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Tite - Live, liv. XXI. ch. xxvj. parlant de P. Cornelius, dit qu'étant parti de la ville avec soixante barques longues, & cotoyant l'Etrurie, la Ligurie & ensuite les montagnes des Salyens, il arriva à Marseille. Comme ils étoient contigus à la Ligurie, ils ont été appellés Gallo - Liguri, mot qui semble marquer qu'ils étoient Liguriens d'origine, quoique établis dans les Gaules.
Ce peuple fut attaqué par les Romains alliés des Marseillois qu'il incommodoit, selon Florus, liv. III. c. ij. Prima trans Alpes arma nostra sensere Salyii, cum de incursionibus eorum fidissima atque amicissima civitas Massilia quereretur.
Ce fut la premiere guerre que les Romains firent au - delà des Alpes, en prenant ce mot au - delà par rapport à Rome. Pline, liv. III. ch. xvij. les nomme Sallyi en un endroit: il parle de la ville de Verceil possédée par les Libici, & fondée par les Sallyes: Vercelloe Libicorum ex Sallyis ortoe. Mais le même auteur, liv. III. ch. iv. les nomme Salluvii, en parlant d'Aix leur capitale; Aquoe sextioe Salluviorum. Il les nomme, ch. v. les plus célebres des Liguriens au - delà des Alpes, Ligurûm celeberrimi ultrà Alpes Salluvii.
L'abbé de Longuerue, descrip. de la France, part. I. p. 336. croit que les Salyes étoient subdivisés en plusieurs peuples: les plus proches d'Antibes étoient les Décéates, qui avoient pour voisins les Védiantiens, les Nérusiens, les Sueltériens ou Seltériens, dont il est impossible à présent de donner les limites. Les Déciates ou Décéates étoient aux environs d'Antibes; les Oxybiens, aux environs de Fréjus; les Védiantiens avoient pour ville, selon Ptolomée, Cemenelium, aujourd'hui Cimiez, près de Nice. Les Nérusiens étoient au - tour de Vence; les Suletériens au - tour de Brignoles & Draguignan. On pourroit y ajouter les Avatici & les Anatilii. Les derniers étoient dans le territoire d'Arles, & les premiers plus près de la mer. (D. J.)
Les Samanéens, au rapport de S. Clément d'Alexandrie & de S. Jerôme, embrasserent la doctrine d'un certain Butta, que les Indiens ont placé au rang des dieux, & qu'ils croyent être né d'une vierge.
Les brachmanes n'étoient originairement qu'une même tribu; tout indien au contraire pouvoit être samanéen. Mais quiconque desiroit entrer dans cette classe de philosophes, étoit obligé de le déclarer au chef de la ville en présence duquel il faisoit l'abandon de tout son bien, même de sa femme & de ses enfans. Ces philosophes faisoient voeu de chasteté, comme les brachmanes ou gymnosophistes. Ils habitoient hors des villes, & logeoient dans des maisons que le roi du pays avoit pris soin de faire construire. Là uniquement occupés des choses célestes, ils n'avoient pour toute nourriture que des fruits & des légumes, & mangeoient séparément sur un plat qui leur étoit présenté par des personnes établies pour les servir.
Ces Samnéens & les brachmanes étoient en si grande vénération chez les Indiens, que les rois venoient souvent pour les consulter sur les affaires d'état, & pour les engager à implorer la divinité en leur faveur.
Ils ne craignoient point la destruction du corps, &
quelques - uns d'entre eux avoient le courage de se
donner la mort en se précipitant dans les flammes,
afin de purifier leur ame de toutes les impuretés dont
elle avoit été souillée, pour aller jouir plus promptement
d'une vie immortelle. On leur attribuoit le
don de prédire l'avenir, & S. Clément d'Alexandrie
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