sou
boulet; soit pour distinguer cette piece d'artillerie
de plusieurs autres, que le siflement de leurs boulets
semblable à celui des serpens, avoit déja fait nommer
basilics, serpentines, & coulevrines. (D. J.)
SPITALL
SPITALL, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne,
dans la haute Carinthie, aux frontieres de l'évêché de
Saltzbourg, sur la Liser, près son embouchure dans
la Drave.
SPITHAME
SPITHAME, s. f. (Mesure anc.) nom équivoque
qu'on avoit donné chez les Grecs à deux mesures différentes,
dont l'une, assez rare faisoit seulement la
moitié de l'autre, & n'étoit que la quatrieme partie
de la coudée, composée de six doigts grecs, qui revenoient
à quatre doigts romains. La grande spithame
étoit la moitié de la coudée greque, & les trois quarts
du pié, d'où vient qu'on y comptoit douze doitgs,
comme on en comptoit six à la petite. C'est du moins
là l'opinion de M. de la Barre que nous ne préten<pb->
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