ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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liere. Si les quinze côtés du quindécagone sont égaux entr'eux, c'est un quindécagone régulier. Voyez Régulier.

Pour inscrire un quindécagone régulier dans un cercle, il faut prendre avec un compas la longueur du côté du décagone, & celle de l'exagone, inscriptibles à ce cercle; & porter ces deux longueurs sur la circonférence, ensorte qu'elles partent du même point, & que leur autre extrémité détermine l'arc qui correspond à chaque polygone, alors la différence de l'arc de l'exagone à celui du décagone sera l'arc du quindécagone: car l'arc de l'exagone = 60 degrés, & celui du décagone en vaut 36; or 60 - 36 = 24, qui est le nombre des degrés de l'arc du quindécagone, puisque 15 fois 24 = 360.

Le côté du quindécagone régulier ainsi décrit, est égal en puissance à la moitié de la différence entre le côté du triangle équilatéral & du pentagone; comme aussi à la différence des perpendiculaires abaissées sur ces deux côtés. Chambers. (E)

QUINDÉCEMVIR

QUINDÉCEMVIR, s. m. (Antiq. rom.) officier préposé à la garde des livres sibyllins, & chargé d'une partie des choses qui concernoient la religion, ce que faisoient auparavant les décemvirs & les duumvirs. Ils consultoient ces oracles lorsque le sénat l'avoit ordonné, & en faisoient leur rapport, y ajoutant leur avis. Ces magistrats étoient aussi commis pour exécuter tout ce qui étoit prescrit dans le livre des sybilles, & pour faire célébrer les jeux séculaires. Ce nom leur fut donné parce qu'ils étoient au nombre de quinze dans leur origine. On croit que ce fut Syîla, dictateur, qui les établit, en créant cinq magistrats qu'il ajouta au college des décemvirs. Quoique dans la suite ils aient été soixante, comme le prétend Servius sur le VI. liv. de l'Eneïde, v. 63. leur nom ne changea point, & on continua à les appeller quindécemvirs; on les créoit de la même maniere que les pontifes, & celui qu'ils avoient à leur tête se nommoit magister collegii.

Outre le dépôt qu'ils avoient des livres sibyllins, & l'interprétation qu'ils en donnoient, ils présidoient aussi aux sacrifices & cérémonies extraordinaires que l'on faisoit. Sur les médailles, quand un dauphin est joint à un trépié, il marque le sacerdoce des quindécemvirs, qui pour annoncer leurs sacrifices solemnels, portoient un dauphin au bout d'une perche, par la ville; ce poisson étoit consacré à Apollon, aussi - bien que la corneille parmi les oiseaux. Les quindécemvirs jouissoient, comme les autres prêtres, de l'exemption d'aller à la guerre, & des autres charges, afin qu'ils fussent uniquement occupés de leur sacerdoce. L'an de Jesus - Christ 389, Stilicon brûla les livres sibyllins par l'ordre de l'empereur Théodore, & leurs interpretes tomberent du même coup. (D. J.)

QUINES

QUINES, ce sont, au jeu du trictrac, deux cinq qui viennent d'un même coup de dés.

QUINETTE

QUINETTE, s. f. (Draperie.) espece de camelot ordinairement tout de laine, & quelquefois mêlé de poil de chevre, qui se fabrique à Lille en Flandre, & aux environs; sa largeur est de deux tiers, & la longueur des pieces de vingt à vingt - une aunes mesure de Paris; la destination la plus ordinaire de ces sortes de camelots est pour l'Espagne. Il se fait à Amiens en Picardie, certains petits camelots de demi - aune de large, auxquels on donne aussi le nom de quinette; mais les commerçans changent souvent le nom des étoffes, & il y en a plusieurs qui seront dans ce cas avant la fin de cet ouvrage.

QUINGÉ ou QUINGEY

QUINGÉ ou QUINGEY, (Géogr. mod.) petite ville de France, dans la Franche - Comté, chef - lieu d'un bailliage de même nom, sur la Louve, ruisseau qui grossit le Doux; cette petite ville est presque ruinée par le passage des troupes, & n'est connue que par la grotte de congellation qui en est voisine, & qui en porte le nom; voyez - en l'article. Long. 23d. 15'. lat. 47d. 8'.

QUINI - SEXTE

QUINI - SEXTE, adj. (Hist. ecclésiast.) terme de l'histoire ecclésiastique, qui se dit du sixieme concile tenu à Constantinople en 692, & qui est encore plus souvent nommé le concile in trullo. Il est regardé comme le supplément des deux conciles qui l'avoient précédé, parce que ces deux conciles n'ayant point fait de canon, les Orientaux jugerent à propos d'y suppléer par celui - ci. Les cent deux canons qu'on attribue aux cinquieme & sixieme conciles généraux, furent l'ouvrage du concile quini - sexte.

QUINOLA

QUINOLA, s. m. terme du jeu de reversis, mot tiré de l'espagnol; c'est le valet de coeur, qui est la principale carte du jeu de reversis, & celle qui prend la poule ou l'argent du jeu; on ne peut écarter le quinola; on poursuit le quinola; on force le quinola.

QUINQUAGÉNAIRE

QUINQUAGÉNAIRE, s. m. (Hist. rom.) c'étoit chez les anciens romains, un officier de guerre qui commandoit une compagnie de cinquante hommes. C'étoit encore dans la police, un commissaire qui avoit inspection sur cinquante familles ou maisons; enfin on a nommé du même nom dans les monasteres, un supérieur qui avoit une cinquantaine de moines sous sa conduite. (D. J.)

QUINQUAGÉSIME, dimanche de la

QUINQUAGÉSIME, dimanche de la, (Hist. ecclésiast.) c'est le dimanche qui précede immédiatement le mercredi des cendres, que le peuple appelle communément le dimanche gras; il est ainsi nommé parce qu'il arrive environ cinquante jours avant Pâques.

On appelloit aussi autrefois quinquagésime le dimanche de la Pentecôte, ou le cinquantieme jour après Pâques; mais pour distinguer cette quinquagésime de celle qui arrive avant le carême, on l'appelloit quinquagésime paschale. Voyez Pentecôte.

QUINQUATRIES

QUINQUATRIES, s. f. pl. (Antiq. rom.) en latin quinquatria; on donnoit ce nom à deux des fêtes de Minerve; la premiere se célébroit le 19 de Mars, & duroit cinq jours; le premier jour de la solemnité étoit exempt de ces combats, où il y avoit du sang répandu, parce qu'on croyoit que c'étoit le jour de la naissance de la déesse. Pendant les quatre autres jours, on donnoit des combats de gladiateurs dans le cirque ou dans l'amphitéâtre, pour honorer la divinité qui présidoit à la guerre. La seconde fête nommée quinquatria minora, se célébroit le 13 du mois de Juin; elle étoit particuliere aux joueurs de flûte, qui ce jour - là couroient la ville, masqués & en habit de femme. On trouvera dans Ovide l'origine de cette cérémonie; mais comme ces fêtes revenoient tous les ans, j'ai peine à croire qu'on ait pû en prendre occasion de frapper une médaille à Néron. Il est plus naturel de penser que la médaille dont parle le pere Jobert, désigne quelque sacrifice particulier que Néron fit à Minerve, pour s'acquitter d'un voeu dont l'histoire ne nous a pas conservé le souvenir.

Je finis par observer que les petites fêtes de Minerve, qui se célébroient le 13 de Juin, ne duroient qu'un jour selon les uns, & trois selon les autres. Les grandes fêtes de Minerve du 19 Mars, étoient particulierement fêtées par les écoliers. Ils avoient congé tout ce tems - là, & quelques - uns se divertissoient aux dépens de leur régent, en leur friponnant le minerval, c'est - à - dire l'argent que les parens leur donnoient pour porter à leurs maîtres en présent & gratification.

La fête des quinquatries prit ce nom, soit parce qu'elle commençoit le cinquieme jour inclusivement après les ides, & qu'elle duroit cinq jours; soit parce qu'elle se terminoit par la purification des instrumens de musique qui servoient au sacrifice; car les

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