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Cette maladie consiste en un grand nombre de
très - petites pustules, qui s'élevent très - près les unes
des autres; quelquefois en forme circulaire, en causant
des démangeaisons & des douleurs très - grandes;
elles ne viennent jamais à suppuration, & on ne les
guérit qu'avec beaucoup de difficulté; car après
qu'elles ont paru entierement dissipées, elles reparoissent
fort souvent en différens tems de l'année. Le
peuple les frotte ordinairement avec de l'encre;
mais quand la maladie est fixée, il faut premierement
employer quelques remedes généraux. Voyez
Ce genre de plante si bien nommé par les Anglois, the mother of thyme, plaît beaucoup par son odeur agréable, & par ses jolies fleurs. Tournefort en compte douze especes; mais je m'arrêterai à la plus estimée dans la Médecine: c'est le petit serpolet, serpillum vulgare minus, inst. rei herb. 197. Sa racine est menue, ligneuse, vivace, brune, garnie de fibres capillaires. Elle pousse plusieurs petites tiges, quarrées, dures, rougeâtres & basses; les unes s'élevent droites à la hauteur de la main; les autres serpentent & s'attachent çà & là à la surface de la terre par des fibres déliées, d'où lui vientson nom, tant en grec qu'en latin. Ses feuilles sont petites, vertes, un peu plus larges que celles du thym, arrondies, nerveuses, d'un goût âcre & aromatique. Ses fleurs naissent aux sommets des tiges, petites, disposées en maniere de tête, de couleur ordinairement purpurine, quelquefois blanche; chacune d'elles est un tuyau découpé par le haut en deux levres, & soutenu par un calice fait en cornet. Lorsque ces fleurs sont tombées, il leur succede de petites semences presque rondes, renfermées dans une capsule, qui a servi de calice à la fleur.
Cette plante croît aux lieux incultes, montagneux, secs, rudes, sablonneux, pierreux; dans les champs; dans les pâturages; en un mot presque par - tout. Elle fleurit au mois de Mai. Elle répand une odeur agréable, & a un goût aromatique. (D. J.)
Ce palais est à gauche tout à l'entrée du port, & occupe la place de l'ancienne ville de Byzance, sur la pointe de la presqu'île de Thrace, où est précisément le Bosphore. Le serrail qui est l'ouvrage de Mahomet II. a près de trois milles de circuit; c'est une espece de triangle, dont le côté tenant à la ville est le plus grand, celui qui est mouillé par les eaux du Bosphore est à l'est, & l'autre qui forme l'entrée du port est au nord: les appartemens sont sur la hauteur de la colline, & les jardins sur le bas jusqu'à la mer.
Quelque grande que soit cette enceinte, les dehors du palais n'ont rien de rare; & s'il faut juger de la beauté des jardins par les cyprès que l'on y découvre, l'on conviendra qu'ils ne sont pas mieux entendus que ceux des particuliers. On affecte de planter dans le serrail des arbres toujours verds, pour dérober aux habitans de Galata & des autres lieux voisins, la vûe des sultanes qui s'y promenent.
Quoiqu'on ne voie que les dehors du serrail, il est à présumer que l'intérieur de ce palais n'a rien de ce que nous appellons superbe & magnifique; parce que les Turcs ne savent guere ce que c'est que magnificence en bâtimens, & ne suivent aucune regle de bonne architecture. S'ils ont fait de belles mosquées, c'est qu'ils avoient un beau modele devant leurs yeux, qui étoit l'église de Ste Sophie; encore ne faudroit - il pas suivre un pareil modele pour bâtir des palais suivant les regles de la bonne architecture. On s'apperçoit aisément en voyant les grands combles des kioscs ou pavillons turcs, que l'on commence à s'éloigner d'Italie, & à s'approcher de la Perse & même de la Chine.
Les appartemens du serrail ont été faits en différens tems, & suivant le caprice des princes & des sultanes; ainsi ce fameux palais est un assemblage de plusieurs corps de logis, entassés souvent les uns sur les autres, & séparés en quelques endroits. On ne doute pas que les appartemens ne soient spacieux & richement meublés. Leurs plus beaux ornemens ne consistent ni en tableaux, ni en statues; ce sont des peintures à la turque, parquetées d'or & d'azur, entremélées de fleurs, de paysages, de culs - de - lampes, & de cartouches chargés de sentences arabes, comme dans les maisons des particuliers de Constantinople.
Les bassins de marbre, les bains, les fontaines jaillissantes, font les délices des Orientaux, qui les placent aux premiers étages, sans craindre de trop charger le plancher. C'étoit aussi le goût des Sarrasins & des Maures, comme il paroît par leurs anciens palais, & sur - tout par celui de l'Alhambra qui est à Grenade en Espagne, où l'on montre encore comme un prodige d'archiecture, le pavé de la salle des Lions, qui est fait de plaques de marbre plus grandes que celles des tombes de nos églises.
S'il y a quelques beaux morceaux dans le serrail,
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