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Inscribes chartoe quod dicitut
Wendelin, Scaliger, Saumaise, & le P. Kircher,
se sont donné beaucoup de peine pour découvrir le
sens de ce mot, Delris en parle, mais en passant, comme
d'une formule connue en magie, & qu'au reste il
n'entreprend point d'expliquer. Ce que l'on peut dire
de plus vraissemblable, c'est que Serenus qui suivoit
les superstitions magiques de Basilide, forma le
mot d'
Quant aux vertus attribuées à cet amulete, le siecle où nous vivons est trop éclairé pour qu'il soit nécessaire d'avertir que tout cela est une chimere. (G)
La violence avec laquelle ces remedes agissent sur le veloûté de l'estomac & du canal intestinal, produit des effets si fâcheux, que la vie des malades est en danger, lorsque l'on n'y remédie pas promptement par des remedes adoucissans & capables d'émousser ou embarrasser les pointes de ces especes de médicamens. (N)
Ce mot énigmatique a fort exercé les Savans:
Godfrid Wendelin, homme fort versé dans l'Antiquité ecclésiastique, a proposé son opinion sur cette matiere dans une Lettre écrite à Jean Chiflet au mois de Septembre 1615. Il y prétend qu'abrasax est composé des lettres initiales de plusieurs mots; que chaque lettre exprime un mot; les quatre premieres, quatre mots Hébreux; les trois dernieres, trois mots Grecs, de la maniere suivante:
A signifie ab, le pere. B Ben, le fils. R Rouach, l'esprit. A Acadosch, le Saint. S Soteria, le salut. A Apo, par. X Xulou, le bois.
Voilà abrasax bien orthodoxe & bien honoré, puisqu'on y trouve distinctement exprimées les trois Personnes divines, & le salut acquis par la croix du Rédempteur. Il est aisé de réfuter cette idée de Wendelin par deux raisons: la premiere, qu'il n'est pas naturel de former un même mot de quatre mots Hébreux & de trois mots grecs. Cette objection n'est pas à la vérité suffisante. Il y a d'autres exemples de ces mots bâtards; d'ailleurs les Basilidiens auroient pû désigner par - là l'union des deux Peuples des Hébreux & des Grecs dans la même Eglise & dans la même Foi. La seconde raison paroît plus forte. On dit que ces Hérétiques croyant que Simon le Cyrénéen fut crucifié à la place de Jesus - Christ, & sur cette rêverie, refusant de croire en celui qui a été crucifié, ils ne pouvoient dire que le salut a été acquis par la croix. Le rafinement & la subtilité qui regnent dans cette opinion de Wendelin, contribuent à la détruire.
Le P. Hardouin a profité de la conjecture précédente.
Il veut que les trois premieres lettres du mot
abrasax désignent le Pere, le Fils, & le Saint - Esprit;
mais il croit que ces quatre dernieres A. S. A. X.
signifient
M. Basnage dans son Histoire des Juifs, tome III.
part. 2. pag. 700. a proposé une autre hypothèse;
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