ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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que la circonférence du moyeu, sans glisser en partie
sur cette ligne droite; & il est clair qu'ils doivent
glisser plus ou moins, selon que le moyeu est plus petit
ou plus grand. Voyez Roulement & Glisser.
Hist. de l'acad. 1715.
On concevra aisément comment il se peut faire
que les mouvemens circulaires & rectilignes soient
inégaux, si au lieu de supposer que le cercle roule
tandis qu'il avance, on suppose qu'il ne fasse que se
mouvoir simplement en ligne droite sur un plan, &
que durant ce tems un point mobile parcoure sa circonférence.
Il est certain que ce point mobile est
alors dans le même cas que seroit un point de la circonférence,
en supposant qu'elle roulât. Or la vîtesse
de ce point mobile peut être ou égale, ou plus grande,
ou plus petite que celle du cercle pour aller en
avant. Si elle est égale, c'est le cas du roulement ordinaire,
qui n'a aucune difficulté. Si elle est plus
grande, c'est le cas dont nous parlons ici, où la ligne
que décrit le centre du cercle, par son mouvement
progressif, est plus grande que la circonférence décrite
durant le même tems par le point mobile. Or
comme on n'a aucune peine à concevoir que la vîtesse
du point mobile soit moindre que celle du centre
du cercle, on peut substituer cette idée à celle
du mouvement de rasion, pour n'avoir plus aucune
difficulté.
Si la vîtesse du point mobile étoit plus grande que
celle du cercle, alors la ligne décrite par le cercle,
seroit moindre que la circonférence; & c'est ce qui
arriveroit, par exemple, à la circonférence d'une
roue, si on faisoit tourner le moyeu sur un plan.
On peut encore, pour résoudre la difficulté dont
il s'agit, se servir d'un autre moyen. Imaginons un
cercle qui tourne autour de son centre, tandis que
ce centre est emporté en ligne droite, il est évident
que le mouvement rectiligne du centre n'a rien de
commun avec le mouvement de rotation du cercle,
& que par conséquent, deux mouvemens peuvent
être dans tel rapport qu'on voudra. Or une roue qui
avance sur un plan, peut être imaginée comme un
cercle qui tourne sur son centre, tandis que ce centre
est emporté parallélement au plan sur lequel la
roue se meut. Donc le premier de ces deux mouvemens
n'est pas plus difficile à concevoir que l'autre.
Voyez Cycloïde. (O)
Roue persane
Roue persane ou persique, dans l'Agriculture, c'est une machine propre à élever une quantité
d'eau suffisante à l'inondation des terres limitrophes
des rivieres, & dans les endroits où le courant de
l'eau est trop bas, ou n'a pas assez de force pour le
faire sans secours étranger. Voyez Roue.
Roue à feu
Roue à feu, (Artif.) c'est une roue préparée
d'une façon particuliere, qui tourne fort vîte & vomit
du feu.
Roue
Roue, s. f. terme de Carrier, la roue des Carriers
est un bâti de menu bois de charpente, qui a au - moins
vingt - deux piés de circonférence. Le long du cercle
qui forme cette roue est l'échellier, c'est - à - dire des
chevilles ou échelons de bois de huit pouces de
longueur, & d'un pouce & demi de grosseur, qui
de pié en pié traversent le bord de la roue. C'est en
montant d'échelon en échelon le long de l'échellier
que les manoeuvres carriers donnent le mouvement
à la roue, ou plutôt à l'arbre à l'un des bouts duquel
la roue est attachée & élevée perpendiculairentent
sur l'horison. Les proportions les plus ordinaires de
l'arbre sont de quatorze piés de longueur sur deux
piés de diametre. (D. J.)
Roue
Roue, grande ou petite, terme de Charron, c'est un
cercle entier composé de plusieurs gentes, au milieu
de ce cercle est un moyeu d'où partent plusieurs
raies qui vont se joindre & s'enchâsser dans les gentes;
tout cela se proportionne à la grandeur des roues.
Voyez les figures, Planches du Charron & les figures du
Sellier.
Roues
Roues de carrosse, de chariot, &c. on trouve dans
les Transactions philosophiques quelques expériences
sur l'avantage des grandes roues dans toutes sortes
de voitures; voici leurs résultats.
1°. Quatre roues de > pouces de haut, c'est - à - dire
de moitié plus petites que celles qu'on emploie ordinairement
dans les chariots, ont tiré un poids de
> livres aver du poids sur un plan incliné, avec une
puissance moindre de six onces que deux des mêmes
roues employées avec deux plus petites, dont la hauteur
n'étoit que de > de pouces de haut.
2°. Que toute voiture est tirée avec plus de facilité
dans les chemins raboteux, lorsque les roues de
devant sont aussi hautes que celles de derriere, &
que le timon est placé sous l'aissieu.
3°. Qu'il en est de même dans les chemins d'une
terre grasse ou dans ceux de sable.
4°. Que les grandes roues ne sont pas des ornieres
si profondes que les petites.
5°. Que les petites roues sont meilleures lorsqu'il
s'agit de tourner dans un petit espace.
Roue
Roue, s. f. (Machine de Charpenterie.) grand assemblage
de bois de charpente de figure cylindrique,
qui est attachée au bout du treuil des grues & de
quelques autres machines propres à élever de pesans
fardeaux. Il y a de ces roues qui sont doubles, & au - dedans
desquelles les ouvriers peuvent marcher pour
leur donner le mouvement, telles sont celles des
grues. D'autres sont simples, & n'ont que de sortes
chevilles qui traversent leur bord extérieur de pié
en pié en forme d'échellier, sur lesquelles un ou
deux ouvriers mis à côté l'un de l'autre (l'échellier
entre deux) montent pour les faire tourner. On se
sert ordinairement de celles - ci pour les engins des
carrieres de pierre. Savary. (D. J.)
Roue
Roue, s. f. terme de Coutelier, la roue des Couteliers qu'un garçon tourne avec une manivelle de fer
sert à donner le mouvement aux meules & aux polissoirs,
sur lesquels se remoulent, s'adoucissent & se
polissent les ouvrages tranchans & coupans de coutellerie;
comme les couteaux, rasoirs, lancettes,
ciseaux, bistouris, &c. on en a fait ailleurs la description.
(D. J.)
Roue du milieu
Roue du milieu, chez les Fileurs d'or, est une
roue de bois, pleine & plus grande que les autres
de cette espece; elle est placée à - peu - près au centre
du rouet vis - à - vis la roue du moulinet, par qui elle
est mue.
Roue du moulinet
Roue du moulinet est une roue de bois en
plein, la plus petite des roues du rouet des Fileurs
d'or; elle est placée au - dessous de la grande roue sur
le derriere vis - à - vis la roue du milieu, qui n'ayant
pas d'autre arbre que le sien, reçoit le mouvement
d'elle. On l'appelle roue du moulinet, parce que c'est
par elle que les moulinets sont mis en jeu. Voyez
Roue du milieu & Moulinets.
Roue
Roue, s. f. (Manuf. de glaces.) ce qu'on appelle
de la sorte dans les manufactures des glaces, & dont
on se sert pour adoucir celles du plus grand volume,
ne tourne pas autour d'un aissieu, mais est posé horisontalement
& attaché sur ce qu'on nomme la table. Elle est de bois, à rayons, forte & légere, environ
de six piés de diametre. Savary. (D. J.)
Roue
Roue dont se servent les Graveurs en pierres fines,
est une roue de bois placée sous le tablier, dont l'usage
est de faire mouvoir l'arbre du touret. Voyez les
Planehes & les figures de cet article. Cette roue doit être
plombée, pour qu'elle conserve plus long - tems la
vîtesse imprimée par la marche ou pédale, sur laquelle
l'ouvrier appuie le pié alternativement. Voyez
l'article Gravure.
Roue
Roue dans l'Horlogerie signifie en général un cer -
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