Biais, Biaiser, (Jardinage.) c'est à l'art qu'il appartient
de racheter les biais d'un jardin, qui forment
des alignemens irréguliers & des formes bisarres, &
c'est ce qu'on appelle sauver un biais.
Dans les pieces couvertes, comme sont les bosquets,
une ligne droite que forme une palissade, redresse
un biais qui se perd dans les quarrés de bois.
Dans les lieux découverts, tels qu'un parterre,
un boulingrin, le biais paroît un peu plus, mais il se
sauve dans l'étendue, & on ne peut juger que par
le plan, de l'irrégularité du terrein.
On rejette le biais sur les plattes - bandes dans les
petits jardins, en régularisant la piece du milieu, &
on redresse les plattes - bandes par un trait de buis;
des lisieres de bois & de brossailles rachetent le biais
des murs; & les coudes des allées qui ne peuvent s'aligner,
se corrigent par le moyen d'un berceau ou
d'un banc placés à propos dans l'angle.
Pour rendre le biais plus tolérable d'un quarré long
dont deux côtés opposés sont inégaux, entrez par le
petit côté, la perspective racourcira le grand. (K)
Biais
Biais, (Manege.) aller en biais, c'est - à - dire, les
épaules avant la croupe. Faire aller un cheval en biais.
La leçon du biais au passager. Si les épaules sont avant
la croupe, le cheval est en biais, & a la croupe un peu
en dehors. Mettre le cheval en biais, tantôt à une
main, & puis le pousser en avant; tantôt à l'autre,
& puis le pousser de même en avant, & réitérer cela
de main en main & en avant, lui fait obéir la main
& le talon, & est une excellente leçon; mais d'autant
qu'il est mis en biais, il faut que les parties de devant
aillent toûjours avant celles de derriere. La maniere
de faire aller un cheval en biais; de lui faire faire
des courbettes en biais; de le mettre au pas en biais,
& en courbette en biais, est fort détaillée dans New -
caftle. Pour aller en biais, il faut aider aussi à toutes
mains le cheval de la rêne de dehors, & soûtenir,
c'est - à - dire, le tenir ferme, sans lui donner aucun
tems: car le cheval le prend mieux qu'on ne peut le
lui donner. Il faut aussi l'aider de la jambe de dehors;
c'est - à - dire, qu'il faut que la rêne & la jambe soient
d'un même côté, & toûjours en dehors. (V)
BIALOZERKIEW
* BIALOZERKIEW, (Géog.) ville du palatinat
de Kiovie, en Pologne, sur la riviere de Rost.
BIALY - KAMEN
* BIALY - KAMEN, (Géog.), petite ville de la
Russie, sur la riviere de Bug.
BIAN
BIAN, est un terme usité dans les coûtumes d'Anjou, de Poitou, d'Angoumois, & de S. Jean d'Angely, pour signifier ce que nous appellons corvée. Voyez
Corvée. (H)
BIANA
* BIANA, (Géog.) ville d'Asie, dans les états du
Mogol; on y trouve d'excellent indigo; elle est à 20
lieues d'Agra. Long. 95. 30. lat. 46. 24.
BIANDRA ou BIANDRATE
* BIANDRA ou BIANDRATE, (Géog.) petite ville
du Milanois, sur les frontieres du comté de Verceil.
BIARQUE
* BIARQUE, s. m. (Hist. anc.) intendant des vivres,
à la cour des empereurs de Constantinople. Sa
charge s'appelloit biarchie, de BIOS2, vie, & A)RXH\,
chef; c'étoit la même dans le palais de l'empereur,
que celle du proefectus annonoe dans Rome.
BIATHANATES
BIATHANATES, du grec BIAQANA>OI\, suicides, ou
ceux qui se tuent eux - mêmes. Voyez Suicide.
Le doyen de S. Paul de Londres a composé, sous
le titre de Biathanatus, un ouvrage imprimé à Londres, in - 4°. dans lequel il entreprend de prouver cette
proposition, ou plûtôt cet étrange paradoxe: que
le suicide n'est pas si essentiellement un péché, qu'il ne
puisse jamais cesser de l'être. (G)
BIBA
BIBA, (Hist. nat. bot.) c'est le nom qu'on donne à
l'arbre qui produit l'anacardium. Voy. l'article Anacarde. (I)
BIBBY
* BIBBY, (Hist. nat. bot.) arbre qui croît dans la
terre - ferme de l'Amérique, dont il sort beaucoup
d'un jus auquel les Anglois donnent aussi le nom de
bibby; son tronc est droit, de la grosseur de la cuisse,
de soixante à soixante - dix piés de haut, sans branches
ni feuilles jusqu'au sommet, & chargé de pointes;
le fruit croît au - dessous, & tout au - tour de l'endroit
où les branches commencent à pousser: le bois
en est très - dur, & noir comme de l'encre. Les Indiens
ne sont pas dans l'usage de le couper: mais ils le brûlent
pour en avoir le fruit, qui est blanchâtre, huileux,
& de la grosseur d'une noix de muscade; on le
pile dans des mortiers de bois; on le fait cuire, &
on le passe à la chausse; lorsque ce jus est refroidi,
on en ôte une huile limpide très - amere, qui nage à
la surface; les sauvages s'en servent pour se frotter,
& y mêlent des couleurs pour se peindre le corps.
Lorsque cet arbre est encore jeune, ils y font une incision,
& il en sort beaucoup de jus, qui ressemble à
du petit lait; il a un goût aigrelet, mais assez agréable;
les Indiens le boivent après l'avoir laissé reposer
pendant quelques jours.
BIBEN
* BIBEN, (Géog.) ville de l'Istrie, dans le comté
de Mitterburg.
BIBER
* BIBER, (Géog.) petite riviere, dans le duché
de Magdebourg.
BIBERACH
* BIBERACH, (Géog.) ville libre & impériale de la
Soüabe, à quatre lieues d'Ulm, sur la riviere de Russ,
& le ruisseau de Biber. Long. 27. 32. lat. 48. 4.
BIBERISCH
* BIBERISCH, (Géog.) petite riviere de la Misnie, qui tombe dans la Moldave à Nossen.
BIBERTEICH
* BIBERTEICH, (Géog.) petite ville de Silésie,
dans la principauté de Crossen.
BIBESIE & EDESIE
* BIBESIE & EDESIE, s. f. (Mith.) déesses des
banquets: l'une présidoit au vin, & l'autre à la bonne - chere.
BIBLE
BIBLE, s. f. (Théol.) TA\BI/>LI/A, pluriel de BI>LION,
livre; c'est - à - dire, les écritures ou livre par excellence.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.